7 CONDITIONNEMENTS à éviter pour vivre LIBRE

Le premier conditionnement auquel nous nous heurtons dans l’existence est celui des parents. Il ne s’agit pas de rejeter en bloc tout ce qu’ils vous ont appris, mais de faire le tri entre les principes parentaux qui vous correspondent, vous font progresser et ceux que vous devez rejeter car ils nuisent à votre développement.

Ce travail sur soi essentiel n’est pas une question d’âge, car des gens peuvent rester conditionnés toute leur vie par le « logiciel éducatif » installé par les parents. Vous devez, donc, faire urgemment un examen de conscience pour vous livrer à ce tri. Il est difficile de dire quelles valeurs sont à combattre et lesquelles sont à conserver. Cela dépend de chaque personne.

Il y a, cependant, une règle simple en la matière. Prenez une feuille de papier. Inscrivez sur la liste de gauche, les principes parentaux qui vous ont permis ou vous permettent d’améliorer votre vie. Sur la liste de droite, couchez sur le papier ceux qui vous ont freiné ou vous freinent dans votre évolution. Cultivez les principes de la liste de gauche et débarrassez-vous de ceux de celle de droite ou remplacez-les par des idéaux plus en accord avec votre personnalité et votre projet de vie.

Si vous n’y arrivez pas par vous-même, trouvez une technique de développement personnel vous aidant à aller dans ce sens, que vous la suiviez par vous-même ou à l’aide d’un expert, par exemple dans le domaine de la psychogénéalogie.

Après les conditionnements parentaux, la soumission à l’autorité est le plus important des blocages nous empêchant d’être véritablement libre. Ce concept a été parfaitement démontré par le psychologue américain Stanley Milgram (1933-1984) dans son livre « La soumission à l’autorité ».

Cet ouvrage relate les expériences qu’il a menées à l’université de Yale (USA) entre 1960 et 1963. Vous pouvez aussi visionner le film «Expérimenter » (2016). Dans les deux œuvres, nous pouvons constater comment des individus tout à fait normaux, en se basant sur la confiance en l’autorité, en l’occurrence des scientifiques qui le leur demandent, envoient des décharges électriques de plus en plus fortes à des personnes quand celles-ci n’arrivent pas à répondre à des questions, et ce malgré leurs cris de souffrances de plus en plus insupportables.

En fait, les « victimes » sont des acteurs qui font semblant de souffrir, car, en réalité, ils ne reçoivent pas de décharges électriques ! Les expériences de Stanley Milgram ont mis en évidence que la plupart des individus sont capables de se livrer aux pires exactions, du moment qu’il ont la caution de personnes qui représentent l’autorité pour eux. Ce qui leur permet de perpétrer des actions ignobles, y compris des actes de torture.

Vous pouvez aussi faire votre examen de conscience et, évidemment, même si vous ne vous livreriez peut-être pas, à de telles atrocités, ne subissez-vous pas, vous aussi, les méfaits de cette soumission à l’autorité ? Que ce soit par l’intermédiaire de votre famille, de votre religion, de votre culture, de l’administration, d’un parti politique… Il ne s’agit pas de tout rejeter dans ces domaines, mais de repérer et de vous débarrasser des principes inculqués par ces institutions et organismes qui nuisent à votre épanouissement !

Dans tous les domaines, il faut vous méfier de ce que vous entendez, voyez et lisez ; que ce soit de la part de personnes ayant une autorité sur vous, dans votre famille, dans votre travail, dans vos activités culturelles, associatives et dans les médias. Quel que soit le domaine et/ou la personne… il est important de vérifier les informations que vous recevez !

La vérification des informations est, d’ailleurs, la base de tout travail journalistique. Vous devez donc adopter cet état d’esprit critique pour vérifier les informations que vous recevez. Ceci, afin de savoir si ce ne sont pas des fausses nouvelles ("fake news") ou si elles ne sont pas biaisées par la personne qui vous les a transmises. On désigne souvent le journaliste par le nom de reporter. Il faut prendre ce mot dans son acceptation la plus littérale. Un journaliste est censé « reporter » ou rapporter une information de façon objective. Or, il arrive souvent que celui-ci l’interprète avant de la rapporter et que l’information soit déformée par le filtre de ses opinions, de ses intérêts ou des consignes de sa hiérarchie. Ainsi, les principaux médias sont détenus, à l’heure actuelle, par quelques milliardaires qui véhiculent souvent une certaine idéologie par l’intermédiaire des médias qu’ils contrôlent. 

Aussi, ne croyez pas quelque chose parce qu’on vous le dit, mais tout comme un journaliste digne de ce nom et indépendant. Croisez vos sources d’information. C’est capital pour ne pas vous laisser manipuler et prendre des décisions erronées.

Un manque de discernement et de vérification a ainsi, souvent, été à l’origine de fausses nouvelles conduisant à des guerres, des massacres ou des grandes catastrophes. Seule la véritable connaissance, basée sur des sources sérieuses, vous rendra capable de faire des choix en toute connaissance de cause pour éviter tout malentendu que vous pourriez regretter par la suite.

Beaucoup de personnes n’acceptent pas les critiques, alors que cela peut-être un formidable moyen de progresser. En effet, nous avons tous des idées et des principes arrêtés mais qui ne sont, parfois, que des préjugés ou des mauvaises appréciations de la réalité. 

Nous ne voyons souvent qu’une partie de la réalité qui est, la plupart du temps, filtrée et biaisée par notre mode de pensée. Or, les critiques sont tout à fait acceptables quand elles nous permettent d’avoir une image plus juste et fidèle des évènements, des gens et de notre environnement.

Il est vrai que, de prime abord, la critique n‘est pas agréable, car elle nous remet en cause. Il ne faut pas la rejeter a priori, par esprit de supériorité ou, au contraire, par manque de confiance en soi. La critique peut s’avérer un formidable moyen de se remettre en question et de s’améliorer, voire de gagner en expérience. Cela peut nous éviter le temps perdu à aller d’échec en échec sans savoir pourquoi on ne rencontre pas le succès.

En effet, il faut revenir à la définition même de la critique trop souvent perçue comme un jugement défavorable. On finit par oublier son sens positif qui se définit par la faculté de juger une personne à sa juste valeur en tenant compte de ses qualités et de ses défauts dans le but de la faire progresser. Aussi, acceptez la critique si elle est positive.

La tentation de la comparaison avec les autres est un mal trop répandu auquel peu de personnes échappent. Ce travers, souvent inconscient, s’explique, d’abord, par le fait que nous vivons en société, dans un endroit donné, dans une culture précise, avec des us et coutumes, des lois, des règlements et des principes qui sont caractéristiques d'une société.

En effet, sans code de conduite établi et respecté par le plus grand nombre, toute vie en commun est impossible. Imaginez simplement le résultat si certains se mettaient à conduire à gauche alors que nous conduisons à droite ! Le revers de ce conformisme est que beaucoup de personnes se forcent à adopter les principes régissant le fonctionnement de la société, tant l’instinct grégaire de l’Homme lui dicte de faire comme le troupeau et de suivre la meute. 

De même, pour réussir, il faut suivre des études, passer par certains examens puis, ensuite, pour être accepté dans un secteur particulier, obéir aux règles. Ceci est tout à fait respectable, mais il faut, cependant, pouvoir exprimer sa liberté et sa personnalité, car la vie doit être un espace d’épanouissement personnel et non un carcan de contraintes.

Aussi, si vous ne vous sentez pas bien dans votre environnement éducatif, professionnel, culturel, religieux… actuel, n'hésitez pas à l’abandonner pour vivre vraiment la vie qui vous convient. L’essor de l’auto-entreprenariat et le nombre croissant de gens qui changent de vie sont les signes modernes de cette envie de vivre son existence comme bon nous semble.

L’être humain ne peut pas échapper à la peur, et cela peut-être une bonne chose ! Il est, en effet, souvent plus efficace de fuir un danger, d’éviter une confrontation, une réaction violente, des insultes… quand le rapport de force avec un ou plusieurs individus ne joue pas en notre faveur.

Dans ces cas-là, la peur peut être bonne conseillère. Cependant, il faut aussi apprendre à affronter les peurs qui nous bloquent. Comme personne ne peut s’y soustraire, il est plus sage alors, de les vaincre et de les surmonter. Cela sera plus positif et on peut, surtout, en tirer les leçons qui nous serviront pour l’avenir. Il est, en effet, plus facile de nier ses peurs ou de les cacher que de les affronter.

Le seul problème est que, en cas de déni, vous ne faites pas disparaître la peur, vous ne parvenez qu’à l’éloigner temporairement. Un beau jour, elle reviendra au galop et vous devrez l’affronter, alors pourquoi ne pas s’y mettre au plus tôt ? C’est inéluctable. Il faut apprendre à gérer ses émotions, à ne plus se soumettre à ce qui représente l’autorité pour vous. 

La peur ne doit pas vous paralyser, mais, au contraire, vous pousser à prononcer les mots que vous n’osez pas dire ou à exécuter les actions qui, justement, vous effrayent. Vous vous apercevrez, souvent, que vous êtes parfaitement capable de vaincre vos peurs qui, en grande partie, sont illusoires. On évite souvent d’agir par peur du regard de l’autre et d’être jugé(e), mais que vous agissiez ou non, vous le serez ! Alors, dites ce que vous pensez et accomplissez ce que vous voulez faire pour vivre l’existence qui vous convient.

La fameuse devise grecque inscrite au frontispice du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même.», faussement attribuée au philosophe Socrate, est celle que devrait adopter toutes les personnes qui désirent être vraiment libres.

Il est très important de faire un travail sur soi, par vous-même ou avec un spécialiste, si vous ne savez pas qui vous êtes exactement. Sinon, vous ne saurez pas où aller et comment mener votre vie. Il faut savoir d’où l’on vient pour décider où l’on va ! Sans cela, vous ne serez jamais libre si vous ne connaissez pas vos défauts et vos qualités, vos forces et vos faiblesses. Comment, voulez-vous réagir aux évènements sans cela ? Pour se connaître soi-même, une seule solution, accumulez les expériences de vie, car ce n’est pas dans les livres ou en vous regardant dans une glace toute la journée que vous vous connaîtrez mieux.

Vous y parviendrez en affrontant la vie et le réel, en vous confrontant aux autres et en faisant face à des situations difficiles. Vous saurez, alors, véritablement qui est l’être intérieur qui se trouve derrière vos apparences…. à condition, naturellement, de tirer les leçons de vos échecs et de ne pas répéter les mêmes erreurs. Vous verrez, alors, si vos pensées, vos paroles et vos actions sont le résultat de conditionnements ou l’expression de votre véritable personnalité.