7 effets néfastes du BLACK FRIDAY sur la planète
Loin d’être une simple opération commerciale, le Black Friday déclenche chaque année une grande vague d’achats. Cette tradition tout droit venue des États-Unis s’est imposée dans de nombreux pays et pratiquée par les grandes enseignes. Les consommateurs, attirés par les remises spectaculaires, multiplient les commandes, et ce, souvent sans réel besoin. Le fait est que cette journée sacro-sainte de la consommation entraîne des conséquences lourdes et durables pour l’environnement, bien plus importantes qu’on ne l’imagine.
Au-delà de la baisse des prix et du sentiment d’aubaine, le Black Friday repose, en effet, sur une logique d’hyperconsommation. Les produits sont fabriqués en grande quantité, transportés sur de longues distances, emballés, livrés puis parfois retournés. La chaîne complète s’accélère, ce qui augmente la pression sur les ressources naturelles et l’énergie. Par ailleurs, les infrastructures logistiques tournent à plein régime : avions, cargos, camions, entrepôts surchauffés, etc. À cela s’ajoutent les déchets liés aux emballages et l’accélération des rythmes de production. Même les plateformes en ligne consomment d’énormes quantités d’énergie pour traiter les commandes et héberger les données.
Le Black Friday n’est donc pas un événement anodin. C’est un moment où les conséquences sur l’environnement se multiplient et se concentrent, mettant en évidence les limites d’un modèle fondé sur la quantité plutôt que sur la durabilité.
Connaître les impacts et chercher à les comprendre permet d’adopter une consommation qui préserve davantage la planète et pourquoi pas de réfléchir sur des alternatives plus responsables. En voici sept.
| 1 | Black-Friday : Épuisement des ressources dû à la surproduction |
Pour atteindre le pic d’activité au Black Friday, les marques produisent plus que nécessaire, ce qui crée une pression directe sur les matières premières. Plastique, métaux, fibre, énergie, tout est mobilisé en excès pour fabriquer des produits dont une grande partie n’aurait jamais été commandée sans cette course aux prix bas.
Il faut dire que le cycle commence bien avant la période des soldes. Les fournisseurs accélèrent leurs cadences, les usines travaillent plus et les chaînes logistiques tournent au maximum. Cette suractivité entraîne ainsi une extraction importante des ressources naturelles souvent réalisée dans des conditions discutables, surtout pour les minerais et les fibres textiles.
Le problème n’est pas uniquement lié au volume, mais aussi au type de produits fabriqués. Beaucoup d’articles conçus pour le Black Friday ciblent, en effet, les prix les plus bas, ce qui entraine une utilisation des matériaux moins durables et difficiles à recycler. Ces produits jetables ou de basse qualité ont un cycle de vie court et finissent rapidement en déchets, ce qui décuplent davantage les conséquences environnementales.
| 2 | Black-Friday : Hausse des émissions de CO₂ |
Les marchandises envoyées vers les entrepôts, les commandes individuelles expédiées aux clients, les retours de produits renvoyés ou encore les camionnettes qui sillonnent les routes pour livrer plus vite et plus fréquemment déclenchent un pic massif de mouvements logistiques. Chaque étape génère pourtant des émissions de CO₂, car la priorité donnée à la rapidité implique souvent des moyens de transport plus polluants.
Bien avant les soldes, il ne faut pas oublier que les entreprises anticipent les ventes en stockant plus de marchandises dans des entrepôts parfois très éloignés des zones d’achat. Un autre aspect souvent oublié concerne le transport aérien. Pour éviter les ruptures ou accélérer les livraisons internationales, certaines enseignes n’hésitent pas à affréter des avions-cargos supplémentaires, ce qui augmente drastiquement les émissions de carbone.
Il faut savoir que ce pic logistique ne se limite pas à quelques jours. Il s’étale sur plusieurs semaines, car les commandes continuent d’affluer et les transporteurs doivent absorber le surplus. Tous ces trajets additionnels mis de bout à bout, l’impact climatique est considérable.
| 3 | Black-Friday : Multiplication déchets électroniques |
Un grand nombre d’achats réalisés pendant le Black Friday concernent les appareils électroniques : smartphones, télévisions, montres connectées, petits électroménagers, etc. Pourtant, cette catégorie de produits génère un important volume de déchets particulièrement problématique. Ces équipements contiennent, en effet, des métaux rares, des batteries, des plastiques difficiles à recycler et des composants parfois toxiques. Pour les consommateurs obnubilés par les prix bas, l’ancien modèle semble inutile face aux nouveautés bradées même s’il marche correctement.
Ce comportement produit un flux important de déchets électroniques que les filières de recyclage peinent déjà à absorber. Ces équipements demandent, en effet, un traitement spécifique couteux et complexe. Beaucoup ne sont pas recyclés correctement faute d’infrastructures adaptées ou parce qu’ils terminent dans des centres de démantèlement informels à l’étranger. De plus, la vitesse d’accumulation dépasse la capacité des filières à récupérer les matériaux utiles, ce qui entraîne une perte de ressources.
Il ne faut pas oublier que les produits de qualité inférieure pensés pour être vendus massivement et dont la durée de vie est courte ainsi que les retours produits qui coûtent plus cher au reconditionnement qu’au remplacement créent une spirale où la filière électronique devient un consommable plutôt qu’un équipement durable.
| 4 | Black-Friday : Surconsommation et achats impulsifs |
Le Black Friday exploite une mécanique psychologique bien rodée chez les consommateurs avec le sentiment d’urgence, la peur de rater une opportunité et l’illusion de réaliser une bonne affaire. Cette pression les pousse à acheter des articles dont l’utilité réelle est souvent discutable. Les promotions massives incitent à acquérir plus que nécessaire, non pas parce que l’objet manque, mais parce que le prix semble trop attractif pour être ignoré. Beaucoup de foyers se retrouvent alors avec des objets dupliqués, mal utilisés ou rapidement oubliés.
Le Black Friday entretient aussi une vision déformée de la valeur des objets. Les consommateurs prennent l’habitude d’acheter uniquement en promotion, ce qui renforce la demande pour des produits toujours moins chers et non conformes aux normes environnementales. Ceci affecte non seulement la planète, mais aussi les entreprises qui tentent de produire de manière plus responsable étant donné qu’elles ne peuvent pas s’aligner sur les prix cassés sans sacrifier la qualité.
| 5 | Black-Friday : Aggravation de la pollution avec les emballages plastiques |
Le volume d’achats explose avec le Black Friday, et avec lui, la quantité de cartons, plastiques, bulles protectrices, scellés, étiquettes et sacs. Le commerce en ligne accentue encore ce phénomène puisque chaque colis est emballé individuellement, la plupart du temps avec un volume de protection disproportionné pour limiter les risques de casse. Cette accumulation crée un surplus de déchets difficile à absorber pour les systèmes de gestion.
Le fait est que le plastique pose un problème particulier. Une grande partie du plastique utilisé dans les emballages est difficilement recyclable ou n’est pas recyclé dans les faits. Films plastiques, sachets ou calages souples, ces matériaux finissent à la décharge ou sont jetés dans l’environnement.
Les déchets d’emballages ne se limitent pas aux produits neufs. Les retours très fréquents après le Black Friday génèrent un autre cycle d’emballage avec de nouveaux cartons, nouvelles étiquettes et nouveaux plastiques. Ces emballages utilisés de façon très éphémères pour protéger un colis persistent dans l’environnement pendant des décennies et dont les conséquences sur la faune, les sols, et les écosystèmes marins sont dévastatrices.
| 6 | Black-Friday : Surconsommation énergétique due aux infrastructures numériques |
C’est un fait : le Black Friday ne se déroule plus seulement dans les magasins physiques. Une grande partie des transactions se joue en ligne avec les vidéos promotionnelles, les systèmes de paiement ou encore les notifications poussées. Cette activité numérique considérée comme immatérielle repose pourtant sur des ressources très concrètes. Les serveurs, centres de données et réseaux qui rendent possibles ces opérations consomment énormément d’énergie.
Pendant cette journée de promotion, les connexions se multiplient, les plateformes subissent des pics de trafic et les entreprises augmentent leur capacité informatique pour éviter les interruptions. Tout ceci nécessite davantage d’électricité, souvent issue de sources non renouvelables. Les centres de données utilisés par les mastodontes du commerce en ligne génèrent également de la chaleur qu’il faut évacuer grâce à des systèmes de refroidissement très énergivores. Enfin, il ne faut pas oublier que le stockage des données des millions de transactions, les analyses comportementales, le suivi logistique en temps réel et les publicités ciblées ajoutent une couche supplémentaire à cette consommation.
| 7 | Black-Friday : Gaspillage massif avec la destruction des invendus |
Peu de consommateurs le savent, mais de nombreuses entreprises se retrouvent avec des stocks excédentaires ou des produits retournés en trop grande quantité après le Black Friday. Lorsqu’il devient plus couteux de reconditionner un produit que d’en produire un nouveau, certaines marques choisissent la destruction. Il eut s’agir de vêtements, d’équipements électroniques, de jouets, d’accessoires ou même de mobiliers. La destruction peut prendre plusieurs formes comme la mise en décharge, l’incinération ou l’exportation vers des pays où les normes environnementales sont moins strictes.
Le gaspillage ne concerne pas uniquement les biens matériels puisque c’est l’ensemble du cycle de production qui est réduit à néant. Les ressources extraites, l’énergie consommée, les transports mobilisés et les heures de travail n’ont finalement servi à rien. Cette surabondance due au Black Friday crée un stock souvent supérieur à la vraie demande. Ceci conduit inévitablement à des pertes pour les enseignes concernées et surtout de grands dommages pour la planète.

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