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10 artistes révélées par OplinePrize 2018

Recommander Par Valentin Fautaigne-Mantes 18 novembre 2018

10 artistes révélées par OplinePrize 2018

Façade de la guinguette numérique et gourmande EP7 pour OplinePrize 2018 

EP7
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Pour ses 10 ans, OPLINEPRIZE, le 1er prix d'art contemporain online célèbre la créativité numérique et 10 artistes émergents. Pour cette édition 2018, le Prix du Public est attribué à Esmeralda Da Costa, le Prix de la Presse à Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin et le Prix des Commissaires à Véronique Joumard.

OplinePrize milite pour une nouvelle approche de l’art contemporain : démocratique, intergénérationelle, numérique, universelle, mais surtout ouverte à tous. Son objectif est de créer des liens entre des artistes majeurs à la renommée internationale et des artistes confirmés ou émergents.

OplinePrize célébre la créativité numérique et s'inscrit dans une dynamique actuelle, innovante et ludique. Créé en 2009 par Michèle ROBINE, commissaire d’exposition et organisatrice de manifestations culturelles, économiste et plasticienne. OplinePrize a réussi à fédérer une communauté grâce à des rencontres entre de grands créateurs de l’art contemporain. 

Le concept ? Dix acteurs majeurs de la scène contemporaine, incarnant la vitalité de celle-ci, acceptent de se mobiliser et désignent chacun un artiste. C’est alors aux internautes de choisir le lauréat sur internet. OplinePrize s'inscrit dans une logique de découverte d’artistes et de partage de savoir avec le public le plus large possible, pour rendre l’art contemporain accessible au plus grand
nombre. Chacun peut devenir décideur et jury. Avoir le choix, préférer un artiste et l’exprimer, pouvoir chaque année voter pour celui que l’on choisit est un acte de liberté et de valorisation de soi.

Nous présentons ici les 10 artistes sélectionnés pour la 10ème édition, de tous âges, de toutes formations, de toutes cultures. OplinePrize défend toutes les formes d’art, mais en particulier celles associées aux nouvelles technologies, et présente de jeunes artistes pour tisser des liens entre les générations. Cette année, les dix commissaires mettent à l’honneur la création de dix artistes femmes.

1 OplinePrize 2018 : Esmeralda Da Costa

Match, Installation vidéo, 2015

Esmeralda Da Costa

De l’artiste française Esmeralda Da Costa on connait essentiellement ses vidéos. Nombreuses d’entre elles articulent des images construites et/ou volées, dans lesquelles son propre corps ou ceux de proches deviennent les protagonistes de scènes narratives qui avoisinent l’art de la performance. En faire le récit reviendrait à écrire une phrase concise, efficace et percutante où fusionnent réalisme et sentiment d’étrangeté.

Immergée dans l’eau d’une piscine, une femme entreprend un duel avec son double, (Waterbox, 2014) - Assis face à face, deux personnages identiques s’engagent dans une joute verbale utilisant une langue inconnue de tous, (Alterc Ego, 2012).

2 OplinePrize 2018 : Roseline Delacour

Roseline Delacour

Du réel…

Ce travail poursuit mon interrogation sur ce réel fragile qui nous entoure allant de l’univers aux photons, nous sommes composés des mêmes particules électromagnétique que les étoiles. Ce que l’on voit n’est que le reflet d’une réalité qui nous échappe, ne peut être formulé : L’ineffable.

Savoir que l’on ne sait pas est une libération, et non plus un enfermement.

Ce qui importe est d’entrer en relation avec ce qui nous dépasse, la forme quelle qu’elle soit, quelqu’en soit les supports, la danse, la peinture, la philosophie… La forme reste un intermédiaire entre l’idée et la réalité.

L’expression d’un visage, d’une ombre, d’un paysage, reliée à la conscience, est infinie, notre cerveau contient des milliards de neurones, plus que le nombre d’étoiles dans l’univers,La frontière entre l’inconnu et l’inconnaissable est un mystère qui ne passe pas par nos sens mais par notre conscience.

Ce désir de transcender la matière est a l’origine de toute forme d’art, de toute spiritualité de toute démarche artistiques allant des grottes de Lascaux à nos jours.

”L’artiste comme le scientifique cherche a démontrer une intuition, une fulgurance” A.Einstein.

Roz

3 OplinePrize 2018 : Louise Hervé & Chloé Maillet

Iguana, 20′, 2018

Louise Hervé & Chloé Maillet

Louise Hervé & Chloé Maillet sont nées en 1981. Elles ont fondé l’I.I.I.I. (International Institute for Important Items) en 2001, au sein duquel elles réalisent des performances, des films de genre et des installations. Elles sont surtout connues pour leurs conférences digressives à sujets décalés qu’elles présentent in situ, en uniforme, ou qu’elles délèguent à des acteurs.

Leurs performances sont irrémédiablement liées à un temps et un lieu définis : le quartier de Ménilmontant, Bath, Ermenonville, Vancouver… à chaque fois, leur récit documenté se développe au gré de lectures historiques mais aussi littéraires. Chaque visite-performance est l’occasion d’une redécouverte par le savoir et la fiction d’un espace qui acquiert une nouvelle âme par l’action des artistes.

Elles réalisent également des films (Un Passage d’eau, 2014 ; Un Traité des bains, 2013 ; Une Reconstitution et un Souterrain, 2010) et des textes de science-fiction (L’un de nous doit disparaître, 2012 ; Attraction étrange, 2012) dans la tradition de la littérature de genre.

Dans cette perspective, la mise en archive de leurs travaux se fait sous la forme privilégiée d’un récit fictionnel documenté mais dont les faits présentés sont toujours exacts. »

Magali Nachtergael

4 OplinePrize 2018 : Véronique Joumard

Aimants sur turquoise , Peinture « magnétique », peinture acrylique turquoise, plaques caoutchoutées aimantées , Dimension variable,2016

Véronique Joumard

Le travail de Véronique Joumard, est le lieu du jeu des apparitions spectrales, des présences éphémères et fugaces rendues visibles dans ses peintures thermosensibles et photosensibles, ses miroirs, ses vitraux, ses surfaces réfléchissantes détournées de leur usage habituel, ainsi que dans ses installations lumineuses ou ses photographies.

Ses œuvres prennent également en compte l’intelligence des matériaux dans lesquels elles sont réalisées comme les aimants qu’elle a récemment développés.

A ce titre, elles semblent s’inscrire dans un discours très contemporain, celui d’une certaine écologie et d’une économie de la pensée créatrice. »

Line Herbert-Arnaud

5 OplinePrize 2018 : Delphine Lecamp

Le Pied, 2012, Acier doux, laque, vernis, 400 x 140 x 280 cm

Delphine Lecamp

La pratique de Delphine Lecamp s’ancre dans un médium (l’acier) et une technique sculpturale extrêmement physique.

L’énergie pure (corps et électricité) que requiert ce travail mérite d’être soulignée à nouveau, dans ce qu’elle implique en temps et en industrie lourde, mais aussi en posture esthétique.

D’une chaussure synonyme de légèreté, l’artiste mime tous les replis de la toile, l’élasticité d’une semelle sillonnée de lignes, l’empreinte du temps sur l’usure des surfaces – mimétisme trompeur, jouant à rebours des préjugés liés au matériau viril qu’elle utilise.

Car la délicatesse du traitement épouse ici la pesanteur extrême, deux visages pour un seul médium que l’artiste s’échine à «décadrer» sans cesse.

Le sculpteur Richard Serra a un jour déclaré : « Le poids est pour moi une valeur, non qu’il soit plus contraignant que la légèreté, mais j’en sais davantage sur le poids que sur la légèreté».

Il semble bien que Delphine Lecamp leste ses sculptures d’une valeur similaire (physique et symbolique) mais plébiscite également l’apparence du léger – au propre (sa minutie du détail) comme au figuré (son choix d’un objet pop et usuel).

Émotionnellement et sensuellement, ce que l’artiste nous raconte du vêtement, du corps et de la sculpture tire pourtant sa dynamique de cette série de contradictions. Si ce n’est qu’entre gravité et légèreté, parcours intime et espace public, irrévérence et mélancolie, Delphine Lecamp ne choisit pas : elle prend tout et voit grand.

Eva Prouteau. Extrait du texte «Chausser grand» Catalogue Baskettes, 2013

6 OplinePrize 2018 : Marie Lelouche

Courtesy Alberta Pane Gallery - Paris/Venise

marie lelouche

Qu’est-ce qui de ce monde, de cette réalité mouvante, nous appartient en propre ? 

C’est la question qu’adresse Marie Lelouche à travers une œuvre polymorphe, affinant progressivement ses moyens d’expression à l’aune d’un horizon esthétique qui se nourrit d’une pensée trans- : trans-historique, trans-genre, trans-gressive… 

Pour elle, la production d’une esthétique est intrinsèquement liée à la conscience des percepts et autres habitus qui nous constituent. Ainsi, l’artiste mène-t-elle de concert une réflexion autour du packaging – ces emballages plastiques ou cartonnés qui donnent littéralement corps à nos produits de consommations usuels – et de la sculpture, entendue comme réceptacle d’un récit se déployant dans le temps et dans l’espace (voir les sculptures instantanées, issue d’assemblage d’objets trouvés ou empruntés), relevant tout autant de la sphère privée que publique.

Septembre Tiberghien, critique d’art

7 OplinePrize 2018 : Pia MYrvoLD

Art Avatar

MYworLD Studio

Pia MYrvoLD est une artiste parisienne qui développe les interfaces artistiques interactives impliquant le public à un niveau plus profond dans la réflexion et le processus créatif. Grâce à la technologie et aux multimédia comme l’animation 3D, la peinture, la vidéo, la mode et le design, MYrvoLD construit une nouvelle relation entre l’art, la diffusion des idées et le public. 

Ses expositions et installations artistiques ouvrent de nouveaux rôles pour l’avenir du musée tout en modifiant le rôle intrinsèque de l’art dans la construction des sociétés futures.

À travers ses mondes 3D et ses installations de réalité virtuelle, MYrvoLD nous montre que l’art et le langage sont des concepts virtuels enracinés dans la procréation historique, la structure culturelle et les identités fluides.

8 OplinePrize 2018 : Christa Sommerer & Laurent Mignonneau

"Mobile Feelings", 2004

Christa Sommerer & Laurent Mignonneau

Christa Sommerer est une artiste médiatique de renommée internationale travaillant dans le domaine de l’installation informatique interactive. Elle travaille avec Laurent Mignonneau. Ils sont professeurs à l’université d’art et de design de Linz en Autriche où ils dirigent le département de culture de l’interface à l’Institut des médias.

En 1992, Sommerer et Mignonneau se sont rencontrés à l’Institut des nouveaux médias de la Staedelschule de Francfort où ils se sont associés et ont commencé leur collaboration dans le domaine des installations informatiques interactives.

Les œuvres de Mignonneau et Sommerer ont été appelées «époque» (Toshiharu Itoh, musée NTT-ICC) pour développer des interfaces naturelles et intuitives et appliquer souvent des principes scientifiques tels que la vie artificielle, la complexité et les systèmes générateurs à leurs conceptions innovantes.

9 OplinePrize 2018 : Javiera Tejerina

« To record water during days ”, 2015

Javiera Tejerina

Le travail de Javiera Tejerina explore inlassablement la notion de mouvement, selon des approches puisant aussi bien dans la méthode scientifique que dans la symbolique : mécanique des fluides et mythologie de l’insularité sont convoquées pour confronter le regard aux effets de la nature.

Posant en équivalence laboratoire et espace d’exposition comme terrains d’observation des phénomènes, elle y modélise des expériences poétiques appuyées sur les éléments, et en particulier sur les fluides, pour les abstraire jusqu’à une grandeur sans dimension. Les corrélations n’y sont plus alors que des vues dans l’esprit.

Jean-Cristophe Arcos

10 OplinePrize 2018 : Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin

"Forêt thérapie", CAC La Traverse, Alforville, 2018

Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin

Face à un monde que l’on pourrait tenir pour acquis, les artistes Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon spéculent sur des alternatives potentielles avec des films, essais et installations.

Ils luttent contre l’obsolescence programmée de l’homme (Cyborgs dans la brume), plaident pour la fin du travail (Institut de néoténie), dénoncent l’automatisation du traitement des produits, du vivant et des données (Le Monde comme entrepôt de livraison), observent la réticulation privative de l’espace public (Prisonniers volontaires du rêve américain), enquêtent sur les lieux d’Internet (Globodrome, World Brain), expérimentent des modes de vie alternatifs pour unesociété d’hyperinformation (Laboratoire de schizophrénie contrôlée), proposent à des chercheurs de vivre dans la forêt, nus mais connectés au réseau (Wiki Forest), collectent les images dansées d’une guerre (Dance Party in Iraq), embarquent des volontaires dans l’espacemental de la terreur (Musée du terrorisme) et observent la transmutation des humains en poudre (Société nuage).

Stéphane Degoutin enseigne à l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Gwenola Wagon est maître de conférences à l’université Paris 8 à Saint-Denis.

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