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7 raisons d’attendre la voiture à hydrogène
De nombreux dirigeants de grands groupes automobiles et spécialistes auto s’accordent à dire que la voiture électrique ne peut pas être la solution miracle à la pollution atmosphérique. Ces experts ne sont pas des complotistes farouchement anti-voitures électriques, certains en fabriquent même, mais ils tiennent compte des réalités du secteur. Voici 7 bonnes raisons d’attendre la voiture à hydrogène.
Le talon d’Achille de la voiture électrique est, justement, d’avoir besoin d’électricité pour rouler ! Pour l’instant, le bouclier tarifaire nous donne une fausse illusion d’électricité pas chère. Or, à partir de février 2023, les hausses de prix seront, au minimum, de 15%. De plus, quid des voitures électriques si les coupures d’électricité annoncées en 2023 se produisent ?
Selon les mêmes dirigeants de grands groupes, comme le dit Fabrice Chapelain, président du groupe Madic, dans 20minutes.fr : la production d’électricité ne pourra pas suivre le développement exponentiel de la voiture électrique.
Pour eux, il serait raisonnable de se diriger vers un mix énergétique où la voiture à hydrogène aura son rôle à jouer à côté de son concurrent électrique.
| 1 | Voiture à hydrogène : Une recharge plus rapide que la voiture électrique |
Le gros inconvénient de la voiture électrique est le temps de recharge de sa batterie. C’est le premier grand avantage de la voiture hydrogène par rapport à son concurrent électrique.
En effet, à date, il faut de trente minutes (pour les plus rapides) à 24 heures pour recharger la batterie d’une voiture électrique. Le temps de recharge dépend, entre autres, de la capacité de la batterie, de la puissance de l’automobile, de l’efficacité du dispositif de charge et de la prise sur laquelle vous branchez votre câble électrique... De plus, il est conseillé de ne pas abuser des recharges rapides sur une borne d’une puissance supérieure à 50 kW. Réalisées trop fréquemment, elles pourraient endommager la batterie.
La voiture à hydrogène est, aussi, une voiture électrique, mais alimentée par une pile à combustible. Son temps de recharge n’est que de quelques minutes, trois à cinq minutes maximum. Ce qui la place quasiment au même niveau que le temps de recharge d’un véhicule thermique essence, diesel ou éthanol !
Même s’il faudra une dizaine d’années pour arriver à des voitures à hydrogène rentables, il est important de développer cette filière, car « l’hydrogène est une technologie moins consommatrice d’énergie » selon, entre autres, Fabrice Chapelain, le dirigeant de la holding Madic, groupe leader dans la fabrication de pompes à essence, de bornes de charge électriques et de distributeurs d’hydrogène.
| 2 | Voiture à hydrogène : Une grande autonomie |
À l’heure actuelle, l’autonomie d’une voiture électrique est d’environ 150 à 600 kilomètres réels, même si certaines marques revendiquent des performances supérieures. En vérité, celles-ci pourraient être hypothétiquement atteintes, mais dans des conditions idéales de conduite. Les constructeurs de véhicules électriques annoncent de futurs modèles capables de parcourir plus de kilomètres, mais les autonomies annoncées sont théoriques.
Quant à la voiture à hydrogène, l’Hopium Machina Vision, présentée au Mondial de l’Auto en octobre 2022, elle atteint déjà les 1000 km d’autonomie réelle ! Sa production devrait commencer début 2025 en France.
À côté de cette initiative privée, développée par un entrepreneur français, ancien pilote de course, Olivier Lombard, seuls deux constructeurs connus produisent des véhicules à hydrogène performants :
- Toyota avec une berline, la Mirai, apparue en 2014. Le modèle 2023 annonce une autonomie de 600 kilomètres.
- Le sud-coréen Hyundai s’est distingué, depuis 2018, avec un SUV : le Nexo, avec une autonomie de 800 kilomètres.
De son côté, la marque allemande Volkswagen vient d’annoncer la fabrication d’une voiture à hydrogène avec une autonomie de 2000 km. Un avantage de poids en faveur de cette alternative à la voiture électrique.
| 3 | Voiture à hydrogène : Aucune pollution atmosphérique |
La voiture à hydrogène est un véhicule écologique par excellence, tout comme sa contrepartie électrique. En effet, elle n’émet pas de gaz à effet de serre ou de substances polluantes en roulant. Le mélange d’hydrogène et d’oxygène se produit dans la pile à combustible. Le seul rejet dans l’atmosphère est de la vapeur d’eau.
La production de chaleur et d’électricité, résultant de cette réaction chimique, a pour conséquence d’assurer la mobilité du véhicule à hydrogène.
La production d’hydrogène est, encore, assez polluante. Elle est basée, massivement, sur l’utilisation des combustibles fossiles, la plupart du temps, avec du gaz naturel.
Aussi, de nombreux constructeurs automobiles souhaitent développer une filière d’hydrogène verte pour réduire l’impact carbone de la voiture de ce type dans sa fabrication et dans son utilisation.
Il existe, cependant, une querelle d’experts vis-à-vis de la fabrication d’hydrogène. Pour les uns, l’hydrogène actuel serait responsable d’une pollution importante, à cause de la vapeur d’eau dégagée dans l’atmosphère. Pour d’autres, l’hydrogène turquoise (voir plus bas) ne contiendrait pas de C02 !
Tous s’accordent sur la nécessité de se tourner vers l’hydrogène vert. Celui-ci sera produit par l’utilisation des énergies renouvelables, principalement par des panneaux solaires et des éoliennes. L’hydrogène vert ne serait cependant pas la panacée, car sa fabrication consomme plus d’eau et d’électricité que celle de l’hydrogène turquoise. Celle-ci est issue de la pyrolyse du méthane qui produit de l’hydrogène et du carbone, mais pas de CO2.
| 4 | Voiture à hydrogène : Une énergie économique et stockable |
Un autre avantage de l’hydrogène est que ce gaz est facilement stockable et à des prix bon marché. Il est possible de le stocker dans des bouteilles ou des réservoirs qui facilitent le transport par camion vers les stations-service.
Une fois sur place, les bouteilles d’hydrogène sont placées dans des réservoirs de stockage. Les conducteurs de voitures à hydrogène peuvent y échanger leurs bouteilles vides contre des pleines, sur le même principe que le remplacement des bouteilles de gaz.
Selon France Hydrogène, la facilité de la fabrication et du stockage d’un hydrogène décarboné (voit listicle 3) permet d’envisager la mise en place de 225 stations de recharge d’ici 2025 sur le territoire national. Il est, aussi, prévu, à l’horizon 2030, de pouvoir produire 1.07 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable et peu carboné.
La plupart des projets sont destinés à des usages industriels avec une production de 815.000 tonnes contre 230.000 tonnes pour les transports de façon générale. En effet, si les espoirs concernant l’hydrogène sont principalement axés sur la voiture particulière, il y a aussi des projets concernant les transports publics comme les bus de ville, les trains régionaux ou les camions.
Les rames de Régiolis H2, devraient remplacer les rames de train automotrices actuellement en fonctionnement et alimentées par du diesel. Il existe, même, des projets de vélos à hydrogène renouvelable actuellement testés à Ouessant !
| 5 | Voiture à hydrogène : Une batterie quasi-insensible aux changements de température |
Un des problèmes de la batterie électrique est sa sensibilité aux changements de température. En hiver et par températures basses, la charge de la batterie est plus longue qu’à température normale. De même, ses performances peuvent baisser de 20 à 50%.
De plus, l’importante consommation d’électricité imposée par l’usage du chauffage en hiver diminue drastiquement l’autonomie de la batterie. Cela réduit le nombre de kilomètres pouvant être parcourus... Il en est de même avec la climatisation lors des périodes chaudes.
On ne rencontre pas ce problème avec les piles à combustible des voitures à hydrogène. Le froid n’a que peu influence sur leur fonctionnement et aucune sur leur l’autonomie. Le seul petit problème notable est une gêne au démarrage par grand froid ou grosse chaleur.
En cas de température basse (inférieure à -20°C), il y a un risque de condensation et de gel. Pour cette raison, la pile à combustible est souvent reliée à une batterie de puissance qui la préchauffe pour permettre le démarrage. De même, en cas de températures très élevées, cette batterie contribue au refroidissement de la pile à combustible.
Une fois démarrée, la voiture à hydrogène roule sans problème, et sans perte de performances, quelle que soit la température.
| 6 | Voiture à hydrogène : Une voiture pouvant être produite largement en Europe |
Au premier semestre 2022, une voiture électrique sur cinq vendue en France était d’origine chinoise ! Cette part va même augmenter dans les années à venir et pourrait passer à 60% en 2030. Cela se fera au détriment de l’industrie automobile européenne.
Encore pire, les Chinois détiennent 80% des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries.
Aussi, même si le développement de la voiture électrique semble une bonne chose pour lutter contre la pollution atmosphérique, les constructeurs européens et, en particulier, français, risquent d’être les dindons de la farce de ce secteur !
La voiture hydrogène risque moins de souffrir de cette dépendance. En effet, ces véhicules, ainsi que les piles à combustible, ne dépendent pas de matières premières étrangères pour leur fabrication. Rappelons que la pile à combustible a besoin, simplement, d’oxygène et d‘hydrogène pour fonctionner !
Qui plus est, de nombreux fabricants seront européens, comme le français Olivier Lombard avec l’Hopium Mach. Celle-ci devrait, même, être la première voiture à hydrogène française commercialisée en France (voir listicle 2).
De son côté, la marque allemande BMW a lancé, en décembre 2022, la production de son SUV, le iX5 Hydrogen.
Citons aussi le constructeur franco-marocain Faouzi Annajah avec son modèle prototype : le Nam X HUV, (Hydrogen Utility Vehicle).
Les autres concurrents sérieux sont, pour l’instant, le japonais Toyota (le Mirai depuis 2014) et le sud-coréen Hyundai (le Nexo depuis 2018). Honda devrait bientôt entrer dans la course en Europe.
Un marketing intelligent européen pourrait empêcher de se retrouver dans une dépendance industrielle aux véhicules électriques chinois qui nous menace.
| 7 | Voiture à hydrogène : De bonnes performances routières |
La voiture à hydrogène possède une l’autonomie supérieure (voir listicle 1), une batterie plus performante (voir listicle 5) et permet une plus grande indépendance industrielle (voir listicle 6) que les véhicules électriques.
La voiture à hydrogène se montre capable de bonnes performances routières égalant celles des voitures thermiques, sans polluer l’atmosphère.
Ces bonnes capacités routières mettent la voiture à hydrogène au même niveau que les véhicules électriques concernant la montée en puissance.
Ainsi, les deux modèles à hydrogène les plus performants, à l’heure actuelle, la Toyota Mirai et la Hyundai Nexo, sont capables de passer en 9,5 secondes de 0 à 100 km/h !
Cette performance est dépassée par des véhicules électriques dans la catégorie des SUV, des sportives ou des coupés. Elle est équivalente à celles de la plupart des véhicules électriques de base. On peut citer, par exemple, l‘Opel Corsa-e ou la Peugeot e-208 qui passent de 0 à 100 km/h en 8,1 s ou la Smart EQ Fortwo, en 11,6 s.
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