7x Anticiper 7x Inspirer 7x Décrypter 7x Savoir 7x Faire 7x Recommander 7x Surprendre
Recevoir la newsletter 7x7

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité

Savoir Par Philippe Kerforne 18 avril 2021

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
pexel
1 2 3 4 5 6 7

La sédentarité est un fléau en constante augmentation dans nos sociétés occidentales depuis des années. Ce phénomène, aggravé par le confinement et le couvre-feu,  est notamment catastrophique pour les plus jeunes, car les mauvaise habitudes prises, en particulier à l’adolescence, sont difficiles à changer à l’âge adulte. Le fléau de la sédentarité est d’autant plus préoccupant que depuis un an, depuis le premier confinement en mars 2020, la plupart de la population est globalement restée chez elle sur des périodes plus ou moins longues ou en continu pour beaucoup.

Cette immobilité forcée, a accentué cette tendance à ne pas bouger existant depuis des décennies dans les sociétés modernes. Il est d’autant plus nécessaire de se préoccuper des dégâts liés à la sédentarité qu’ils peuvent être très graves. Ce problème a même pris une telle ampleur mondiale, qu’en novembre 2020, l’OMS publiait un avertissement à ce propos. Voici les 7 principaux fléaux de la sédentarité et du confinement dont personne n’est à l’abri, quelle que soit la tranche d’âge.

1 Les risques de la sédentarité : Le surpoids et l'obésité

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
pixabay

La prise de poids est la principale conséquence désastreuse de la sédentarité, en particulier quand cette mauvaise habitude est prise jeune ! Déjà, avant la pandémie, beaucoup de diététiciens, de nutritionnistes et de médecins pointaient du doigt ce problème de santé qui devenait de plus en plus préoccupant.

Avant les confinements et couvre-feux, la France, avec 15,3% de taux d’obésité, rattrape les États-Unis où les obèses représentent, selon le CERIN, 38,2% de la population, notamment chez les jeunes. Les causes sont bien connues : le manque d’activité et la mauvaise alimentation généralisée depuis des dizaines d’années, notamment depuis l’apparition des fast-foods. L’autre explication de cette sédentarité galopante tient au développement d’une société de services qui facilitent le repli sur et chez soi.

La conséquence est l’expansion des loisirs à domicile comme les jeux vidéo et le visionnage de vidéos sur les plateformes. Le fait de confiner de jour avec le confinement ou de nuit, avec le couvre-feu, accélère cette tendance ! De plus en plus de médecins et de nutritionnistes commencent à tirer la sonnette d’alarme. Ainsi, le 16 janvier 2021, le docteur Michel Cymes dénonçait sur BFMTV les conséquences catastrophiques de la privation de sport, notamment sur le poids des enfants.

Une seule solution pour lutter contre ce fléau de la sédentarité :  avoir une activité physique régulièrement, au moins 30 mn par jour selon de nombreux médecins du sport, accompagné d’une alimentation équilibrée. En effet, l’obésité et le surpoids sont souvent des facteurs déclencheurs ou aggravant d'autres fléaux de la sédentarité décrits ci-dessous !

2 Les risques de la sédentarité : Le diabète

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
PIXABAY

Le diabète de type 2 est le second fléau pouvant affecter les personnes sédentaires en surpoids ou obèses ! Si le facteur familial, une prédisposition génétique, augmente le risque de souffrir d’un diabète de type 2, des causes liées à l’environnement peuvent l’aggraver. En effet, les personnes en surpoids et sédentaires présentent ainsi un double risque car ces facteurs font partie des principales causes de l’apparition du diabète avec l’hypertension artérielle, le cholestérol et le tabac, entre autres, comme le rappelle Ameli, le site de l’Assurance Maladie.

Vous pouvez calculer sur ce site votre IMC (indice de masse corporelle) pour vérifier si vous êtes en surpoids, ce qui est un facteur déclenchant ou aggravant d'un diabète de type 2. Comme dans le cas du surpoids, le fait de faire du sport est un moyen d’éviter l’apparition du diabète de type 2 avec la même recommandation : pratiquer au moins 30 mn d’activité physique par jour, ne serait-ce que de la marche, mais à condition de vraiment s’y adonner tous les jours et non pas uniquement de temps en temps ou pendant le week-end.

3 Les risques de la sédentarité : Les cancers

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
PIXABAY

La corrélation entre la sédentarité et le déclenchement de certains cancers a été confirmé récemment. De nombreuses recherches ou méta-analyses scientifiques apportent de plus en plus la preuve d’un risque d’augmentation des cancers à cause de la sédentarité. Ainsi, selon une méta-analyse (faisant la synthèse de 43 études) parue dans la revue JMCI (Journal of the National Cancer Institute) : il existe un lien direct entre la sédentarité et le déclenchement d’au moins trois cancers : du côlon, de l’endomètre et du poumon.

Parmi les habitudes les plus à risques susceptibles de déclencher ces cancers, cette méta-analyse pointe le fait de rester immobile des heures à regarder la télévision (64% de risque supplémentaire de déclencher un cancer du côlon et 66% de l’endomètre par rapport à ceux qui restent peu de temps devant le petit écran !). Le cancer du sein est aussi évoqué comme une conséquence de la sédentarité. Les programmes ne seraient toutefois pas en cause, même s’ils sont de mauvaise qualité ! Le facteur cancérigène serait plutôt le fait que rester statique devant la télévision qui entraîne souvent le mauvais réflexe de se gaver de sodas et de nourritures très grasses ou trop sucrées !

Pour combattre la sédentarité, outre marcher au moins 30 mn par jour, si vous travaillez chez vous ou au bureau : il est recommandé de faire quelques pauses régulièrement et de se déplacer, entre cinq à dix minutes, dans les couloirs et/ou à l’extérieur.

4 Les risques de la sédentarité : L'arthrose et l’ostéoporose

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
PIXABAY

Tous les os du squelette peuvent aussi subir les effets d’une immobilité longue et régulière ! Les principaux maux pointés du doigt sont l’arthrose et l’ostéoporose.

L’arthrose est un rhumatisme causée par une usure des cartilages. Il peut se traduire par des douleurs articulaires de modérées à aiguës, aussi bien dans les membres supérieurs qu’inférieurs ! Cette affection peut aussi toucher le cou, les vertèbres, notamment lombaires et cervicales, les hanches, les épaules… 

L’ostéoporose se manifeste, quant à elle, par une déminéralisation des os qui les fragilisent. L’os est, en effet, un tissu vivant qui se reconstruit en permanence à raison de 10% de sa masse par an, notamment grâce au calcium apporté principalement par l’alimentation. Cependant, le calcium a besoin de vitamine D pour être assimilé et fixé par les os. Il faut donc veiller à avoir un apport suffisant de vitamine D qui est habituellement fournie par notre corps dans une proportion de 50 à 70%. Or, notre peau a besoin des UV pour synthétiser la vitamine D. Le déficit de cette synthèse est patent en hiver où il y a peu de soleil. Cette synthèse est d’autant plus difficile si nous ne sortons pas souvent, notamment en période de couvre-feu ou de confinement. Ainsi, la sédentarité augmente le risque de fracture et de fragilité osseuse. Son rôle dans le déclenchement des douleurs articulaires, notamment au travail, a été démontré par de nombreuses études dont celle parue dans les Archives des Maladies Professionnelles de l’Environnement.

La marche et le vélo sont particulièrement recommandés pour prévenir ou soulager les maladies articulaires, sauf l’ostéoporose. Dans ce dernier cas, la masse osseuse perdue est quasiment impossible à récupérer. Il faut donc prévenir l’ostéoporose par un apport suffisant de calcium, de vitamine D et une activité physique régulière.

5 Les risques de la sédentarité : Les maladies cardiovasculaires

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
PIXABAY

Si vous êtes trop souvent immobile, que vous soyez en position assise ou allongée, vous aurez aussi du mal à échapper aux maladies cardiovasculaires. De nombreuses études ont été consacrées à la corrélation entre sédentarité et risque cardiaque. Ainsi, celle parue dans Sciences Sociales du Sport, insiste en particulier sur la prévalence des maladies cardiovasculaires parmi les principales conséquences d’une immobilité trop prolongée. Une activité régulière permet de prévenir, entre autres, les AVC (accidents vasculaires cérébraux) ou des infarctus du myocarde (dégradation des artères coronaires irriguant le cœur).

Outre ces graves affections, la sédentarité augmente le risque d’insuffisance cardiaque. Cette affection se manifeste par une diminution du débit cardiaque au niveau du myocarde (muscle cardiaque). Celui-ci se montre, alors incapable, d’assurer les besoins physiologiques de l’organisme. Pour éviter ce problème cardiaque, il faut certes avoir une activité physique au moins 30 mn par jour, mais aussi de privilégier la position debout plutôt qu'assise.

6 Les risques de la sédentarité : Les comorbidités croisées

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
PIXABAY

La sédentarité croissante, accentuée par les différents confinements et couvre-feux imposés à cause de la pandémie de la Covid, s’ajoute ainsi de façon dramatique aux autres facteurs pouvant déclencher des problèmes cardiovasculaires comme l’hypertension, le diabète, le cholestérol, l’obésité…

Dans un cercle vicieux infernal, ces maladies peuvent aussi être les causes ou les conséquences les unes des autres. Ainsi, une personne obèse ou en surpoids qui ne fait pas assez d’exercice, peut aussi souffrir de diabète et/ou de cholestérol, de problèmes cardiovasculaires, de problèmes articulaires, d’arthrose…

Ces affections peuvent ainsi se cumuler et créer des comorbidités croisées pouvant augmenter le risque de mortalité chez les personnes trop sédentaires. Ainsi, la sédentarité peut conduire à des décès prématurés, notamment quand les confinements et les couvre-feux se multiplient. Une des dernières méta-analyses (synthèse de plusieurs études précédentes), parues sur le sujet dans The Lancet, démontre ainsi le risque de mortalité accrue causée par une trop grande sédentarité. Tout comme dans les cas précédents, un exercice physique régulier est un des meilleurs moyens de lutter contre la sédentarité.

7 Les risques de la sédentarité : La santé mentale

Les 7 fléaux du confinement et de la sédentarité
PIXABAY

La sédentarité peut aussi avoir un impact très grave sur notre santé mentale. Le fait de rester chez soi à tourner en rond, notamment durant cette alternance de confinements, déconfinements et couvre-feux, peut augmenter les états dépressifs et les idées noires ! On ne parle même pas des gens au chômage ou en passe de perdre leur emploi.

De même, beaucoup de personnes en télétravail, qui s’en étaient réjouies durant le premier confinement, le considérant presque comme des congés, commencent à en avoir assez de leur isolement, du manque d’interactions professionnelles et sociales, et de convivialité avec la fermeture des restaurants, des bars, du secteur de la culture, des salles de gym et de l’interdiction de la pratique de nombreux sports !

Ces périodes de solitude forcée accentuent les effets mentaux déjà désastreux de la sédentarité comme les troubles du sommeil, l’anxiété, la dépression. Cette corrélation entre la sédentarité et ses conséquences catastrophiques sur la santé mentale est soulignée en particulier, par une étude du département des sciences de l’activité physique de l’UQÀM (Université du Québec à Montréal).

Commentaires

Nous suivre

Facebook black Twitter black Linkedin black