Les 7 atouts de la France pour se relever en 2021

L’évènement de fin d’année qui donne le plus d’espoir en un avenir meilleur est l’arrivée des vaccins et le début des premières campagnes de vaccination dès le 27 décembre 2020 en France. Cette vaccination sera la première étape pour venir à bout de la pandémie de la Covid-19. Les vaccins devraient être, en effet, le plus sûr garant d’un relâchement progressif des mesures strictes appliquées jusqu’à présent à une politique de confinement, déconfinement, couvre-feu, menace de reconfinement qui semblait sans fin. 

L’immunisation progressive de la population par la vaccination devrait permettre la reprise de l’économie et lever le danger de la mort annoncée de pans entiers de l’économie : notamment les secteurs de la restauration, des bars, du monde de la nuit, de la culture et du tourisme. En France, cette campagne de vaccination devrait s’étaler jusqu’à mai-juin 2021. Ainsi, selon UBS, la sortie du tunnel grâce au vaccin devrait permettre une croissance de 6,2% en 2021 pour la zone Euro qui bénéficierait évidemment à la France.

Le redressement économique de la France sera dopé par le plan de relance européen de plusieurs milliards d’euros prévu par la Communauté économique européenne. S’il faudra sans doute attendre le deuxième semestre 2021 pour voir la situation s’améliorer, les politiques fiscales et monétaires mises en place devraient soutenir la reprise économique. En effet, le plan de la BCE d’un budget prévu de 1 850 milliards d’euros devrait être opérationnel dès le début de l’année 2021. 

L’inflation devrait être maîtrisée. Elle est prévue à 1% en 2021 et 1,4% en 2022. La plupart des économistes prévoient un fort rebond économique et une relance de la consommation des ménages. L’Allemagne sera certes le pays qui s’en sortira le mieux pour 2020 avec un baisse du PIB de 5,6% (contre 9,6% en France). Inversement, le rebond économique devrait être plus fort en France en 2021 avec 7,9% contre seulement 4,9% en Allemagne !

2021 devrait marquer une accélération de la disparition de la monnaie fiduciaire (argent sous forme de pièces et de billets) et des chèques. Ce mouvement devrait s’accompagner de la montée en puissance des monnaies numériques dont la plus connue est le Bitcoin. Le problème pour les Etats est que ceux-ci n’ont aucun contrôle sur les crypto-monnaies. 

De nombreux pays comme la Chine, le Japon et la Russie développent déjà des projets de monnaies numériques. En Europe, la Suède y pense sérieusement. Les monnaies numériques s’installent durablement dans le paysage économique et attirent de plus en plus d’investisseurs privés et ’institutionnels. Cette tendance inquiète les gouvernements. La peur de perdre le contrôle de l’argent des particuliers leur donne des cauchemars. A tel point que, selon la Banque Centrale Européenne, une monnaie numérique européenne est prévue pour la fin de l’année 2021. Même si cet euro numérique pourrait être utilisé en parallèle avec la monnaie fiduciaire, son but est néanmoins de la remplacer à terme.

Les arguments avancés pour la promotion de cette monnaie numérique sont la facilitation des transactions financières, la baisse des frais afférents mais aussi ceux du traitement des chèques. Un euro numérique est censé assurer une plus grande sécurité des paiements, contribuer à l’équilibre du système financier et aider à la reprise rapide de la croissance économique, notamment dans des périodes de crise comme celle que nous vivons actuellement.

La relance de la consommation est aussi un facteur d’une reprise économique. Au cours de l’année 2020, les secteurs les plus durement touchés ont été, ou sont encore, ceux de la restauration, des bars, des commerces, de la culture sans parler du tourisme. De ce fait, les Français n’ont pas consommé autant que les autres années et leur épargne serait, selon l’OFCE (Office français des conjonctures économiques) d’environ 89 milliards d’euros. Le gouvernement aimerait bien que les Français se remettent à consommer ainsi que les entreprises pour relancer l’économie.

L’arrivée des vaccins devrait entraîner la reprise d'une vie plus normale et la réouverture progressive des secteurs impactés par la crise de la Covid-19. Les Français devraient retrouver la confiance et se remettre à consommer afin notamment de compenser les frustrations consuméristes subies en 2020. Les domaines qui devraient le plus profiter de ce regain de consommation collective seraient les secteurs du tourisme et des loisirs.

Le développement de l’utilisation du numérique devrait permettre de voir l’avenir plus en rose dès 2021, et durant les années suivantes. En effet, ayant connu des périodes de confinement ou de couvre-feu, les Français ont été contraints de rester chez eux. Ils n’ont pas pu accéder, depuis le début de la pandémie, de façon continue ou par périodes, aux magasins, à la culture (cinémas, théâtres, librairies…), aux lieux de convivialité (restaurants, bars, monde de la nuit…) ou voyager. Ils se sont donc précipités sur tous les moyens numériques pour compenser leurs manques.

On a ainsi assisté à un mouvement qui ne fera que s’accélérer : une explosion des vente en ligne dans tous les domaines : explosion des livraisons à domicile, hausse de la fréquentation des plateformes numériques de divertissement, aux jeux vidéo… Même si cette vague numérique a principalement profité aux GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), on a vu aussi s’accélérer la croissance d’acteurs numériques français du e-commerce comme Cdiscount, la Fnac, Critéo, Rue du Commerce, ManoMano, Canal+, Cinevr... !

Cet écosystème numérique a ainsi fait naître ou confirmé les champions français de l’e-commerce. Ceci devrait permettre au commerce numérique français de prospérer et de participer à la reprise économique. Le gouvernement a bien compris l’importance du secteur numérique et ses enjeux pour l’économie de façon globale en prévoyant un plan de relance de 7 milliards d’euros pour participer à la numérisation des TPE et des PME.

La crise sanitaire de la Covid-19 a aussi mis en lumière les problèmes sous-jacents liés à la transformation de notre modèle économique, notamment au niveau de la nécessaire transition écologique et énergétique. Même si depuis des années, l’Union Européenne affiche sa volonté de lutter pour le climat, cette politique semblait se heurter à de nombreuses désaccords entre les différents pays européens. Dans ces conditions, l’objectif de neutralité carbone fixé par l’UE pour 2030 semblait difficile à atteindre. Or le plan de relance décidé au niveau européen à la suite de la crise du coronavirus devrait redonner un coup de fouet aux efforts destinés à assurer une transition énergétique écologique.

Ce but de neutralité carbone, espéré en 2030, devrait finalement être atteint en 2050, crise de la Covid-19 oblige. La France devrait d’ailleurs particulièrement bénéficier du plan France Relance considéré comme l'un des plus avancés au niveau européen pour modifier radicalement le paysage économique français, réduire de façon drastique les émissions de C02 et accélérer la transition énergétique. Selon Nicolas Pretovic, président Siemens France et Belgique, la robotisation, l’automatisation et la digitalisation des entreprises devraient accélérer la productivité de l’industrie française tout en assurant sa décarbonisation et en augmentant sa compétitivité.

Un autre atout pouvant aider à redresser la situation de la France plus rapidement que prévu est sa forte attractivité sur le plan international. L’attractivité d’un pays, d’un point de vue économique, indique l’intérêt des investisseurs étrangers pour un pays. Pandémie oblige, le Président Emmanuel Macron et ses ministres enchaînent les visioconférences avec des grand patrons étrangers afin de leur vanter les mérites de notre Douce France !

Ainsi, MSN rapporte que le 6 novembre 2020, Emmanuel Macron a employé tout son talent de persuasion à convaincre un groupe de personnalités de leur intérêt à investir dans l’Hexagone. Parmi ses interlocuteurs, on trouvait : Zhang Lei, patron d’Envision Energy (la plus grande société mondial d’actifs énergétiques) ; Natarajan Chandrasekaran du groupe automobile indien géant Tata ; James Quincey le PDG de Coca Cola… 

Selon l’étude EY sur l’attractivité de la France, celle-ci était première dans le classement des pays européens les plus attractifs économiquement. Selon le baromètre EY de l’attractivité Industrielle de la France, notre pays devrait rester dans le peloton de tête, en termes d’attractivité en Europe, avec Le Royaume Uni et l’Allemagne en 2021 et les années suivantes.