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7 produits dont les VENTES s’effondrent avec le CORONAVIRUS

Savoir Par Julie Gielen 18 juin 2020

7 produits dont les VENTES s’effondrent avec le CORONAVIRUS
pixabay
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L’épidémie de coronavirus a entraîné une baisse des prix dans de nombreux secteurs économiques français. La presse papier, l’alcool, l’automobile, l’horlogerie, les smartphones, le carburant et le poisson : tous ces produits ont vu leurs ventes chuter drastiquement en quelques jours. Où en sont-ils après le déconfinement ? Les ventes ont-elles enfin repris ?

Aux Etats-Unis, la baisse du cours du brut a amené les revendeurs à pratiquer des prix négatifs sur le baril d'essence. C’est dire le violent impact qu’a eu l’épidémie de coronavirus - et les confinements qui l’ont accompagnée - sur nos habitudes de consommation. Certains produits ont connu une baisse des ventes sans précédent, entraînant avec elles leurs prix. C’est notamment le cas de la presse en kiosque, de l’automobile et de l’horlogerie.

Pour différentes raisons, ces secteurs n’ont pas encore récupéré de la crise sanitaire. D’autres voient un début d’éclaircie, comme l’automobile et les carburants. Les experts craignent cependant que ces reprises s’accompagnent d’un pic de demande trop élevé. Une soudaine hausse des prix serait effectivement tout aussi néfaste pour l’économie française. Une chose est sûre : les impacts économiques de la crise du coronavirus sont déjà très tangibles, et ce dans plusieurs secteurs clés des économies françaises, européennes et mondiales.

1 Coronavirus : Un déclin sans précédent sur le marché mondial des smartphones

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Pexels / Gabriel Freytez

En février 2020, l’industrie des smartphones tremblait déjà devant la baisse radicale de ses ventes mondiales. Les livraisons de téléphones connaissent alors une chute de 38%, selon un communiqué de presse de Strategy Analytics. Dans les chiffres, cela se traduit par 61,8 millions de mobiles livrés en février 2020, contre 99,2 millions en février 2019. Une baisse des ventes de 37,4 millions, donc.

Depuis, la situation se stabilise autour d’une réduction globale des ventes de smartphones mondiales de 20% pour le premier trimestre 2020. Une étude Gartner montre par ailleurs que les smartphones de marque Huawei souffrent davantage que ceux des autres fabricants, avec un baisse des ventes de 27,3% par rapport au premier trimestre 2019. Samsung enregistre également une chute de 22,7% de ses ventes. Finalement, le fabricant chinois Xiaomi est le seul à s’en sortir haut la main, vu que ses ventes ont augmenté de 1,4% au premier trimestre 2020.

Plusieurs explications à ce déclin global. Apple mis de côté, la grande majorité des fabricants de smartphones s’appuient sur les usines chinoises pour maintenir leurs capacités de production. Avec le confinement, celles-ci n’ont plus été en mesure de produire leurs téléphones dans les quantités attendues. Parallèlement, le confinement a gêné les déplacements en boutiques de bon nombre de consommateurs. Ceux-ci ont pu également montrer une certaine réticence à la dépense en période de crise, comme l’affirme Yiwen Wu, analyste chez Strategy Analytics.

2 Coronavirus : Baisse des ventes de presse en kiosque au profit des abonnements numériques

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Pixabay / Jésus 192

Si le début du confinement a vu grimper les ventes de presse papier dans une logique de ”stockage”, les ventes s’effondrent depuis. Le confinement a ainsi fait basculer les ventes de presse en kiosque de 45% en mars 2020, selon Les Echos.

La situation de la presse écrite ne s'améliore pas franchement depuis, vu que les mesures barrières ne sont pas favorables à l’achat en mains propres. Les Français semblent donc se rabattre sur les versions numériques de leurs quotidiens et magazines, dont les trafics web explosent. Seul hic : il est difficile de réellement monétiser ce trafic grâce à la seule publicité, dont les recettes sont en baisse.

Conséquence de cette baisse des ventes : Presstalis se déclare en cessation de paiement depuis la mi-mai 2020. Il s’agit là du prestataire chargé d’acheminer les journaux et magazines papier aux marchands. Le gouvernement a ainsi proposé une aide de 100 millions d’euros pour parer aux conséquences sociales de cette crise inédite de la presse écrite.

3 Coronavirus : L’effondrement du marché européen de l'automobile

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En avril 2020, les ventes de voitures neuves ont baissé de pas moins de 78,3% par rapport à avril 2019. Il s’agit là d’une crise sans précédent, mais qui n'atteint pas tous les constructeurs automobiles de la même manière.

En France, ce sont des marques comme PSA et Renault qui accusent le coup avec fracas, vu que le premier enregistre près de 81% de baisse des livraisons contre 79% pour Renault. Il Faut dire que le marché de l’immatriculation français a chuté de près de 88% sur le mois d’avril 2020. Il s’agit là d’un des marchés européens les plus touchés, avec l’Italie, qui enregistre elle une baisse de 97,6% de des immatriculations sur ce même mois.

Cette baisse des ventes automobiles met les concessionnaires face à la nécessité absolue de vendre. Le stockage des véhicules en magasin représente effectivement un coût non-négligeable. Il faut notamment être en mesure d’assurer le parking, l'entretien et l’assurance des voitures invendues.

Les concessionnaires prévoient donc de grosses promotions sur les véhicules neufs et d’occasion dans les mois à venir. L’ensemble des commerçants semble beaucoup compter sur le marché de l’occasion, qui permet de faire de grosses remises, même sur des véhicules peu utilisés. Si les vendeurs sont inquiets, il n’est cependant pas exclu que la baisse du prix du carburant favorise l'industrie automobile.

4 Coronavirus : Une dégringolade ponctuelle des prix à la pompe

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Pexels / Johannes Rapproch

Pendant les deux récents mois de confinement français, les prix de l’essence et du pétrole chutent drastiquement. En Europe, le baril tombe sous la barre des 20 dollars, un prix atteint pour la dernière fois en 2001. Il faut dire que la demande mondiale de barils s’effondre, avec une consommation qui passe de 100 millions de barils chaque jour à 75 millions au coeur de l’épidémie de coronavirus.

La baisse des ventes de pétrole est telle pendant les confinements que certains Etats américains prennent le parti de payer les acheteurs de carburants. Cependant, seuls les Etats-Unis ont pratiqué des prix négatifs sur le carburant. Une telle situation est impossible en France, où le litre de gazole est en partie incompressible du fait de taxes telles que la TVA ou la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).

Reste qu’avec le déconfinement, les prix à la pompe repartent à la hausse. Depuis quelques jours, le ministère de la Transition écologique et solidaire indique ainsi une augmentation des prix du gazole de l’ordre de 0,86 centime/litre par rapport à la dernière semaine de mai 2020. Sur les trois dernières semaines écoulées, le prix du litre a ainsi gagné 3 centimes d’euros en tout. Un démarrage lent, qui peut peut-être éviter une flambée des prix.

5 Coronavirus : Le champagne, grand délaissé du confinement

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Pexels / Fotograf Jylland

Le confinement a amené les Français à faire des provisions de denrées, multipliant les ventes de la majorité des produits alimentaires. L’alcool n’a pourtant pas profité de cette tendance au stockage. Les ventes d’alcool ont ainsi baissé jusqu’à 35% au coeur du mois de mars 2020, selon des chiffres Nielsen.

Le confinement a en outre impacté les ventes de certains alcools plus que d’autres. Le champagne, le cidre et les autres vins effervescents ont ainsi connu des baisses de leurs ventes de l’ordre de 52,5% pour le champagne et 16,8% pour le cidre. Les webapéros semblent avoir été trop marginaux pour vraiment aider à remonter la pente. En réalité, seule la bière, le rosé et les rhums ont vu augmenter légèrement leurs ventes en début de confinement. Un phénomène qui peut s’expliquer par l’ensoleillement vécu lors des premières semaines d'enfermement.

Quelles raisons pour expliquer cette chute des achats d’alcool chez les Français ? Certains ont pu se servir dans leurs réserves personnelles. L’interdiction des rassemblements, et donc des célébrations festives telles que les mariages, a également impacté négativement les ventes de champagne et de vins effervescents. L’Organisation Mondiale de la Santé a aussi beaucoup insisté sur les risques d’addiction que représente la consommation d’alcool dans un contexte de crise, comme celle de l’épidémie de coronavirus. Certaines préfectures françaises telles que celle de l’Aisne ont d'ailleurs un temps interdit la vente d’alcool, notamment pour prévenir les violences familiales.

6 Coronavirus : L’horlogerie suisse en perte de vitesse

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Pexels / Alex Azabache

Les ralentissements d’exportations horlogères ne datent pas de la crise du coronavirus. Déjà en 2019, la Suisse voit ses exportations chuter de près de 3,4 millions par rapport à 2018. Une baisse qui s’explique à la fois par le succès des ventes en ligne, et par la multiplication des montres de luxe Made in China. Cette tendance s'est cependant exacerbée avec le coronavirus.

Les analystes financiers s’intéressent souvent aux commandes de montres pour évaluer les tendances du marché du luxe. Les exportations de la Suisse vers l’étranger concernent des achats de détaillants. Leurs achats reflètent en fait le niveau des stocks destinés aux particuliers, et donc la confiance du marché en l’avenir de l’horlogerie.

Avec le confinement mondial, plusieurs boutiques de montres suisses ont dû fermer en Chine. Il faut dire que les exportations vers Hong Kong ont baissé de 42% dès février 2020, alors qu'elles avaient déjà chuté avec les manifestations pro-démocratiques de 2019. Les analystes craignent ainsi une baisse des ventes phénoménale, comme celui que le secteur horloger a connu en 2009.

7 Coronavirus : Une baisse des ventes de poissons frais sur toutes les criées de France

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Que ce soit sur le littoral méditerranéen, sur les côtes bretonnes et normandes ou en Mer Du Nord, le constat est le même : les ventes de poissons frais se sont effondrées avec le confinement. Le secteur poissonnier a ainsi réduit son activité de 80 à 85% à Rungis.

Pour expliquer cette baisse, pêcheurs et mareyeurs s’accordent à dire que le confinement a servi les ventes de produits de longue conservation, mais pas celles de produits frais. Des pays comme l’Espagne ou l’Italie, durement touchés par l’épidémie de coronavirus, ont également réduit leurs importations de poissons français. Les grandes enseignes alimentaires ont par ailleurs privilégié l’achat en rayon plutôt qu’avec vendeur, pour respecter les consignes sanitaires liées au COVID-19. La fermeture des restaurants explique aussi la baisse des ventes de poissons.

Pour continuer à pêcher malgré les incertitudes quant à l’avenir du marché, les professionnels ont ainsi demandé à l’Union européenne de débloquer certaines aides financières. Ils attendent également de l'État français qu’il installe un fonds de compensation, pour aider les pêcheurs à assurer la continuité alimentaire française.

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