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7 expressions à bannir après la Covid-19

Surprendre Par Hervé Resse 07 mai 2021

7 expressions à bannir après la Covid-19
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Chacun de nous espère des réouvertures. Celles des bars, des guinguettes, des terrasses, des cinoches, des stades et des piscines. Est-on aussi en droit d’espérer la mise au rencart de quelques formules toutes faites qui depuis plus d’un an rythment nos quotidiens covidés, au-delà du supportable ?

Première précision : oui, cette pandémie est une crise comme on en a connu peu. Crise générationnelle, nationale, internationale, européenne, mondiale. Crise sanitaire, économique aussi, également sociale, sociétale et sociologique. Qui deviendra probablement politique à l’horizon 2022. Ou qui l’est déjà oui. Mais n’allons pas compliquer le dossier.

Autant dire qu’en pareils contextes, s’autoriser à râler « à la française » pour l’emploi à peine excessif de quelques expressions un peu trop entendues depuis février 2020, est tout à la fois superflu, inutile, et probablement vaguement pathétique aux yeux des plus raisonnables d’entre nous.

Oui.

Mais ça fait du bien de râler.

Râler « à la française ». Ne fût-ce que pour des peccadilles. Comme cela fait du bien à ceux de nos concitoyens qui se proclament anti-vaccins de le claironner ; à ceux qui les conspuent, de traiter les réticents de citoyens indignes ; à ceux qui renvoient dos à dos tous ceux-là, de pester « qu’il n’y aurait pas autre chose de plus important à commenter en cette période ?» ; sans oublier ceux qui demandent en ricanant « si la 5G fonctionne bien après la piquouze ». Nous sommes comme ça, nous autres : nous aimons râler, râler sur ceux qui râlent, fustiger ceux qui râlent sur ceux qui râlent, et ricaner de tout et rien. Nous envoyons via des whatsapp idiots, des mêmes grinçants, des vidéos pastiches, des fakes et des deep-fakes, ainsi que des photos retouchées proposant des blagues parfois limite limites.

Deuxième précision : il y a ces mots qui nous rôdent autour du matin au soir, depuis plus d’un an, qu’on aimerait oublier un peu. Mais nous savons, n’est-ce-pas, qu’on est loin d’en avoir fini avec eux. Au hasard ? Masque, vaccin, deuxième dose, variant (vous les voulez au pluriel, ou au singulier ?) mesures barrières, distanciation sociale, télétravail, présentiel, distanciel, jauge, demie-jauge, quarantaine, quatorzaine,  intubation, immunité collective, comorbidité, cas contact, confinement, déconfinement, reconfinement, couvre-feu, écouvillon, test antigénique (mais aussi, antigénique rapide, de dépistage, par gargarisme, de détection d'anticorps, diagnostique, diagnostique rapide, moléculaire, salivaire, sérologique).

Sans oublier les mots savants : hypercytokinémie, hémoptysie, hypoxémie, hypoxie silencieuse, immunogénicité, que vous pouvez toujours espérer placer durant une réunion Zoom, afin de mettre en évidence vos compétences nouvelles en matière d’ultracrépidarianisme, vocable ayant lui-même accédé depuis l’an dernier à une notoriété inespérée.

C’est à propos d’autre chose qu’on pestera ici. À cause de tous ces spécialistes et experts en tout et n’importe quoi, qui squattent en boucle les plateaux des chaines d’infos. Tous ces « toutologues », qui meublent, et parlent, et commentent... À cause aussi des confs’ de presse d’Attal le midi, Castex et Véran chaque jeudi en soirée. À force, n’avez-vous pas l’impression d’être assaillis de formules toutes faites, imagées, forcément imagées, des métaphores laborieuses pour que tout le monde comprenne ce dont à propos de quoi-t-est-ce qu’il est en réalité question? [Note du Rédacteur : oui, il n’y a pas que notre économie qui frise le désastre. Le niveau d’expression global, aussi, baisse dramatiquement].

Voici donc 7 formules qui devraient valoir à chaque toutologue, journaliste ou ministre l’employant, une amende de 135 euros dès la première infraction, majorée à 375 € (en cas de non-paiement ou de non-contestation dans le délai indiqué sur l'avis de contravention) ; puis, en cas de récidive dans les 15 jours : une amende de 200 €, majorée à 450 € (en cas de non-paiement ou de non-contestation dans le délai indiqué sur l'avis de contravention) ; après 3 infractions en 30 jours : une amende de 3750 € passible de 6 mois d'emprisonnement.

Soit le même barème que pour toute infraction aux conditions du couvre-feu. À ce tarif, on réduirait rapidement le montant final du national et macronien « quoi qu’il en coûte ». Expression qui eut d’ailleurs mérité de figurer aussi dans ce petit florilège…

1 Toutes les options sont sur la table

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On se souvient, entre effarement et rires jaunes rétrospectifs, de l’ancienne porte-parole du gouvernement, les yeux plus grands que des hublots, s’esclaffant face micro aux alentours de mars 2020, alors qu’on lui demandait de commenter « la pénurie de masques ».

« Mais ma pov’dame, - rétorquait en substance la ministre en charge -, on en f’rait quoi de vos masques ? Même moi (que je suis ministre), je ne sais pas les enfiler (sous-entendu « alors-vous et les autres, voyez c’que j’veux dire ! ») On exagère ? Oui. Un peu. A peine.

Cela succédait aux affirmations péremptoires de Dame Buzyn, ministre de la santé (si, si, rappelons-nous !) affirmant toujours en substance, qu’aucun cas coquin de ce Covid asiatique n’allait franchir nos frontières. Parole de pro.

Vous me direz, et vous aurez raison, qu’il est toujours facile d’ironiser à bon compte, une fois que l’on sait. Et précisément, à cette époque, personne ne savait rien. Mais d’une part lorsqu’on ne sait point, on n’affirme point avec l’air suffisant et hautain de qui a tout compris ; et d’autre part mieux vaut encore avouer sa méconnaissance que d’étaler le jour venu son incompétence à tous vents. En matière de communication (lorsqu’on est porte-parole) comme d’épidémie (lorsqu’on ministre de la santé).

Quoi qu’il en soit, ce terrifiant aveu d’amateurismes initial est resté gravé dans bien des mémoires. D’autant que Google et YouTube sont nos amis. Tous les ministres en charge ont désormais « juré mais un peu tard qu’on ne les y prendrait plus ». D’où leurs rappels systématiques, que tout est toujours ouvert, qu’on ne s’interdit rien, qu’on aura s’il faut le courage des « rétropédalages », et donc que jusqu’au dernier moment « toutes les options seront sur la table ». Les bonnes, et donc aussi, les mauvaises. Les « stratégies régionalisées ajustées, ciblées et réactives à l’épidémie », (sic Jean Castex, ci-devant premier ministre). Et les mesures nationales s’imposant au nom de l’équité. Sont toujours aussi sur la table les hypothèses de retours en arrière, et les avancées jugées trop audacieuses par les uns, trop timorées par d’autres. Et parfois ce sont les mêmes, à quelques jours de distance, ou selon l’endroit d’où ils s’expriment (de leurs terres, ou du plateau de LCIBFMCNEWSFRANCEINFO).

En l’espèce il ne s’agit pas de blâmer, mais d’exprimer un vague sentiment de lassitude qui pourrait gentiment virer au dérèglement en mode psychopathe, si l’affaire devait trop durer. « Toutes les options sont sur la table » est finalement aussi peu rassurant que le souvenir des éclats de rires forcés et surjoués de Sibeth N’Diaye.

2 Nous voyons le bout du tunnel

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Ce fameux tunnel fut notamment évoqué par le directeur de l’institut Pasteur, institution des plus respectées, mais qui soit dit en passant, renonça hélas à produire son propre vaccin. Personne n’est certes responsable de son patronyme, mais que l’honorable savant ayant prononcé cette prophétie réponde à celui « D’Enfert », était-il de nature à nous rassurer ? Pas certain.

La même image du tunnel fut aussi employée par Gabriel Attal, qui c’est vrai assume cette lourde charge de monter au créneau après chaque conseil des ministres. Et doit donc trouver chaque semaine des formules percutantes et compréhensibles par le plus grand nombre de nos concitoyens.  Il s’en tire plutôt mieux que sa prédécesseure déjà nommée, et n’en disons pas plus, il faut demeurer charitable.

Mais cette histoire de tunnel qui manifestement n’en finit pas, (et n’a pas fini de ne pas en finir, si vous voulez mon modeste point de vue) n’est guère plus convaincant que « la lumière scintillant à l’horizon », également entendu. Car l’horizon reste, quoi qu’il en coute, cette ligne imaginaire toujours inaccessible puisqu’ayant le mauvais goût de reculer tandis qu’on tente d’en approcher. Et la lueur au bout du tunnel ne dit rien du tunnel suivant qui pourrait aussi prolonger la promenade.

Peut-être pourrait-on oser « nous arrivons au terme d’une nouvelle étape » ? « La course sera longue mais nous y parviendrons » ? Ou « notre route est droite, mais la pente est forte » ? Ah non, pas celle-là. Elle a déjà servi, sous Jean-Pierre Raffarin, et avait été diversement accueillie. De même, « Ça va mieux » risqué par François Hollande, avec le succès que l’on sait. Au fond, comme le soulignait Le Monde, depuis le Choc pétrolier de 1973 que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître, tous nos braves détenteurs des pouvoirs nous répètent à l’envi que promis juré demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Il est peut-être là, le problème! Winston Churchill, lui, avait osé promettre aux sujets de Sa Glorieuse Majesté « du sang, de la sueur et des larmes ». Sacré Winston, toujours le mot pour rire, celui-là !

3 Je tiens à remercier les soignants

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Entendons-nous bien : il n’est pas un seul instant question de demander qu’on cesse de remercier l’admirable armée des blouses blanches. On encouragerait plus volontiers la reprise des concerts de casseroles du premier confinement, chaque soir à 20h tapantes. Symboliques, certes. Mais en ce monde, les symboles sont (presque) tout. Et l’on sait qu’ils sont toujours, et toujours plus, sur la brèche, jour après nuit après nuit après jour, les toubibs, les urgentistes, les infirmières, les aides-soignants.

On sait qu’il se paye dans tous les hôpitaux et cliniques un lourd tribut au mal, des vies qui se sacrifient pour sauver d’autres vies. Toute personne y ayant passé quelque temps (ce fut mon cas il y a peu) sait l’immensité de leur dévouement, de leur écoute, de leur Effort avec E majuscule.

C’est juste que ce petit bout de phrase « Je tiens à remercier les soignants » ; glissé dans un discours entre deux « celles z’é ceux » convenus, prend de vilaines allures de passage obligé, aux forts accents de langue de bois.

À tous les politiques qui se sentent obligés de glisser ces quelques mots comme on prend sa respiration avant de poursuivre, j’ai envie de rappeler que « Merci » n’a jamais payé le loyer. Que le Ségur de la Santé n’a pas remis les compteurs à zéro. Et que des actes vaudront toujours plus que des paroles seules, si bien intentionnées, si bienveillantes qu’elles soient.

Au reste, ce n’est pas tant « remercier les soignants » qui me laisse un arrière-gout bizarre, mais le « je tiens à », qu’on retrouve dans la plupart de ces déclarations : son côté solennel, institutionnel, un rien compassé donc, sonne pour tout dire obligé. La formule s’y use vite. Elle devient plate, sans relief ni profondeur. Sans âme ni cri du cœur. Tant de dévouement mériterait aussi un choix des mots plus attentif. Au remerciement de politesse ajoutez un peu d’Empathie, avec "E" majuscule aussi, comme pour Effort. Ou demandez à Jean-Jacques Goldman, il fait ça très bien.

4 Les français font preuve de résilience

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Comme le remarque une de mes chères amies de réseaux, « évidemment c’est douloureux pour les familles de tous les disparus. Et pour ceux qui perdent leur travail, c’est une angoisse terrible ». Mais résilience ? On ne sort pas d'un camp de la mort non plus ! On n'a pas vécu la deuxième guerre mondiale. On n'habite pas en Syrie ! Oui, c’est usant, fatiguant, il y a des pertes lourdes à tous les niveaux... mais résilience … ?! ».

En France ce concept fut proposé par Boris Cyrulnik à la fin des années 1990. « À partir d'observations des survivants des camps de concentration, puis de divers groupes d'individus, dont des enfants des orphelinats roumains et des enfants boliviens de la rue », rappelle Wikipédia qui précise également : « la résilience est dynamique. À partir de problèmes qui peuvent relever du quotidien ou de chocs très graves, l'individu va déclencher des mécanismes qui vont l'amener tout d'abord à résister, puis possiblement à s'adapter ». Et j’ajoute, à ne pas reproduire sur autrui les traumas qu’il a lui-même vécus.

Quelles que soient les difficultés traversées par nos compatriotes, l’usage de ce mot donne dans un pathos tellement excessif qu’il en deviendrait obscène. Par ailleurs, si on a bien tout compris, cette pandémie est mondiale. Si résilience il devait y avoir, elle serait à partager avec tous nos frères et sœurs en humanité.

Mais voici un autre penchant de notre temps hypra-médiatisé : il faut coller des superlatifs en tout. Un bon match devient « inoubliable », un chanteur vedette « une légende vivante ». Et le « courage » des populations devient « résilience ». Encore et toujours on se berce de mots. Si vous en doutez encore, écoutez donc ci-dessus le lyrisme gentiment débraillé de notre président.

5 Les trous dans la raquette

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Ah cette raquette ! Ah, ces trous ! On se souvient de la formule simplement géniale du regretté Coluche : « dans le gruyère, plus y a de gruyère plus y a de trous…  Mais plus y a de trous, moins y a de gruyère ». C’est un peu pareil pour le raisonnement de ceux qui emploient à tout va cette expression, et pas un jour ne passe sans qu’on l’entende à tout propos. En 2018 un article de blog de communiquant la jugeait désuète, et aussi paradoxale puisqu’au tennis, sport de raquettes s’il en est, on constate bien plus de vide que de plein…

L’expression démodée vit aujourd’hui une nouvelle jeunesse pour indiquer qu’un dispositif ne répond pas à toutes les situations. Mais dans les cerveaux qui l’emploient, on remarque qu’il leur est plus facile de parler de ce qui manque, que de préciser ce qu’il faudrait faire pour que ça ne manque plus. Sans le vouloir, ces trous dans la raquette s’avouent d’abord comme des trous dans le raisonnement de celui qui prétend expliquer. Un peu comme ces « voilà » qui le plus souvent indiquent que le locuteur n’ira ni au bout de son idée, ni même au bout de sa phrase. Le trou dans la raquette est trop souvent l’aveu fait par le « toutologue » qu’il constate juste que « ça ne va pas comme il faudrait ». On l’en remercie.

6 On est sur une ligne de crête !

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« À l’approche de la seconde étape de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, le gouvernement tente de trouver une ligne de crête entre nécessité pour les Français de recouvrer des libertés, éradication du virus et reprise de la vie sociale ». Ainsi s’exprimaient deux journalistes du Monde en mai 2020. L’image qu’on emprunte au vocabulaire géographique donne à comprendre qu’on avance avec peu d’assurance sur une voie difficile où l’on pourrait aisément basculer d’un côté ou de l’autre. Et que tout le mérite consistera à tenir le cap, sans chuter.

Un peu comme des « funambules ». Les anglais disent « tightrope » : sur une « corde raide ».

Ce n’est pas tant la formule elle-même qui irrite ici, que sa récurrence, puisqu’on l’a bien compris, au bout d’un an et demi, c’est toute cette pandémie qui n’est qu’une longue et pénible ligne de crête qui n’en finit pas (bien qu’on arrive au bout du tunnel !). En usant d’une métaphore liée aux territoires, ceux qui l’expriment nous suggèrent un imaginaire de stratèges au combat. On sait qu’il y a cette année du Napoléon dans l’air. Et c’est aussi ce qui ressort lorsqu’on entend, dit par tous les ministres que « le président va décider », « décide », « a décidé ». Et que forcément « tout cela va dans le bon sens ». Même quand il faut « Appliquer des mesures de freinage ». Voire procéder à un « Rétropédalage », après gaffe.

Autant de phrases toutes faites qui toutes relèvent de cet art post-moderne, le « story telling », et qui me sont offertes par des lecteurs et lectrices que je remercie de leur apport, sur ma ligne de crête.

7 Le Monde d’Après ?

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Au fond, toutes ces formules ramènent à cette dernière. Quel sera le monde d’après Covid, s’il existe, et quelles conséquences cette pandémie aura-t-elle sur nos devenirs, nos vies, nos priorités ? Qu’en savons-nous, d’ailleurs ? Avons-nous à proposer plus que des sommes d’intuitions personnelles ? Il y a dans cette formule, qu’on peut aisément saupoudrer de « développement durable », de « transition écologique » et de « care », et de « luttes » contre tous les funestes dégâts causés par les « boomers », autant d’élucubrations que de pistes plausibles à étudier, de charmantes utopies aussi généreuses qu’inapplicables, d'arrière-pensées idéologiques ou remises aux gouts du jour de tentations totalitaires anciennes.

Ce qui frappe aussi avec cette idée « d’un monde d’Après », c’est qu’elle fut avancée dès les premières semaines de la crise du printemps 2020 : avant même, donc, qu’on ait la moindre idée du temps qu’elle allait durer, et donc du point de départ « de l’Après » en question. Un peu comme si l’annonce de la pandémie signait déjà la fin d’un monde d’Avant, ce qui la ramenait au bout du compte à un genre d’apocalypse, funeste ou à saisir. A-t-elle déjà eu lieu, ou est-elle pour demain, l’apocalypse covidienne ? 


Amusant aussi de mettre la formule en parallèle avec ces injonctions permanentes « à vivre en pleine conscience l’instant présent » qui sont les B-A BA de toutes les écoles de développement personnel. Si nous voulons un monde d’après, il nous faut déjà nous faire vacciner. Et nous avions tenté de faire le point sur ce sujet. Nous faire vacciner en ayant bien en tête que deux doses ne suffiront probablement pas. Que nous devrons y passer peut-être une fois l’an, comme pour la grippe. Ou plus peut-être, selon l’état des variants du moment. Il ne s’agit pas de finir sur une note pessimiste. Mais…

… Ayons aussi la ferme certitude qu’au bout du compte « personne d’entre nous ne sortira d’ici vivant ». Et ça, ce n’est pas du « story telling » !

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