7 (mauvaises) raisons de supporter la Seleccao dimanche
Alors que tout un peuple vibre par avance à la glorieuse victoire tricolore, Hervé Resse convoque 7 arguments foireux visant à soutenir dimanche l’équipe entraînée par Fernando Santos.
Pepe, toujours incertain pour la finale, est peut-être le meilleur arrière du monde, Ronaldo peut faire basculer un match en un battement de cils, les Portugais ont encore plus envie que les Bleus d'un sacre, ils sont solidaires, opiniâtres et comme le dit Chris Coleman, le coach gallois éliminé en demie par la Seleccao : « Bien sûr qu’ils peuvent remporter la finale, (...). Ce n’est pas qu’une question de talent. D’ailleurs, le talent est parfois une distraction plus qu’autre chose. Il faut être une équipe. Et le Portugal est une équipe».
Voilà pour quelques raisons objectives de croire en la victoire du Portugal. Mais il y aussi de très bonnes raisons subjectives de la souhaiter…
1 | J'ai des travaux à faire |
Je veux me mettre au mieux avec Monsieur Da Silva, j’ai des travaux prévus dans ma salle de bains. Cette raison quelque peu stigmatisante, accrédite l’idée que nos amis lusitaniens ne sont bons qu’à oeuvrer dans le bâtiment. Rappeler alors cette mauvaise blague : quels tests d’orientation professionnelle sont pratiqués pour les garçons au Portugal ? Le lancer d’enfant contre un mur. S’il reste accroché il fera maçonnerie, s’il retombe, il fera carreleur. Cet humour est tout simplement indigne de l’Europe.
4 | Ronaldo a déjà le melon, offrons-lui le ballon |
Messi n’a rien gagné d’international cette année. Or le Ballon d’Or ne peut décemment couronner que lui ou Ronaldo. C’est une question de principe : tout autre couronné paraitrait le lauréat d’un concours de circonstances. Ronaldo a déjà gagné la Champion’s League. Qu’il l’emporte au Stade de France, et leur duel pourra se prolonger d’un an.
5 | Griezmann doit encore apprendre à perdre |
Les grands parents de Griezmann étaient portugais. Notre génial avant-centre a fait contre l’Allemagne parler ses racines alsaciennes, refusant par deux buts d’être ramené au rang d’un « malgré nous ». Mais dimanche il déjouera. De surcroît, les grands rendez-vous manqués sont un must absolu des légendes sportives. Quand nous irons gagner en Russie dans deux ans, l’heure sera venue de titrer : « Griezmann, La Revanche » et d’en écrire des tartines sur cette rédemption.
6 | Le neuf-quatre a droit a une victoire dans le neuf-trois |
Parce que le Portugal n’a pas bien joué, a gagné tous ses matches à la peine, sauf le dernier, et que le football est aussi une école de l’injustice. Imaginer tous ces petits enfants maquillés de bleu blanc rouge pleurant leur frustration à l’issue d’une terrible séance de tirs aux buts perdue par « la bande à DD », c’est pas pour dire, mais ça ferait zizir. L’Equipe le lendemain titrera « Saudade à Saint Denis », mais ce sera fête à Créteil comme dans tout le 94. Et Liliane pourra exulter.
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