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7 indices qui montrent que les Bleus peuvent gagner l'Euro 2016

Décrypter Par Hervé Resse 01 décembre 2022

7 indices qui montrent que les Bleus peuvent gagner l'Euro 2016

Ils font un peu peur, non ? 

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Il en faut peu pour être heureux, chante Baloo. Une victoire des Bleus le soir du 10 juillet, ferait tout oublier d’un coup, à tous les petits gars d’chez nous.

Oublié le blues de l’ISF ternissant l’image de Macron, envolées les grèves SNCF hérissant le poil de ceux qui se lèvent tôt, fini le mois de mai pluvieux, détestable pour les commerçants, et les inondations, et la Loi el Khomri et ses avatars, et les 49.3 en pagaille, et les cotes de popularité désespérantes de nos dirigeants, et la tête, et la tête, alouette.

Sans oublier les sempiternels débats sur les racismes, racialismes, représentations, pertinentes ou pas, des minorités. A ce sujet, après nos papiers polémix, plusieurs lecteurs vigilants m’ont  souligné que dans la fameuse liste des 23, il n’y avait pas davantage :

·    De femmes,

·    De femmes voilées,

·    De seniors,

·    De personnes en fauteuil,

·    D’adventistes du 7ème jour,

·    De personnes issues de la communauté pakistanaise,

·    D’unijambistes.

Foin de toutes ces querelles. Aujourd’hui Dieu merci c’est Vendredi, et la compétition commence face à la Roumanie. Soyons confiants, voici 7 indices donnant à penser que la France PEUT (j’ai écrit « peut » et pas « va », ou « doit ») emporter le titre le 10 juillet

1 Gagner à la maison, seule la France sait faire. Pour Platini !

En 1984, au Parc des Princes, le regretté Michel Platini (non il n’est pas décédé, mais il manquera cette année dans toutes les tribunes officielles où il aurait du paraitre) soulevait le trophée avec le sourire triomphant du capitaine comblé. Depuis lors, aucun pays organisateur n’a emporté le championnat d’Europe qu’il accueillait. Gagner à la maison parait chaque fois facile, mais ce n’est une garantie pour personne… sauf nous, puisque nous récidivâmes lors du Mondial 98…  qu’organisait ce même Platini, d’ailleurs ! D’où ce cri du cœur : « jamais deux sans toi, Michel ! 

2 Avec Didier, c’est pas la Dèche !

Le surnom donné à l’actuel sélectionneur des Bleus est des plus surprenants, vu qu’il est le seul capitaine français à avoir successivement brandi, comme joueur et capitaine, les trois coupes auxquelles il pouvait prétendre : Coupe des Clubs Champions (93, OM) Coupe du Monde (98) et Championnat d’Europe des Nations (2000). Comme entraineur de club, il ne fut qu’à un pas du succès, finaliste avec Monaco face au Porto de José Mourinho, à l’issue d’une mémorable épopée. 

Derrière ses intonations un peu rustres, se cache un meneur d’hommes, un winner, un manager hors pair. Et qui manie le sous-texte avec talent. N’en déplaise à Cantona qui a moins de finesse rhétorique, que d’habileté technico-tactique.

3 Six attaquants que le monde entier nous envie

OK, le cas Karim est un cas K.O. Mais derrière lui, Deschamps possède six armes offensives que le monde entier (sauf l’Argentine, peut-être) nous envie. 

Coman est la révélation de l’année, celui que le PSG pleure sa mère de l’avoir laissé partir en Italie, après l’avoir formé sans parvenir à le retenir. Martial est celle de la saison passée, un talent « insolent », diraient les commentateurs en mal de clichés. Griezmann explose sous les ordres de Diego Simeone à l’Atletico Madrid, au point que certains l’imaginent déjà en course pour un Ballon d’Or. Gignac flambe au Mexique, empile les buts dans le club champion. Payet a été désigné meilleur tireur de coups de pieds arrêtés du Championnat d’Angleterre, le voilà parvenu à une maturité sereine. 

Quant à Giroud, promu numéro 1 de l’attaque depuis l’éviction benzémiesque, il a de meilleures statistiques que son prédécesseur, mais le sourire en plus. Il reste sur une série en cours de 6 buts en 5 matchs comme titulaire. Qui dit mieux ? « Mieux »

4 Si Evra se rêvait en héros ?

Patrice Evra est « un homme de Deschamps ». C’est sous ses ordres qu’il explosa à Monaco. Mais on le vit ensuite, capitaine malheureux et maladroit au Mondial 2010, affublé d’un melon à la taille citrouille. Et il resterait « dans l’Histoire » (quel monde étrange, que celui où un fait-divers sportif prend la portée d’un drame national, qu’on apprendra plus tard à nos enfants, qui ne sauront plus rien de la révocation de l’Edit de Nantes ou de l’Affaire Dreyfus !) comme l’un des grévistes du fameux autocar. 

Plus tard, on le vit s’enferrer dans l’erreur à l’occasion d’un télé-foot d’anthologie, où il tentait de ridiculiser différents commentateurs en les affublant de surnoms grotesques (Courbis devenait Tournevis, et Fernandez, Fernandel) ce qui nous ramenait au stade CM1, si l’on est bienveillant. 

Mais Evra a 35 ans. C’est un arrière efficace, qui a signé pour un an de plus chez la Vieille Dame, la Juventus Turin. Voilà sa dernière chance. Didier Deschamps a dû appuyer sur la craie, lui souligner qu’il a cette occasion formidable  de partir en héros. Quelque chose nous dit qu’il va la saisir.

5 Quand à tes côtés t’as Kanté, t’es content !

Même dans un sport gangréné par la corruption, le blanchiment d’argent zarbi, les commissions occultes et les comptes off-shore, il reste une place pour des contes de fées. Il y a un an, les fans de foot prêts à citer le nom de N’Golo Kante dans la liste des 23 pour l’Euro 2016, devaient être aussi nombreux qu’un public d’Epinal-Belfort, joué en décembre en nocturne, par grand vent et -2°.  Kanté jouait alors à Caen. On l’avait proposé à Marseille qui avait dit « non merci, sans façon ». Un an plus tard, l’OM manquait descendre en L2 et Kanté figurait dans la bande des héros de Leicester, devenu pour la première fois champion d’Angleterre. Imaginez Guingamp champion de France, 10 points devant PSG et Lyon, et vous avez l’équivalent. 

Kanté figure dans le 11 type de l’année, il a littéralement époustouflé le public et les commentateurs. Ce petit bonhomme d’1m68 est de ces joueurs dont on dit qu’ils ont trois poumons. Mais lui a aussi de la technique dans les pieds.  Il a dans la foulée, convaincu Deschamps, qui ne tarit pas d’éloges et salue son comportement exemplaire, sur et hors du « pré ». Il peut devenir « la » révélation du Tournoi. Car oui c’est SON année et il porte bonheur. La preuve ? Claudio Ranieri, entraîneur chevronné, n’avait jamais avant Leicester gagné le moindre titre dans une première division. Qu’on se le dise, sur Kanté tu peux compter !

6 Rami, la vengeance du retour du fils maudit

Il en aura fallu, des blessures, pour qu’Adil Rami ait de nouveau sa chance en bleu ! Tandis qu’il brille sous le soleil de Séville, gagnant encore en juin la petite Coupe d’Europe mais pour la troisième année consécutive, le sélectionneur qui n’a pourtant jamais trouvé « la » charnière centrale qui fait les équipes gagnantes, persiste à l’ignorer, au point que Rami s’en désole dans la presse. Mais les blessés s’accumulent, et finalement Rami ayant ramé revient affamé. 

Son premier match n’a pas été terrible face au Cameroun. Il peut passer au travers. Mais il peut aussi saisir cette chance. Celui qui a touché le fond de la piscine (même sans petit pull marine) peut remonter et jaillir triomphant. Rami en taulier qu’on n’attendait plus. Ce serait beau comme un remake de Rocky : Rami III, l’œil du Tigre. Bientôt en DVD et Blue Ray (dit d’une voix d’outre-tombe, comme il convient).

7 François veille au grain…

… Surgissant du Diable Vauvert, il fait l’extérieur et coiffe tous ses adversaires d’un fil, sur le poteau. Comme il a jadis dégommé Strauss-Kahn, Ségolène, Martine Aubry, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, avant d’éparpiller Sarko à grands coups d’anaphore, François Hollande va nous refaire un plan Chirac 98. L’exemple corrézien va le transcender. Donné perdant à 100 contre un à l’époque du mondial 98, le Chi se voyait réélu 4 ans plus tard avec un score de dictateur bananier. Qu’importent les circonstances, vous et moi avions répondu présents. 

Hollande est de ce calibre, et Mitterrand aussi fut tant de fois donné battu. La victoire de la France sera sa première marche vers la reconquête. Et va savoir si, dans la foulée, il ne nommera pas Najat VB première ministre ? C’est pour taquiner. Et puis ai-je dit qu’on était forcément parti sur une BONNE nouvelle ?

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