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7 fautes de français que vous commettez sans le savoir

Savoir Par Magali Hamon 25 septembre 2020

7 fautes de français que vous commettez sans le savoir
pixabay
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Trois semaines après la rentrée des classes, la rédaction de 7x7 a sélectionné sept erreurs courantes en français, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral.

Si vous faites partie de ceux qui emploient des expressions comme « le cousin à Paul », « je suis sur Paris » ou encore « je vais au coiffeur », cet article est fait pour vous !

1 Faute de français : Je suis sur Paris

« Je travaille sur Paris », « je descends sur Marseille » … la préposition « sur » (à place de « à ») s’est immiscée partout dans les conversations et les posts sur les réseaux sociaux. Son usage immodéré en exaspère plus d’un ! 

Selon l’Académie française, la préposition « sur » ne peut traduire qu’une idée de position, de supériorité, de domination, et ne doit en aucun cas être employée à la place de « à » ou de « en » pour introduire un complément de lieu désignant une région, une ville et, plus généralement, le lieu où l’on se rend, où l’on se trouve.

Être sur Paris voudrait dire que l'on survole Paris en montgolfière... Comme ce n’est pas le cas, on dit « je suis à Paris » et non « sur Paris ». De même : « je vais à Nantes » et non « sur Nantes » et « je monte à Lille » et non « sur Lille ».

2 Faute de français : Le copain à Pierre ...

« C’est le frère à Marie », « le cartable à Julie », « le copain à Pierre »… Ces tournures qui étaient correctes jusqu’au XVIème siècle, sont fautives aujourd’hui. Pour indiquer le lien de possession entre deux noms, c’est bien la préposition « de » qui est désormais en usage.

Selon l’Académie française, la préposition « à » marque normalement l’appartenance après un verbe (ce livre appartient à Emilie). On ne peut plus l’employer entre deux noms, comme on le faisait dans l’ancienne langue, sauf dans des locutions figées ("une bête à Bon Dieu"), par archaïsme ou dans un usage très familier. On dira : le copain de Pierre, le chat de mon voisin…

3 Faute de français : Je vais au coiffeur ...

« Je vais au dentiste », « je vais au coiffeur »… Encore une erreur courante !  En effet, la préposition « à » s’emploie avec des noms de lieux au féminin quand il ne s’agit pas d'un être vivant. Exemple : « Il va à la boulangerie ». Quant à la forme « au », on l’utilise pour parler des noms de lieux masculins, quand il n’est pas question d’une personne. Exemple : « Ils se rendent au cabinet dentaire ».

Selon l’Académie française, c’est bien la préposition « chez » qu’il faut employer pour parler de personnes et par extension d'êtres animés ou d'êtres personnifiés. Exemple : « Il va chez le médecin, chez le coiffeur… ».

Bon à savoir : dans le cas de magasins comme Carrefour ou Leclerc, l'usage n'est pas fixé. On peut très bien dire « Je vais chez Leclerc » et « je vais à Carrefour ».

4 Faute de français : Après qu’il soit parti ...

Cette formule qui semble correcte pour beaucoup, ne l’est pas ! Le subjonctif exprime en effet une action incertaine (une volonté, une crainte, une éventualité, un doute…). La formule "après que" doit toujours être suivie de l’indicatif qui exprime une action réelle (un fait accompli ou envisagé comme tel). 

Exemple : "On a tout rangé après qu’il est parti".

Une astuce consiste à remplacer mentalement "après que" par "dès que" (qui indique également une postériorité dans le temps).

5 Faute de français : J’ai été au supermarché, à la piscine ...

Lequel d’entre nous n’a jamais entendu ou même employé cette formule : « j’ai été au supermarché » à la place de « je suis allé au supermarché » ? Selon l’Académie française, le verbe être est trop souvent employé à la place du verbe aller, qui doit toujours lui être préféré dans le sens de se rendre (à), rendre visite (à), de convenir, ou de se porter, se comporter, se conduire.

Quand il y a une notion de mouvement, on dit donc « je suis allé » et non pas « j’ai été ».

6 Faute de français : Peux-tu amener un gâteau ?

« Amener un gâteau », « apporter son enfant à l’école »… Ces deux verbes sont souvent employés l’un pour l’autre. Pour en finir avec cette erreur de langage, voici ce qu’il faut retenir. 

L’Académie française rappelle : le verbe apporter ne peut avoir pour complément qu’un mot désignant un inanimé. On apporte un gâteau, des fleurs… Le verbe amener est surtout suivi d’un complément désignant une personne ou un animal. On amène un enfant, des amis. Le verbe peut aussi être pris dans le sens de « conduire, transporter une chose en un lieu ou jusqu’à une personne ».

7 Faute de français : Nous avons fait une belle ballade ...

"Je viens te chanter la ballade, la ballade des gens heureux…" Dans ce titre, Gérard Lenorman évoque non pas une promenade (balade) mais un poème, une chanson (ballade). Les homophones sont souvent source de confusion.

Pour ne plus faire l’erreur, retenez qu’une balade, selon la définition du CNRTL, est « une flânerie, promenade sans but précis » ou bien « une sortie, excursion vers des lieux relativement proches », quant à la ballade, c’est une « pièce vocale et instrumentale destinée à la danse » ou bien un « poème formé de strophes égales terminées par un refrain et d’un couplet final plus court appelé envoi ».

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