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Découverte du talentueux Grand Corps Malade en 7 points

Recommander Par Magali Hamon 10 octobre 2020

Découverte du talentueux Grand Corps Malade en 7 points

Album Mesdames de Grand Corps malade

ANOUCHE PRODUCTION
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Avec son dernier album, Mesdames, sorti le 11 septembre 2020, et notamment le duo Mais je t’aime, Grand Corps Malade n’avait jamais connu un tel succès. Retour sur le parcours de celui qui a popularisé le slam en France.

Depuis la sortie de son premier album, Midi 20, en 2006, Grand Corps Malade s’est imposé comme un des plus talentueux auteurs-compositeurs-interprètes de sa génération, avec des textes mêlant tendresse et humour, poésie et engagement.

1 GCM : Mesdames, son dernier album, le plus grand succès de sa carrière

Anouche Production

Avec « Mesdames », un album de duos avec des femmes aux horizons artistiques multiples, le slameur est sur la voie d’un magnifique succès. Ce 7ème opus vient d'être certifié disque d'or pour plus de 50.000 copies vendues en 17 jours.

Dans cette ode aux femmes, il aborde des sujets percutants sur la condition féminine. Un album né de sa prise de conscience progressive de l’inégalité entre hommes et femmes. 

Dans le seul morceau solo qui s’intitule « Mesdames » et qui sert d’introduction, il slame : 

« Et si j’apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps,

J’applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc ».

Le touchant duo « Mais je t’aime » qu’il partage avec la chanteuse et comédienne Camille Lellouche, et qui dépeint une histoire d’amour difficile, est l’un des tubes de l’été. Le clip dépasse aujourd’hui les 36 millions de vues sur YouTube …

Pour choisir ses invitées, Grand Corps Malade a mélangé les genres, les générations, les stars et les inconnues. On y croise son amie de longue date, Véronique Sanson, Louane, Manon (14 ans, gagnante d’un concours de slam), la rappeuse Alicia, Suzane, les musiciennes Julie et Camille Berthollet, les actrices Laura Smet et Camille Lellouche.

2 GCM : Une vie qui bascule à 20 ans

Découverte du talentueux Grand Corps Malade en 7 points
pixabay

Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud ne se destinait pas à une carrière musicale. S’il a écrit ses premiers textes à l’âge de 15 ans, il n’envisageait pas de faire autre chose que du sport. Mais en 1997, alors qu’il a vingt ans, un accident lors d’un plongeon dans une piscine insuffisamment remplie brise ses rêves, le plongeant de long mois dans le coma.

A son réveil, il perd l’usage de ses jambes et apprend qu’il ne remarchera jamais. Transféré dans un institut spécialisé, il enchaîne les séances de rééducation. En 1999, malgré le présage des médecins, il remarche de nouveau. C’est en référence à cette expérience douloureuse et à sa grande taille (1,96m) qu’il choisira quelques années plus tard le pseudo Grand Corps Malade.

3 GCM : 2003, début de sa carrière musicale

ANOUCHE PRODUCTION

C’est en 2003 que Grand Corps Malade découvre le slam durant une soirée dans un café de la place de Clichy, à Paris. C’est le déclic. « J’ai pris une claque, confie-t-il au Monde. Des gens très différents se sont succédé sur scène : des jeunes, des vieux, des mecs un peu marginaux, deux meufs vénères… Une mixité totale ». En rentrant chez lui, il écrit son premier titre, Cassiopée.

Cette discipline née à Chicago dans les années 80 se développe en France depuis quelques années seulement. Les compétiteurs se choisissent un pseudo et scandent leurs textes a capella. Après avoir participé à de nombreuses scènes slam, il acquiert une certaine notoriété à partir de 2005. Son premier album, intitulé « Midi 20 », sorti en 2006, est acclamé. L’année suivante, il remporte deux Victoires de la musique sur trois nominations. Suivront d’autres albums tout aussi appréciés et de nombreuses collaborations, notamment avec le compositeur et trompettiste Ibrahim Maalouf, qui a produit et réalisé « Funambule », son 4ème album.

4 GCM : De la musique au cinéma ...

Gaumont

En 2012, il décide de raconter dans un roman autobiographique, « Patients » son année de rééducation après son accident. Cinq ans plus tard, le livre est adapté au cinéma. Le film, co-réalisé avec son ami Mehdi Idir a été un véritable succès au box-office (+ d’1 million de spectateurs) et a été nommé dans plusieurs catégories des Césars. A la fois drôle et poignant, il retrace le quotidien de patients dans un centre de rééducation, gravement traumatisés par des accidents.

Soucieux de réalisme, Grand Corps Malade a choisi son propre centre de rééducation comme lieu de tournage et son kiné comme coach pour les acteurs. Deux ans après Patients, il rend hommage à l'école de la République et aux enseignants de banlieue dans le film « La vie scolaire » co-réalisé avec Mehdi Idir.

5 GCM : Les artistes qui l’inspirent ...

Grand Corps Malade a grandi en écoutant Brel, Brassens, Barbara et Ferrat. La chanson qui l’a le plus marqué c’est « Supplique pour être enterré à la plage de Sète » de Georges Brassens. Dans une interview au journal L’éléphant, il se dit aussi très inspiré par Renaud qu’il a très souvent vu en concert. Il dit de lui : « Renaud est très fort sur tous les tableaux : artiste engagé, énervé, qui pointe du doigt l’actualité, il sait aussi écrire des textes très drôles, des chansons sentimentales extraordinaires pour sa femme et sa fille. J’aime bien sa poésie avec des mots du quotidien. Il ne va pas chercher les mots les plus abstraits ni te parler du cosmos pour faire vibrer ou t’émouvoir ».

6 GCM : Un artiste engagé ...

Lors d’une interview au journal l’Humanité, Grand Corps Malade avait résumé le rôle du slameur dans la société : « Un slameur, ça sert à chroniquer ce qui se passe dehors, de l’autre côté de la fenêtre, à la télé. Il raconte des histoires fictives ou la plupart du temps des histoires vraies. C’est une sorte de journaliste, même si le slameur écrit d’une autre façon. Il s’amuse à mettre des rimes au bout de ses phrases et à jouer avec les mots. Tous les chemins mènent à la scène. Moi, tout ce que j’écris, c’est pour regarder les gens en face et leur raconter des histoires ».

On peut citer quelques-uns de ses textes engagés : « Education nationale » sur l’école et le manque de moyens, l’enseignement à deux vitesses, mais aussi « J’attends » où il parle de l’hypocrisie du CV anonyme.

Dans sa chanson "Au feu rouge", il raconte l'errance des migrants arrivés à Paris. On suit le parcours de de Yadna, jeune syrienne qui a fui la guerre, et qui s'est retrouvée comme des centaines de migrants à errer à Paris. "Après ces mois d'enfer, elle passe ses nuits sur un carton, son Eldorado se situe Porte de la Chapelle, sous un pont", déclame l'artiste. Pour son clip, Grand Corps Malade a voulu personnifier ces histoires en leur redonnant un visage.

Plus récemment, au printemps dernier, il a enregistré un morceau engagé, "Effets secondaires" dont les bénéfices iront à deux hôpitaux de la région parisienne, sous pression durant la pandémie du coronavirus. L'artiste se demande si le coronavirus n'essaie pas « de nous rendre la vue sur nos modes de vie devenus préjudiciables » ou encore « de nous rendre la mémoire sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions ».

7 GCM : Ses projets

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pixabay

Grand Corps Malade s’est lancé un nouveau challenge. Il reprend la casquette de réalisateur avec une série sur le stand-up intitulée « Youssef », dont le tournage débutera en 2021.

"Une série, c'est encore un peu plus long à tourner qu'un film (…) on a plus le temps de se pencher sur les petits détails, revenir sur des choses, développer certains personnages en profondeur” avait-il confié au micro d'Europe 1 en juillet dernier. Pour ce projet, l’artiste s'est entouré de son fidèle ami Mehdi Idir et de Youssef Hajdi pour le rôle principal.

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