Les plus beaux clichés abstraits de Thomas Pesquet
Mers, déserts, reliefs, nuages… que de splendeurs ! Bien cadrée, la terre est un chef d’œuvre vue de l’espace.
Vous avez vu cette photo ? Ces entrailles figées, ces veines blanches striées d'ombres semblent émerger d'un Pollock qui aurait changé sa palette ; cette symphonie figée en noir et bleu "rappelle forcément Hokusai" commente son auteur, le photogr... enfin le spationaute Français Thomas Pesquet qui vient de passer près de 200 jours dans l'espace.
Et si un nouvel art était en train d’émerger ? Sous nos yeux ébahis, chaque jour la nouvelle star des médias et des réseaux, envoyé spatial permanent et de tout un pays en manque d’un héros positif, sympa, courageux et bogoss ne se contente pas de réaliser des expériences scientifiques puis des les raconter. Il se paye en plus le luxe d’être un artiste. Parfaitement.
Et pourtant, il l’a dit à France Info : « Je n'avais jamais fait de photographie avant, si ce n'est avec mon smartphone ».
Mais le type semble surdoué en tout. Car il faut bien avoir une formation d'ingénieur pour shooter à 28.000 Km/h : "Quand je clique sur la carte, le logiciel peut me dire à quel moment la station passera au-dessus de cet endroit (...) au bon moment, dans les bonnes conditions." "Si je veux photographier le Machu Picchu, je ne peux le faire que de jour. Il faut calculer l'heure locale. Il faut aussi que la météo soit bonne". Il faut également compenser le déplacement de l’ISS pour obtenir une image nette !
Et après, il ne faut pas trainer car il n’a que 10 secondes à passer au dessus de son objectif. Pour réaliser ces clichés, Thomas Pesquet a à sa disposition une impressionnante collection d'objectifs: de l'ultra grand-angle 8 mm (pour les clichés en intérieur dans un espace restreint) aux méga-téléobjectifs (pour les photos en gros plan de la surface terrestre). Son engin préféré est un objectif 800 mm couplé à un convertisseur x1.4 (valeur : 18.000 euros quand même).
Sur son compte Flickr, on peut consulter toutes les caractéristiques techniques de ses photos.
Mais on peut aussi se contenter de les admirer. Si les vues de villes de nuit sont toujours magiques, on a préféré sélectionné des visuels plus étranges. Car la terre à 400 km est une véritable œuvre d’art. La preuve…
3 | Frontière de sable |
Le désert de Rub al Khali (littéralement le quart vide) à la frontière d’Oman et de l’Arabie Saoudite. C'est l'une des plus grandes étendues de sable au monde. Ici, les dunes peuvent atteindre 250 mètres de haut et se déplacer sur les plaines de graviers et de gypse en quelques heures sous l'effet des vents.
Le genre d’endroit où l’on devient monothéiste.
4 | Dans l'œil du volcan |
Comme un iris cerclé de vert, voici une incroyable photo du volcan Taranaki en Nouvelle Zélande. La forme conique est presque parfaite, des camaïeux de vert parsèment ses flancs et la plaine forestière qui l’entoure. La dernière éruption de ce volcan coiffé de neige date du XVIIIe siècle.
5 | Comme des éclats de coquilles sur une huitre laiteuse |
Quand il a pris cette photo au dessus de l’Australie, Thomas Pesquet a fait appel aux internautes pour l’identifier. Les locaux ont affirmé qu’il s’agissait du lac Frome, un lac endoréique. Autrement dit, un lac où l’eau s’infiltre ou s’évapore mais ne s’écoule nul part. Sinon, c’est très beau vu d'en haut.
7 | Patchwork agricole |
« Un paysage de champs enneigés qui mérite sa place dans une galerie ! Un petit côté Nicolas de Staël peut-être ? », commente Thomas Pesquet. Il est vrai que certaines compositions du peintre abstrait sont très proches de ce patchwork en bichromie. C'est le Midwest, le pays de l'agriculture intensive, rectiligne, déprimante... "La nature est domptée, totalement sous contrôle", commente un géographe qui a analysé ce cliché pour Air & Cosmos. Le genre d'endroit qui donne envie de devenir tueur de masse. Ou électeur de Trump.
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