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7 bides du futur

Anticiper Par Philippe Cahen 26 décembre 2017

7 bides du futur

Les Google glass, une looser story 

Alex Masters / Flickr
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Des voitures volantes aux google glass, le top  7 des innovations qui devaient tout changer et qui n’ont pas marché

Des bides du futur, il y en a des milliers. Disons que tous les succès annoncés n'ont pas toujours été à la hauteur des promesses. Certains furent des bides retentissants. La politesse veut que l'on oublie les échecs, les bides, et que l'on ne se souvienne que des succès. Ne soyons pas polis pour une fois. 

Mais n’oublions pas que les bides d’un moment peuvent être les succès de demain...

1 Les voitures volantes n’ont toujours pas décollé

7 bides du futur

Heureusement qu'il y a le cinéma pour les faire voler

Le 5e élément / Gaumont

Voilà un sujet récurrent de prospective. Depuis la création de la voiture, au XIXème siècle, on imagine des voitures volantes. Naturellement, une voiture volante est un avion qui roule en abattant ses ailes. Ou un hélicoptère qui roule en pliant ses hélices. Les interprétations ne manquent pas et les bides non plus. Il y a deux raisons majeures à ce bide du futur : une voiture volante au sol est naturellement encombrante. Les ailes et les hélices repliées sont volumineuses. 

La seconde raison est l’encombrement du ciel. Certes, la voiture volante ne s’adresse économiquement qu’aux riches ou aux pressés qui ne veulent rater ni leur avion, ni leur train. J’en connais énormément dans ce cas, ce sont les mêmes qui aimeraient se garer n’importe où en ville « juste deux minutes ». Les caméras et radars embarqués vont avoir du travail !

Un détail : on prévoit déjà des encombrements de drones ! 

2 La mauvaise vision des Google Glass

7 bides du futur

C’était pourtant très seyant avec le collier.

Sndrv

Annoncées en juin 2012, les Google Glass ont fait leur grande sortie prototype en octobre de la même année. Même leur design en a surpris plus d'un. En février 2013, sur un site dédié, Google annonçait le prix de 1500 $ et une sortie prévue pour fin 2013. Tout un écosystème se développait avant la sortie des Google Glass. Fin 2014, on parle d'un échec des Google Glass première version. En janvier 2015 le projet est arrêté pour raison de prix trop élevé et de manque d'application concrète pour le grand public.

Succès de demain ? Les Google Glass semblent s’orienter vers le BtoB, par exemple dans la réalité virtuelle.

3 Les wearables ne se portent pas très bien

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Fitbit avait pourtant un super vrp

Fawesome

Les Google Glass font partie des wearables. Les wearables sont ces objets connectés que l'on porte sur soi. Le premier de cette famille est Fitbit, ce bracelet qui compte nos pas et le temps, et intéresse donc les sportifs. Créé en 2007, il apparaît sur le marché en 2010. 1,3 millions d'exemplaires sont vendus en 2012. Il est connecté en 2013. Aujourd'hui, le produit ne trouve plus sa raison d'être face aux Smartphones qui assument les mêmes fonctions. Il connaît les symptômes similaires à GoPro, être un appareil alors que ce n’est qu’une fonction. 

Globalement, les wearables déçoivent. La plus symbolique des wearables est la montre connectée, toujours confidentielle. Seul le casque Bluetooth est véritablement installé et en tête du marché.

4 Le Peak of Hubbert est toujours sous cloche

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Le Peak of Hubbert, le pic d'Hubbert, est un sujet mythique. Notamment en 1956, Marion King Hubbert affirme à partir d'une courbe en cloche célèbre que le pic de cette courbe indique le moment où le pétrole exploité est à la même quantité que le pétrole qui reste à exploiter. 

Le pic de Hubbert était début 2008 un sujet essentiel de préoccupations puisque le baril dépassait les 150 $... Il était évident qu'à ce prix-là, compte tenu de la croissance mondiale et des réserves connues, nous approchions du fameux pic à partir duquel il y aura de moins en moins de pétrole à explorer et exploiter. Il était attendu vers 2015. La question se posait aussi pour le peak of Coal (pic du charbon) dont la date limite était évaluée vers 2040. En mars 2008 le cours du baril tombait à 40 $, la crise économique touchait toutes les économies, les besoins en pétrole s’effondraient. On n'entendit plus parler du Peak of Hubbert

Aujourd’hui le baril flirte avec les 50$. Le pétrole conventionnel est largement suffisant, les pétroles de schistes abondants, les économies d’énergie commencent à faire leur effet. A quand le Peak of Hubbert ?

5 Minitel et Bi-Bop ont fait flop

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Le vrai luxe, c’est d’avoir l’espace pour écrire "espace" sur la barre d’espace (Minitel 1982)

Wikimedia

Voici deux splendides bides de nos ingénieurs télécom’ pourtant très prospectifs à l’époque. Le Minitel (1980-2012) et le Bi-Bop (1991-1997). Le Minitel a bloqué la France d’Internet, tout au moins l’a ralentie. Le Bi-Bop était une curieuse conception des ondes. Le coup de génie était d’avoir imaginé ces produits dès le milieu des années 70. Le bide est d’avoir été trop lent et aveugle ou sourd aux autres techniques en développement notamment Internet (développement connu en France dans les années 70) qui fut gratuit dès son origine...

Succès de demain ? Xavier Niel, en 1983 a 17 ans, et développe le Minitel rose…

6 Le TGV va végéter

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Le premier TVG très 70’s dans sa version orange mobylette.

Falk2 / Wikimedia

Pas très cool de citer le TGV comme bide du futur. Et pourtant c’est le cas. Symbole de rapidité et de prouesse, le TGV s’est enfermé dans la banalité. En desservant trop de gares, le TGV s’est naturellement ralenti. Son aménagement intérieur n’a été qu’une réflexion d’aménagements successifs de la création du designer Roger Tallon, il est resté un train de seconde classe dont la première n’est qu’une variante améliorée. 

Comble du comble ; la version low-cost Ouigo l’emporte. A croire que faire du Dacia ou du Ouigo est une finalité des entreprises où l’Etat garde une part importante. L’ouverture du réseau à la concurrence, notamment allemande, peut dans ces circonstances faire très mal.

Succès de demain ? Un TGV vrai première classe ne s’arrêtant pas dans les gares secondaires...

7 L’air comprimé a toujours l’air incompris

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Guy Nègre, le fondateur de MDI, est aujourd'hui décédé. 

automobile-propre.com

Voilà un bide bien regretté car la démarche est formidable. L’air comprimé est une énergie propre. En 1978, un projet de stockage de l’énergie d’éolienne sous forme d’air comprimé par injection dans des réservoirs souterrains a été développé en Saxe. Un autre stockage est situé dans l’Alabama, aux Etats-Unis, opérationnel depuis 1991. Malheureusement les pertes sont importantes, pour moitié de l’énergie stockée. Depuis, les projets semblent des signaux très très faibles… L’entreprise MDI développait les moteurs à air comprimés dans la région de Nice. 2 litre aux cent et trois fois moins de CO2. L’indien Tata a acheté en 2007 l’entreprise qui souffrait de non-assistance de l’Etat français. Apparemment, la voiture à air comprimé est restée à l’état de projet.

On a annoncé plusieurs fois des sorties qui n’ont jamais vu le jour et on n’est pas certain que l’entreprise survive à la mort de son fondateur Guy Nègre en juin 2016...

Succès de demain ? On ne sait jamais ! La prospective est un long chemin non tranquille. Les technologies et les matériaux récents peuvent apporter des réponses nouvelles

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