7 RAISONS DE CHANGER DE BANQUE (OU PAS).

Fini le temps des lessiveuses pour cacher, voire blanchir son argent !
Mais puisqu’on ne peut se passer des banques autant en choisir une bonne. Si la votre ne vous convient pas, une seule chose à faire : changez-en !
1 | QU’EST CE QU’UNE BANQUE ? |
Les banques sont un rouage essentiel de l’économie nationale et des économies mondiales. Supprimer les banques, c’est interdire les transactions commerciales, empêcher les salariés de toucher leurs rémunérations, bref, c’est la paralysie totale d’un pays.
Si leur rôle essentiel ne peut être contesté, il ne faut pas perdre de vue que les banques sont des entreprises commerciales comme les autres.
Un banquier est un commerçant avec pour seule culture celle des résultats.Et c’est bien normal, une banque qui ne gagne pas assez d’argent périclite et disparaît plaçant sont personnel au chômage.
Il faut juste éviter de croire qu’une banque est un service public.
Votre argent intéresse la banque et ce n’est pas choquant dès lors qu’elle joue le jeu d’une relation équilibrée avec les clients. Vous ouvrir un compte n’est pas une faveur que vous consent le banquier. Dans l’immense majorité des cas, il est ravi d’accueillir de nouveaux clients. C’est donc le client qui choisit la banque et non l’inverse. Les banques se livrent d’ailleurs à une sévère concurrence commerciale pour attirer de nouveaux clients, notamment à travers le prisme des crédits immobiliers à faible taux.
Par ailleurs, les conseillers bancaires qui n’ont souvent que le nom de conseiller subissent la pression de leur direction pour vendre les produits les plus rentables avec la carotte d’une confortable commission. Le conseiller bancaire d’un client âgé de 95 ans aux modestes ressources qui voulait se constituer une petite épargne lui a fort honnêtement proposé d’ouvrir un Livret A. Mal lui en as pris : il s’est fait réprimander pour ne pas lui avoir fait souscrire une assurance vie. Cela explique le turn over important constaté dans certaines banques : soit parce que le conseiller bancaire s’est fait congédier pour ne pas avoir atteint les objectifs imposés par sa hiérarchie, soit parce qu’il a démissionné, lassé de n’être qu’un simple placier en produits sans se soucier de la situation du client.
2 | Y A-T-IL DE BONNES ET DE MAUVAISES BANQUES ? |
Le pire côtoie le meilleur : Certains clients en difficultés financières dénoncent alors le comportement façon « République des petits chefs » donneurs de leçons de certains personnels de banque. Client d’une grande banque nationale, celui-ci a vu un prélèvement de 1 300 € rejeté parce qu’il manquait 100 € sur son compte alors qu’il avait pourtant un gros montant d’épargne dans cette même banque avec le commentaire suivant : « avec vos découverts récurrents alors que vous touchez un énorme salaire, vous m’insultez personnellement !! » Sans parler de ce directeur de banque nouvellement arrivé qui a prévenu des clients à découvert qu’il « allait les mettre au pas ».
En revanche, on peut voir son compte clôturé pour avoir « mal parlé » à une employée de son agence bancaire.
Et que dire des banques en ligne quand on ne peut accéder à ses comptes sur internet pendant quinze jours en raison d’une panne.
Internet et les réseaux sociaux fourmillent de ce genre de récits témoignant des mille et une galères subies par les clients des banques.
Rassurez-vous, il existe aussi des réseaux bancaires qui donnent toute satisfaction et méritent la confiance et la fidélité de leurs clients avec un personnel qui accomplit sa tâche avec honnêteté et professionnalisme.
3 | QU’ATTENDRE DE SA BANQUE ? |
Bonne ou mauvaise, il y a des besoins essentiels auxquels une banque se doit de répondre auprès de sa clientèle.
- Des frais raisonnables
S’il est légitime qu’une banque facture les produits et services qu’elle met à la disposition de ses clients, certaines ont la main particulièrement lourde. Certaines pratiquent des tarifs raisonnables pour les services quotidiens mais matraquent tout ce qui relève de ce qu’elles nomment des situations exceptionnelles : découvert non autorisé ou dépassant le montant autorisé, rejets des chèques sans provision. La loi a certes posé un encadrement de ces frais mais cela n’empêche pas les excès particulièrement en ce qui concerne les frais de tenues de compte et le coût des cartes bancaires en constante progression.
Abus tarifaire également sur les frais de successions appliqués au décès du titulaire du compte.
Bonne nouvelle : la loi plafonne désormais ces frais bancaires sur successions une mesure qui, hélas, ne commencera à s’appliquer que d’ici quelques mois !
- Un contact humain et de proximité
Au fil des années, la relation des banques avec leurs clients s’est plutôt dégradée par la suppression de postes dans les agences.
Difficile d’avoir un conseiller au bout de son téléphone portable pour un renseignement ou pour lui faire part d’un souci (cessation du découvert sans préavis, rejet d’un chèque sans prévenir alors que la loi en a fait une obligation, blocage de la carte bancaire, inaccessibilité à l’outil digital, facturation d’agios ou commissions inexpliqués…). La plupart du temps c’est un serveur vocal qui vous répond.
Depuis quelques années certaines banques ont poussé à outrance l’automatisation et le développement des outils digitaux permettant aux clients de réaliser eux-mêmes toutes les opérations avec des guichets vides de toute présence humaine (y a quelqu’un ?!)
Une grande enseigne bancaire a même décidé que pour avoir un conseiller bancaire dédié nommément désigné pour s’occuper de votre compte, il vous faudra payer en sus des frais de tenue de compte.
- De bonnes conditions d’emprunt
C’est le moment de vérité pour savoir ce que vaut vraiment votre banque.
De nombreux clients quittent la leur à l’occasion d’une demande de crédit immobilier en découvrant qu’elle n’est pas compétitive ou encore qu’elle soit particulièrement rigoureuse dans l’étude de la demande de prêt.
Le crédit immobilier est utilisé par les banques pour conquérir de nouveaux clients auxquels elles consentent des taux d’intérêt et des conditions favorables. C’est le cas de ce client qui en est à sa troisième acquisition et revente de logement ainsi qu’à son troisième changement de banque. A chaque fois un établissement bancaire concurrent lui a fait une meilleure offre.
Il y a quelques années – mais cette pratique tend à disparaître, une banque demandait à ses agences de consentir des taux d’intérêts préférentiels aux futurs nouveaux clients au détriment des anciens.
- Un traitement bienveillant des difficultés financières
Lorsque tout va bien, vous avez droit à milles amabilités. Mais finis les sourires lorsque vous rencontrez des difficultés financières.
Bien peu de banques – il y en a heureusement » - soutiennent leur client qui suite à une période de chômage, au décès du conjoint, à un arrêt maladie etc. ont subi une baisse de leurs revenus.
Si, dans ce cas, vous avez été en butte aux relances intempestives proches du harcèlement avec des lettres ou des appels téléphoniques insistants pour mettre fin au plus tôt à votre découvert, mieux vaut alors prendre le large l et trouver un autre établissement plus compréhensif.
4 | CHANGER D’AGENCE OU CHANGER DE BANQUE ? |
Si vos motifs d’insatisfaction s’expliquent simplement par une certaine mésentente avec le conseiller bancaire qui gère vos comptes, vous pouvez choisir de rester dans le même réseau mais changer d’agence ou de demander à changer de conseiller bancaire mais en pratique certains directeurs d’agence y sont hostiles craignant de provoquer le ressentiment des collègues de la personne mise en cause.
Vos motifs d’irritation sont lourds et nombreux ? Dans ce cas le changement d’agence ne suffira pas à vous rendre votre sérénité. Il est préférable de partir vers un réseau bancaire concurrent. Mais pas question de claquer la porte dans un geste de colère théâtral : quitter une banque est une décision qui appelle maîtrise et organisation. Il faut en effet, sans rien livrer de vos intentions, d’abord, ouvrir un compte dans un nouvel établissement.
Si vos revenus sont confortables, vous aurez l’embarras du choix. Tous les établissements bancaires vous accueilleront avec empressement. En revanche, si vos ressources sont moyennes ou modestes, l’ouverture d’un compte peut se révéler plus compliquée.
5 | BANQUE « EN DUR » OU BANQUE EN LIGNE ? |
Auparavant, il vous faut répondre à la question de savoir ce qui vous convient le mieux : une banque en ligne ou une banque avec agences, une banque traditionnelle avec des locaux dans lesquels vous pouvez vous rendre.
Traditionnellement les banques ont un large ancrage territorial même si ces dernières années de nombreuses agences bancaires ont été fermées. Mais s’il n’existe pas d’agence proche de chez vous, vous pouvez ouvrir un compte à distance dans une agence plus éloignée et y passer ensuite pour signer l’ouverture du compte.
Les banque en ligne s’adressent aux clients familiarisés avec l’outil numérique que l’absence de contact aux guichets ne dérangent pas. Côté avantages on peut citer des tarifs compétitifs, des offres attractives et la possibilité de joindre la plateforme téléphonique jusque tard dans la soirée.
Côté inconvénients, certaines opérations sont impossibles ou à tout le moins difficiles, par exemple le dépôt d’un chèque à l’encaissement ou le versement d’espèces sur le compte.
Les applications bancaires permettant aux clients de gérer leurs comptes en sont parfois mal sécurisées ou peu fiables.
Les banques ont l’obligation de sécuriser leurs outils afin d’empêcher les fraudes. Il semble pourtant que certains réseaux informatiques soient mal sécurisés. Au-delà de la question de la fraude, parfois le client se retrouve empêché d’accéder à son argent pendant des jours voir des semaines. Tous simplement parce que l’application de la banque fonctionne mal.
6 | QUE FAIRE QUAND LA BANQUE NE VEUT PAS OU PLUS DE VOUS ? |
Vous n’avez pas ou plus de compte bancaire, ou bien il est en cours de clôture ? N’oubliez pas la plus belle création législative de tous les temps : le droit au compte. C’est gratuit et ça marche très bien !!!
Il suffit de demander à la banque de votre choix de vous ouvrir un compte. En cas de refus de manière explicite (elle vous oppose ce refus par écrit) ou de manière implicite (elle garde le silence sans vous répondre), vous pouvez saisir la Banque de France afin qu’elle ordonne à une autre banque, traditionnelle ou en ligne selon votre préférence de vous accueillir.
En pratique, vous devez saisir la succursale BDF de votre département ou à son siège à Paris qui transmettra la demande à bénéficier du droit au compte, celle-ci pouvant être également réalisée directement en ligne.
7 | CHANGER DE BANQUE, COMBIEN ÇA COÛTE ? |
Après avoir pris votre décision, vous avez ouvert un nouveau compte bancaire dans une nouvelle banque, demandé et obtenu les moyens de paiement nécessaires, notamment cartes bancaires et chéquier. Vous avez également adhéré aux applications numériques qui vous permettront de gérer vos comptes par Internet.
Il s’agit maintenant passer aux travaux pratiques consistant à faire passer vos avoirs financiers de votre ancienne banque vers la nouvelle. Et cela a son prix !
Mauvaise joueuse, la banque délaissée vous appliquera des frais de transfert hormis dans les rares cas où la loi l’interdit.
Par exemple, la clôture de votre compte de dépôt ou de votre compte sur Livret est gratuite (Code monétaire et financier article L312-1-7).
Il n’est pas possible de transférer un Livret A ou un LDDS (Livret de développement durable et solidaire) : vous devez d’abord clôturer (gratuitement) ces livrets et en ouvrir d’autres dans votre nouvelle banque.
Le PEL (Plan d’épargne logement), le PEA (Plan d’épargne en actions) et le compte titres peuvent être transférés mais vous aurez à payer de lourds frais de transfert à la banque que vous quittez.
Vous êtes un client à fort potentiel disposant de gros moyens financiers sous forme d’importante rémunération et/ou des avoirs financiers et/ ou un patrimoine important ? Rien ne vous empêche de demander à la banque que vous souhaitez rejoindre si elle accepte en guise de geste commercial de bienvenue de prendre en charge les frais de transfert que votre ancienne banque veut vous appliquer.
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