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7 nouvelles façons d’assassiner Mozart (et John Lennon)

Anticiper Par Camille Legrande 05 septembre 2017

7 nouvelles façons d’assassiner Mozart (et John Lennon)
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La musique, c’est mathématique. Pas étonnant que les robots commencent à remplacer les interprètes comme les compositeurs.

On sait que les robots vont nous remplacer, prendre nos jobs et nous occire pendant les prochaines guerres. On sait tout ça et ce n’est pas rassurant. Mais on imaginait aussi que l’homme sauvegarderait une part de son génie et que jamais un programme binaire ne parviendrait à tourner une fiction, peindre un chef d’œuvre, écrire un roman ou composer une symphonie…

Hé bien là, du côté de la clef de sol, si. Parmi les nouvelles offensives des bots et de l’intelligence artificielle, il en est une qui a retenu l’attention du scientifique Christophe Jacquemin auteur de l’excellente Lettre des automates intelligents. Dans un article sur l’IA et la musique, ce pianiste amateur a exploré le monde des machines qui remplacent les musiciens aussi bien pour composer que pour interpréter.

Dès 2010, le robot Teotronico et ses 19 doigts pouvait jouer du Wolfgang Amedeus sans fausse notes. Mais ça, c’était de la gnonotte. Mozart sera bientôt assassiné dans l’œuf par des algorithmes qui auront profité de son génie pour le devenir à leur tour. Les premiers pas sont encore balbutiant mais les premiers morceaux déjà bluffants. Voici la compile, souvent made in France, de ce qui nous attend...

1 La musique de film, c’est dans les cordes d’Hexachord

La start up française Hexachord propose aux musiciens de composer avec l’aide d’un programme d’intelligence artificielle. Le compositeur Gaël Tissot a relevé le pari ici. Mais l’IA Hexachord est aussi capable de composer un morceau qui pourrait tout à fait passer pour une musique de film historique comme ces "Mornings Birds". Bon, d’accord ce serait une série B. Mais on a déjà entendu pire. 

2 Où va l’IA d’Aiva ?

C’est encore une start up française qui a conçu Aiva (Artificial Intelligence Virtual Artist), la première intelligence artificielle à viser des droits d’auteurs (elle est inscrite à la SACEM Luxembourg). Objectif de Pierre Barreau le CEO : « établir AIVA comme l'un des plus grands compositeurs de tous les temps et diffuser sa musique unique dans le monde entier. » Quitte à rêver, autant rêver en grand. Mais il est vrai que les créations d’AIva sont assez « amazing » comme le soulignent les commentaires de sa page YouTube.

Il faut dire qu’AIVA a appris la composition en étudiant "un très grand nombre de partitions, dont la majorité ont été composées par les plus grands de la musique (Mozart, Beethoven, Bach) afin d’élaborer son modèle à la fois mathématique et intuitif de la musique. »  

En attendant Aiva vise surtout le marché des musiques de film, de jeux vidéo ou de pubs. Mais l’objectif de ces créateurs est  bien plus ambitieux. C’est de "pouvoir terminer les morceaux inachevés de musique classique les plus emblématiques en respectant le style et le génie des compositeurs qui n’ont pu terminer leurs œuvres." Tant qu’à faire autant ressusciter les génies.

3 Chopin is not dead 

Donner une nouvelle vie aux grands noms de la musique, c’est le pari des geeks mélomanes depuis plusieurs années. Computer Generated Nocturne After Chopin date de 2012. 

4 Continuator, le roi de l’impro

En 2012 toujours, le scientifique François Pachet du laboratoire Sony CSL à Paris a conçu un système basé sur des chaînes de Markov, un mathématicien russe inventeur d’un modèle statistique pour fabriquer des séquences à l’infini. Adapté par par Pachet, le modèle de Markov est rebaptisé Continuator et joue du piano même quand on lève les mains, dans le style de départ. Mais la vidéo ci dessus raconte tout ça très bien. 

5 John Lennon is not dead

« Avec un morceau de musique expérimentale, vous pouvez faire n'importe quoi, au hasard, vous pourrez toujours dire que c'est intéressant, Alors que si vous faîtes une mauvaise chanson, qu'elle passe à la radio et que tout le monde dit que c'est mauvais, et bien c'est mauvais, voilà tout. ». C’est François Pachet qui le dit et c’est avec cette philosophie qu’il a exploré un univers encore assez peu arpenté par les intelligences artificielles qui se prennent plus souvent pour Mozart ou Boulez que pour Cloclo : la musique populaire.

Le tube le spectaculaire sorti des flow machines de Sony, c’est bien ce daddy’s car, un morceau des Beatles composé par un algo concoté par Flow Machines à partir de quarante-cinq partitions de chansons des Fab Four.

Plus d’un, 1,7 millions de vues sur YouTube pour ce morceau qui ne déparerait pas dans la discographie des Beatles. Probablement, la composition d’IA la plus aboutie. Mais l’homme n’est pas encore complètement absent du résultat final. Le compositeur Benoît Carré a écrit les paroles, arrangé la mélodie et assuré le mixage…

6 Taryn & Amper font de la musique populaire

Oui cette chanteuse est réelle et si elle chante juste, on est bien d’accord, sa mélodie plan plan, c’est un peu de la soupe. Mais c’est justement ce qu’on a demandé à Amper, un ordinateur qui à composé cette muzak en  « utilisant un algorithme capable de suivre les goûts du public en matière de musique ».  sinon, Taryn Southern qui  chante "Break Free " a bien écrit les paroles. Mais c’est aussi l’IA qui a réalisé le clip….

7 Mister shadows, chanson pour robot 

C’est bien beau toutes ces musiques conçues pour des humains. Mais à quoi rêvent les androïdes électriques quand ils ne comptent pas les moutons ? Peut-être à un truc comme Mister Shadows, encore une création des flow machines de Sony, une chanson composée par l’intelligence artificielle qui ressemble à un monde sans humains mais où des robots s’amuseraient à les singer. Comme un Kraftwerk à l’envers….

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