7 start-ups mises à l'honneur au salon Innorobo

Ce robot qui récure votre barbecue de manière autonome peut sembler anecdotique. Mais il a tout de même nécessité trois ans et demie de recherche et développement, explique son fondateur, l'Américain Ethan Wood. 

Lui était persuadé d'avoir eu l'idée du siècle « car les Américains sont feignants », ironise-t-il. Mais les ingénieurs n'étaient pas confiants : il fallait que le robot puisse nettoyer n'importe quelle forme de barbecue, et soit stable sur une grille huileuse… Des dizaines de prototypes plus tard, le Grillbot était né. 

Aujourd'hui, Ethan Wood en a vendu 80 000 exemplaires à travers le monde et multiplie les partenariats avec des distributeurs aux quatre coins de la planète. En France, Oborobo les vend 99 euros pièce. De quoi se préparer à l'arrivée de l'été.

Cette start-up russe s'est spécialisée dans la reconnaissance faciale à destination des commerçants. Leur offre comprend une technologie dans le cloud capable de reconnaître chaque client, ainsi que des services associés, comme des programmes de fidélité. « Le visage est la nouvelle carte d'identité », souligne le co-fondateur de VisionLabs, qui a déjà convaincu de nombreuses entreprises comme Métro ou Jaguar.

C'est la grande gagnante du concours Innorobo. La start-up française Axilum Robotics a mis au point un robot qui automatise la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). Un traitement réservé aux patients atteints par des pathologies psychiatriques ou neurologiques (dépression sévères, douleurs chroniques ou réadaptation après un AVC) résistants aux médicaments, et d'ordinaire réalisé par une équipe médicale. 

Ce robot permet d'en optimiser la précision, tout en mobilisant moins de personnel. Aujourd'hui, dix centres sont déjà équipés à travers le monde, de Copenhague à Grenade en passant par Trenggalek, en Indonésie, ou Boston, aux Etats-Unis, mais aussi en France, à Besançon, Grenoble, Strasbourg, Boulogne-Billancourt et Nantes. L'objectif de Michel Berg, président et directeur général d'Axilum Robotics ? En vendre 150 exemplaires d'ici 2021.

Avoir un bras à la Iron Man ? C'est l'idée de cette start-up britannique qui développe des prothèses imprimées en 3D. Moins chères et plus rapides à fabriquer, ces mains bioniques, notamment destinées aux enfants, sont aussi de véritables accessoires de super-héros qui ne ressemblent pas à des dispositifs médicaux. Récompensée à de multiples reprises, et notamment au CES 2015, Open Bionics peut concevoir, créer et adapter une prothèse au patient en une semaine seulement.

Comme les briquettes de Lego à assembler pour créer châteaux et voiturettes, la start-up grecque Muse Robotics a élaboré des briques technologiques permettant aux start-up de prototyper plus rapidement leur robot et de se concentrer sur le logiciel innovant qui l'anime. Capteurs, puces électroniques, batteries, softwares de base… Tout y est.

Drones et robots seront peut-être tous équipés demain des capteurs de la start-up française Terabee. Leur technologie, baptisée TeraRanger, est une espèce de mini-caméra de 8 grammes seulement qui utilise un signal lumineux pour évaluer la distance. Moins cher et plus économe en énergie, ce capteur révolutionnaire a déjà été adopté par des centaines de clients parmi lesquels la Nasa, Parrot et Bosch.

La start-up française Still Human développe un prototype de pot de fleur robotisé baptisé Ga.ia. Elle n'a pas participé au concours, mais c'est notre coup de cœur. Ga.ia fournit à la plante le cerveau et les jambes dont la nature ne l'a pas dotée, en la rendant capable de se déplacer à l'ombre ou à la lumière en fonction de ses besoins, à l'abris en cas de gel ou sous la pluie si elle a soif. Non, vous n'avez pas pris de champignons hallucinogènes : demain, votre plante verte gambadera à son aise dans votre jardin !