7 raisons d’aller voir l’expo perruque’n roll de Charlie le Mindu
Le « coiffuriste » s’expose à Bordeaux. Attention les cheveux !
- Et Juppé, ça vous dirait de lui trouver une perruque à Juppé ?
- Ah, oui ! Il serait bien avec des dreads !
Il est comme ça, Charlie Le Mindu. Nature et cash, pas le genre à couper les cheveux en quatre. Le coiffeur le plus déjanté de la planète est pourtant l’hôte du maire de Bordeaux jusqu’ au dimanche 22 mai 2016 dans l’expo la plus planante du moment.
C’est à la base sous-marine de la capitale aquitaine que ça se passe. On s’y bouscule déjà les week-ends. Et vous avez au moins 7 bonnes raisons d’aller voir les « Sculptures capillaires » du perruquier de Lady Gaga.
1 | Un perruquier qui décoiffe |
Charlie le Mindu a un nom breton, mais est né en Gironde, à Castelnau de Médoc. Presque 30 ans plus tard, comme le raconte très bien un portrait de Next Libé, il a déjà plusieurs vies à son actif. Résumons : Une vocation de coiffeur dès six ans, une tante qui tient un salon dans les Landes, des cheveux de Barbie pour s’exercer, un apprentissage dans un salon punk de Bordeaux, puis l’envol vers Berlin à 17 ans, les perruques pour drag queen, un salon à Londres, une rencontre avec Lady Gaga dont il conçoit plusieurs coiffes, le début de la gloire, des défilés de haute coiffure, une collaboration avec Philippe Decoufflé qui le proclame « coiffuriste »… et enfin une nouvelle carrière de performer et de chorégraphe. Ouf ! Et (presque) toutes ses vies sont dans l’expo.
2 | L’Afrique est une blonde (d’origine russe) |
Le continent noir inspire Le Mindu mais il le préfère en blond. « Ma collection dorée est inspirée de la Reine de Saba, une femme de pouvoir assez forte ». Sauf qu’il n’utilise que des cheveux russes pour « sculpter » la reine. « Je travaille avec la société Hair dreams qui me fournit 60 kilos de cheveux russes (ou sibérien, un peu plus épais), par an. Je préfère ces cheveux russes car ils sont déjà blonds naturellement, pas besoin de les colorer. Puis on a rajouté des fils d’or pour que ce soit plus brillant ».
On n’en saura pas plus sur les secrets de fabrication de le Mindu et notamment sur sa technique pour emboiter différents cheveux pour créer des tresses de plusieurs mètres…
3 | Yak yak yak |
Une partie de l’expo est très « cornes et moustaches » et représente les créations de Le Mindu pour le ballet Octopus de Philippe Decouflé. Particularités de ces costumes poilus : ils sont en poils de Yak ! C’est moins cher que le cheveu russe et ça donne un effet bestial : « Le mouvement est plus lourd et rappelle l’animal ».
4 | Les dentistes de la mer |
Inspiré par les abysses, Charlie Le Mindu consacre une salle de l’expo aux poissons fluo. « J’avais vu un reportage sur Arte qui expliquait que de nombreux poissons voyaient tout en fluo. Le reportage était génial. C’était la fête foraine sous l’eau. Ça m’a vraiment inspiré et j’ai recrée le fonds marin en coiffes ». Six mois de travail en lumière noire ont été nécessaires pour concevoir cet aquarium incroyable. Les cheveux sont teints à la fluorescéine : « Un produit utilisé par les dentistes pour voir les taches sur les dents ».
5 | La danse du scalp |
Lassé des défilés de Haute coiffure « Il fallait que le cheveu vive, et sur des modèles qui défilent toujours sur le même pas, c’est impossible », Charlie le Mindu est désormais plus un artiste contemporain qu’un coiffeur à la mode. Devenu chorégraphe, il travaille avec le Crazy Horse, le cirque du soleil et conçoit des revues et des performances. L’expo est aussi l’occasion de découvrir des vidéos de ses chorégraphies belles et sauvages.
7 | A la Base, on rase gratis |
L’expo – gratuite !- est à la base sous marine de Bordeaux du mardi au dimanche de 13h30 à 19h00, fermeture les lundi et jours fériés. L’occasion de découvrir ce bunker colossal qui abritait des flottilles de sous-marins U-Boote pendant la Seconde Guerre mondiale.
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