7 métiers en voie de DISPARITION à éviter ABSOLUMENT

La manutention est sans doute l'un des métiers les plus en danger car c’est une profession pénible, mais aussi une des plus faciles à automatiser. Elle est même souvent placée, dans de nombreuses études, comme une des cinq professions amenées à disparaître le plus rapidement. Les entreprises préfèrent de plus en plus acheter des robots qu’employer des humains. Ils présentent le double avantage de porter des charges très lourdes sans se faire un tour de rein ou une hernie. Qui plus est, le robot peut travailler 24h/24 et 7J/7 sans faire grève !

Ce mouvement d’automatisation s’accélère particulièrement dans les entreprises géantes de commandes en ligne et de livraison à distance comme chez Amazon. Ainsi, selon un rapport de l’Institut Sapiens, la profession de manutentionnaire serait appelée à disparaître complètement entre 2071 et 2091. A la date de cette étude en 2018, il y avait déjà une réduction de 17% des effectifs en vingt ans, entre 1986 et 2016, période choisie pour étudier les tendances dans ce domaine. Nul doute que la diminution du nombre de manutentionnaires s’est poursuivie depuis. La reconversion des ouvriers de la manutention pourrait se faire en devenant réparateurs, contrôleurs ou éleveurs de machines.

Les caissiers ont été en première ligne depuis le début de la crise de la Covid-19 et pendant le confinement pour que nous puissions manger tous les jours. Ce métier est néanmoins l'un des plus menacés par la montée de l’intelligence artificielle et de l’automatisation inéluctable de nombreux métiers qui renforcera dans les années à venir. Vous avez déjà de nombreux supermarchés où vous pouvez payer à des caisses automatiques en libre-service et ce mouvement ne va faire que s’amplifier.

Il y a eu une forte augmentation des effectifs entre 1986 et 2004 avec la prolifération des grandes surfaces notamment à la périphérie des villes. Depuis, la tendance est la baisse pour ce métier considéré par la Dares (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques dépendant du ministère du Travail) comme l'un des plus pénibles. Ce qu’on peut traduire par « amené à disparaître très rapidement » notamment au vu de l’automatisation galopante de cette profession manuelle. Les effectifs auraient diminué de 26% en 30 ans et ce métier n’existerait plus entre 2053 et 2072 selon l’Institut Sapiens.

L’automatisation progressive des transports en commun marque la disparition, déjà en cours, des conducteurs de train et de métro. Pour le métro, le mouvement est déjà en marche avec l’automatisation des lignes 1 et 14 à Paris (en prévision les lignes 4 en 2022 et la ligne 13 au plus tôt en 2029). Les avantages sautent aux yeux… pour les utilisateurs ! ils n’ont plus à craindre les grèves qui se sont multipliées dans les dernières années. A terme, il faut s’attendre à une automatisation d’une grande partie des lignes de métro, sauf celles dont la fréquentation est jugée insuffisante par la RATP. Il est néanmoins prévu que toutes les lignes du Grand Paris soient automatisées dès leur mise en service en 2024 selon Le Parisien.

La circulation des trains ne va pas non plus être épargnée par cette automatisation à grande échelle et inéluctable. La SNCF prévoit la mise en service des premiers trains autonomes pour 2023. En effet, la compagnie nationale de chemins devra faire face à une rude concurrence inhérente au progrès technologique. Citons, par exemple, le train du futur en projet, l’Hyperloop du célèbre milliardaire Elon Musk. Ce train devrait fendre l’air, à partir de 2035, à plus de 1200 km/h, fonctionner à l’air comprimé et se déplacer en lévitation magnétique.

Il suffit de se rendre dans la plupart des banques pour comprendre que ce métier est en voie de disparition. Vous pouvez pratiquement faire toutes vos opérations (remise et retrait d’argent ou de différents formulaires) sans avoir aucun contact avec un employé. Qui plus est, le développement des services en ligne de consultation des comptes, de demandes de RIB et autres documents ne rend plus le déplacement à l’agence de votre banque indispensable mais exceptionnel. L’autre tendance est le développement des banques 100% en ligne (souvent des filiales de banques traditionnelles). Les offres ne manquent pas : Bforbank, Boursorama, Fortuneo, Hello Bank, Orange Bank… qui plus est, consultables et utilisables avec un simple téléphone portable.

Et que dire de l’apparition récente des néobanques (Revolut, N26, Nickel…) souvent basées à l’étranger et sans frais d’inscription. Elles vous permettent d’effectuer toutes les transactions des banques classiques et en ligne et des paiements instantanés à partir votre smartphone à des tarifs nettement plus avantageux. La carte de crédit Visa ou Mastercard est souvent gratuite. Vous pouvez même faire verser vos salaires ou rentrées d’argent sur votre compte en bénéficiant d’un relevé d’identité bancaire. Vous pouvez effectuer des paiements et/ou des retraits gratuits à l’étranger hors zone euros…. Idéal si vous partez en voyage ou si vous vivez à l’étranger. Selon l’Institut Sapiens, le métier d’employé de banque devrait avoir disparu entre 2038 et 2051.

S’il y a un métier qu’on pensait ne pas être touché par l’automatisation, c’est bien celui de livreur qui doit être toujours sur le qui-vive et livrer à l’heure en se faufilant dans les embouteillages ! Eh bien, ce phénomène est déjà en marche depuis un moment ! Beaucoup de pays utilisent déjà des drones pour les livraisons citadines comme en Australie où ils sont déjà exploités à des fins commerciales par l’entreprise Bookal depuis 2014 dans des grandes villes comme à Sidney. De même, Wing, une filiale d’Alphabet la maison-mère de Google, livre depuis longtemps par drone aux Etats-Unis et en Australie. Amazon promet la livraison par drone depuis 2013. Bien que cela soit passé relativement inaperçu, en 2016, ce géant de la vente en ligne effectuait sa première livraison de colis par drone en Grande-Bretagne sous la forme d’un service appelé « Amazon PrimeAir ».

En France, La Poste livre déjà des colis par drone depuis 2016 dans le Var et a mis une deuxième ligne en service dans l’Isère en 2019. Les drones peuvent porter jusqu’à 2 kg à 15 km de distance à la vitesse de 30 km/h. Les drones sont dotés d’un système de géolocalisation et d’une caméra qui permet à un opérateur de les surveiller. Les drones (électriques) sont faciles à utiliser dans les zones isolées et difficiles d’accès. En revanche, ils sont plus difficiles à employer en ville à cause des risques (comme des chutes… rares) et de la règlementation (interdiction en ville de voler à plus de 100 mètres de personnes). Ces règles pourraient néanmoins évoluer à l'avenir.

Cette profession risque d’être à plus ou moins long terme victime des progrès de l’intelligence artificielle et de l’écologie ! En effet les voitures sont pointées du doigt parmi les principales sources de pollution citadines et sont chassées (au sens propre comme au figuré) progressivement des villes. La disparition programmée des voitures à essence et diesel au profit des voitures électriques se double d’une évolution des technologies embarquées. Ainsi, les rêves de voitures sans chauffeur ou autonomes sont en train de passer du rêve à la réalité. Nous pourrons ainsi bientôt disposer de voitures autonomes sans chauffeur en libre-service, très utiles notamment dans les villes. Qui plus est, la licence (nom officiel ADS pour autorisation de stationnement, appelée aussi plaque) de taxi est de plus en plus coûteuse. De moins en moins de personnes peuvent se permettre de l’acheter. Parfois, certains s’endettent de longues années pour pouvoir l’acquérir (à Paris en 2020, cette licence coûte 200 000 €) ! 

Google Cars est, depuis 2010, parmi les pionniers de la voiture écolo, notamment dans sa version taxi sans chauffeur appelée robo-taxi, notamment aux Etats-Unis. D’autres entrepreneurs sont aussi sur les rails comme l’inévitable Elon Musk (père de la voiture électrique Tesla). En France, on peut citer le projet commun à Valeo et Safran qui avaient déjà présenté leur première voiture autonome en 2015.

Une (voire même deux) des victime(s) collatérale(s) de l’intelligence artificielle risque(nt) sans aucun doute d’être le traducteur et peut-être aussi l’interprète. En effet, au moins, en ce qui concerne les traducteurs, les logiciels de traduction automatique ou en ligne font des progrès considérables. Google promet même le traducteur parfait pour 2028 ! En effet, les traducteurs automatiques intègrent de plus en plus l’intelligence artificielle et des algorithmes évolues qui contextualisent de plus en plus les phrases à traduire. Ils évitent de plus en plus les fautes grossières, les contresens ou les erreurs qui pullulaient il y a peu de temps encore dans les logiciels de traduction. Ceux-ci se contentaient de traductions au mot à mot et/ou littérales.

Ironiquement, les métiers de traducteur et d’interprète pourraient connaître le contrecoup fatal des progrès des technologies de l’information et de communication qui leur facilitaient le travail depuis quelques années. Il existe aussi de plus en plus de logiciels de traduction vocale instantanée accessibles depuis un simple téléphone portable. Ceux-ci pourraient rendre l’apprentissage des langues étrangères bientôt inutile. Une avancée idéale pour les voyageurs mais pouvant être fatale pour les traducteurs, les interprètes et, à moyen ou long terme, sans doute, pour les professeurs de langues !