7 causes principales des difficultés orgasmiques
Les femmes et les hommes ne sont pas toujours égaux face au plaisir. Dans une société qui veut tout, tout de suite, la moindre difficulté nous pose problème. Et si même le plaisir était entravé par nos modes de vies trop exigeants ? Quelles sont les causes principales des difficultés orgasmiques que nous rencontrons ?
Entre le moral, les pensées qui vagabondent ou les problèmes physiologiques, les difficultés orgasmiques sont propres à chacun des deux partenaires. Elles sont variées et ne surviennent que très rarement en même temps chez les deux maillons du couple. Selon une étude de l’Université de Valparaiso (Indiana) publiée en janvier dernier, les causes de ces difficultés orgasmiques chez les femmes sont très claires. Elles sont au nombre de 7 ... on vous explique !
1 | Le stress et l’orgasme ne font pas bon ménage |
Avoir un orgasme pour une femme n’est pas si facile. Ce n’est pas le résultat d’un seul acte mécanique. L’orgasme qui semble plus simple à atteindre chez les hommes demande une conjoncture souvent plus complexe pour les femmes.
Selon les chiffres rendus publics par l’étude de l’Université de Valparaiso, la principale raison des difficultés orgasmique des femmes se cache derrière « le stress et l’anxiété ». Si l’on en croit les théories du philosophe et chercheur John Nicholas Gray, les femmes sont « multitâches ». Elles ont ainsi du mal à se concentrer sur une seule et même chose, sans que d’autres pensées ne viennent occuper leur esprit. C’est alors cette « charge mentale », aussi appelée « charge cognitive », qui vient distraire la femme, même pendant un rapport sexuel. Entre les choses à faire, à ne pas oublier, le stress et l’anxiété du quotidien nuisent inévitablement au plaisir !
Dans le sondage, une partie des femmes avaient également choisi « stress et anxiété » pour mentionner les difficultés organismes lors des premiers rapports avec une personne : peur de se laisser aller, de lâcher prise, stress naissant face à l’inconnu…
2 | Difficultés orgasmiques et manque d’excitation |
Selon l’étude en question, la seconde cause des difficultés orgasmiques serait simplement une excitation ou une stimulation insuffisantes. Pour 48% des femmes interrogées, soit presque une femme sur deux, l’orgasme n’est pas atteint pour des raisons techniques ! Là encore, hommes et femmes ne sont majoritairement pas égaux face à l’orgasme.
Le Dr Pierre Costa, sexologue, expliquait dans une interview donnée à Santé Magazine cette différence : « Les hommes subissent une tension mécanique que seule l’éjaculation peut soulager ». Les femmes ne fonctionnent pas de la même façon puisque chez elles, c’est le rapport et l’excitation qui mènent au plaisir et à la tension. Avec ou sans soulagement de cette tension, elles peuvent ressentir du plaisir. Elles ont pourtant besoin d’une stimulation plus longue, de préliminaires plus poussés pour y parvenir.
Pour que la stimulation et l’excitation soient plus importantes, les couples doivent prendre le temps de se rencontrer, intimement parlant, de s’écouter et de s’exciter. La femme qui rencontre des difficultés orgasmiques peut se mettre en quête de solutions pour augmenter son excitation, pensées, images, films… selon ses envies.
3 | Les rapports trop brefs, ennemis de l’orgasme |
Avoir un rapport sexuel avec une autre personne est le fruit d’une communion des corps et des esprits. Pourtant, chacun des deux partenaires arrive avec ses envies, ses bagages et avec des données physiques différentes. Certains hommes connaîtront une éjaculation rapide tandis que d’autres pourront tenir des minutes durant. Et la femme dans tout ça ? Elle fonctionne de la même façon et chaque femme atteindra le septième ciel plus ou moins rapidement.
Pour 40% des femmes sondées, c’est alors la brièveté des rapports sexuels qui nuit à leur orgasme. Soit l’homme connaît une éjaculation précoce, laissant sa partenaire un peu trop seule ensuite. Soit c’est la femme qui a besoin d’une mise en condition et de préliminaires plus approfondis, et qui n’a pas le temps de parvenir à son plaisir dans le temps imparti.
Nous venons de le voir dans les deux premiers points, la femme qui a besoin que tous les feux soient au vert, psychologiquement parlant, mettra du temps à atteindre l’orgasme. Une donnée plus vraie encore lorsque les rapports sont trop courts.
4 | Avoir une bonne image de soi pour avoir un orgasme |
Pour 28% des femmes ayant répondu au sondage, c’est l’image de leur propre corps qui est en cause lorsque surviennent des difficultés organismes. La femme qui n’apprécie pas son corps et se sent mal à l’aise ne parviendra pas à lâcher prise et à se laisser aller au plaisir. Si elle ressent ce mal être chaque jour, il aura également des impacts sur sa vie personnelle et professionnelle, d’où l’importance de se faire accompagner par un professionnel. Coach, psychologue, médecin, ne laissez pas l’image que vous avez de vous gâcher votre vie (surtout quand on sait qu’elle est très souvent erronée).
Les difficultés orgasmiques en lien avec l’image que l’on a de soi peuvent aussi apparaître soudainement. Une position que l’on ne souhaitait pas adopter, une vue que l’on ne veut pas offrir à son partenaire… Seule la confiance permettra de dépasser ces barrières et de connaître le plaisir entier.
Les gestes et les mots du partenaires prennent tout leur sens dans les deux cas de figure. Les femmes ont envie et besoin d’entendre qu’elles sont belles, attirantes et excitantes pour éprouver du plaisir.
5 | L’orgasme dépend aussi de notre confort |
Dans les films, les couples n’ont aucun problème à balancer par terre tout ce qui se trouvait sur la table pour y faire l’amour, à le faire sur la plage, dans un ascenseur… Pourtant, dans la réalité, cela fait beaucoup de paramètres qui entrent en jeu dans l’esprit de la femme. Ainsi, l’«inconfort physique» est mentionné par 25% du panel de l’étude menée par l’Université de Valparaiso.
Il en va de même pour une position inconfortable qui entraînerait des douleurs ou une gêne réelle. Difficile de se concentrer sur son plaisir quand on tente déjà de ne pas tomber ou que l’on ressent une quelconque douleur. Dans ce cas, il est important de pouvoir mettre des mots sur son inconfort plutôt que d’attendre qu’il passe.
Votre partenaire peut parfois lire en vous mais dans ce genre de situation, comme le dit l’adage, « mieux vaut prévenir que guérir ». Un orgasme peut parfois être si complexe qu’il est plus sage de mettre toutes ses chances de son côté pour l’atteindre.
6 | Les difficultés orgasmiques et la lubrification |
Nous l’oublions trop souvent mais le manque de lubrification est une cause majeure de difficulté orgasmique. Il a été évoqué par 25% des femmes du sondage, preuve que la lubrification n’est pas indispensable.
La lubrification est un procédé naturel : excitée, les glandes à l’entrée du vagin de la femme produisent de la cyprine, sensée faciliter le rapport et donc, le plaisir. Un manque de lubrification peut être mécanique, ressenti régulièrement par la femme. Pourquoi alors ne pas investir dans des gels lubrifiants. On en trouve dans tous les grands magasins, ou en pharmacie si vous ne souhaitez pas risquer de rencontrer des visages connus. Une consultation chez un professionnel de santé peut aussi parfois être salvatrice. Les hormones guident la production des glandes et, après une grossesse ou selon les cycles de la femme, elles peuvent moins bien faire leur travail.
Enfin, le manque de lubrification peut aussi être dû à un manque d’excitation ou à des rapports sexuels trop brefs. Le corps de la femme est une machine et la lubrification intervient lorsqu’elle commence à ressentir du désir. Il est préférable de prendre son temps, se penser à soi et rien qu’à soi pendant quelques temps, pour laisser derrière soi les difficultés orgasmiques habituelles.
7 | Les difficultés orgasmiques peuvent avoir une raison médicale |
Dans l’enquête de l’Université de Valparaiso, 17% des femmes affirmaient avoir des difficultés orgasmiques pour des « raisons médicales ou médicamenteuses ». En effet, atteindre l’orgasme peut devenir plus compliqué lorsque l’on souffre d’une réelle pathologie.
La dépression est par exemple une maladie qui a un impact direct sur la survenue de l’orgasme. Non seulement l’état psychique de la femme entre en ligne de compte mais aussi les traitements qu’elle suit : certains médicaments comme les antidépresseurs ou antipsychotiques ont un impact direct sur la lubrification, et donc sur le plaisir. Les traitements pris pour lutter contre une allergie (antihistaminique) ou contre le cholestérol peuvent eux-aussi causer du tort à la femme. Ils contiennent parfois des hormones qui annihilent le plaisir. La Haute Autorité de Santé tente de statuer sur l’impact des médicaments dans ce domaine en France. Elle publie régulièrement les résultats de ses recherches et les laisse en ligne comme ici, précisant que cet antidépresseur a un impact direct sur les difficultés orgasmiques féminines et masculines.
D’autres pathologies sexuelles peuvent perturber le plaisir, c’est le cas de la vaginite, des irritations ou de nombreuses autres infections sexuellement transmissibles.
Les difficultés orgasmiques ne sont donc pas irrémédiables. Il faut identifier clairement le problème pour le traiter à la source.
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