Les 7 services de renseignement les plus redoutables au monde

La CIA ou Central Intelligence Agency est sans nul doute le service de renseignement le plus connu. Sa notoriété est telle que l’on ne peut passer à côté d’un film d’espionnage d’Hollywood sans que son nom ne soit prononcé. Mieux encore, la CIA dispose aujourd’hui d’un site web accessible à tous, avec une section « Kids page » qui permet aux jeunes de découvrir ses activités !

Mais la CIA n’est pas uniquement célèbre pour orner le cinéma. L’institution recèle une organisation étagée, des activités diversifiées ainsi que des moyens matériels et humains impressionnants. Son objectif étant la protection nationale à travers les services de renseignement étrangers, l’analyse de ces informations et l’élaboration d’actions « secrètes ».

Fondée en 1947 par le National Security Act, la CIA est l’une des agences indépendantes du gouvernement les plus importantes. Dès sa création, elle s’est vue confier des tâches exceptionnelles pour déceler les intentions militaires soviétiques et la prolifération de l’idéologie communiste. Cette mission s’est ensuite élargie sur les fronts du terrorisme, du crime organisé, des stupéfiants ou de l’armement. Aujourd’hui, la CIA dispose de 4 directions à savoir l’Analyse, la Science et la Technologie, les Opérations et le Soutien.

Les principales interventions de la CIA se résument à la collecte et la synthèse de données délivrées par des « stations » qui sont généralement implantées dans les ambassades étrangères et plus rarement des officiers sous couverture. Au cours de l’histoire, la CIA a été mêlée à un coup d’Etat du Guatemala (1954), du Chili (1973), et de l’Iran (1954).

Le Mossad fait également partie des services secrets les plus actifs et populaires. Cette agence opère dans le domaine du renseignement, des opérations spéciales et la lutte contre le terrorisme sous l’égide du gouvernement israélien.

Le Mossad a vu le jour en 1948 à la création de l’Etat d’Israël par l’Organisation des Nations Unies. L’urgence de la préservation du tout nouveau territoire a entraîné la maturation précoce de l’agence. Le premier objectif du Mossad était donc de recueillir des informations et d’agir en conséquence pour prévenir et lutter contre la menace d’invasion des pays arabes environnants. En peu de temps, le Mossad est parvenu à atteindre le même niveau d’efficacité que la CIA.

Contrairement aux autres agences de renseignement, le Mossad a acquis une réputation peu reluisante du fait de ses missions et de ses méthodes. En l’occurrence, l’agence est particulièrement redoutée en raison de ses activités d’enlèvement, d’assassinat et de torture. Cela dit, son expérience est également saluée par les observateurs. En effet, le Mossad a réussi quelques exploits insoupçonnables comme le vol d’un Mig-21 en Irak en 1967 ou encore l’enlèvement de l’ex-officier nazi Adolf Eichman en Argentine (1960).

En ce qui concerne l’organisation de l’agence, nous retrouvons les départements dans le Mossad. Le premier, Katsa, a pour mission d’agir sur terrain. Le second, Keshet, joue un rôle de contrôle, de surveillance et d’infiltration. Le troisième, Césarée, est le rempart d’exfiltration et de soutien aux agents infiltrés.

Le Service Fédéral de Sécurité de la Fédération ou FSB assure le renseignement russe par des moyens « extraordinaires ». Sa principale mission est de garantir la souveraineté nationale et la protection du peuple contre les menaces extérieures, et spécifiquement celles qui viennent de l’Occident.

Le service de renseignement russe hérite d’une éthique, d’une idéologie et d’un savoir-faire de longue date qui s’étale sur un siècle environ. Tout au long de son histoire, il a emprunté le nom de Tchéka (1917), GRU, OGPU, NKVD, NKGB, MGB et MVD. Durant la Guerre Froide, le rôle des services secrets russes se concentre exclusivement sur l’espionnage et le contre-espionnage pour contrecarrer les opérations de la CIA. À la suite de la dissolution de l’URSS, ses activités ont été réduites à la surveillance interne. Cependant, le FSB garde toujours une notoriété exceptionnelle à travers ses agents surentraînés.

Fait intéressant : l’actuel Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a intégré et dirigé le FSB entre 1998 et 1999. Champion de Judo, fin stratège politique et militaire, nationaliste convaincu doté d’une personnalité calme et intimidante à la fois… il aura tout gardé des enseignements des services secrets.

Le MI6 ou Intelligence Section 6 of England est connu de tous comme la maison mère qui organise les missions de James Bond. À l’image des scénarios de la saga, ses activités s’orientent sur l’espionnage et le recueil d’informations en tous genres qui jouent contre la Reine et le pays. Si l'espion 007 est totalement le fruit d’un script à la sauce hollywoodienne, le service est bel et bien actif et met en œuvre des plans d’actions scrupuleuses d’infiltration, d’opérations politiques et parfois militaires un peu partout dans le monde. Aussi vieux que les services russes, le MI6, devenu SIS (Secret intelligence Service) s’occupe du renseignement extérieur au profit du Royaume-Uni.

Le service de renseignement MI6 constituait une entité de circonstance à ses débuts. L’organisme a été mis en place de manière non permanente à l’occasion de conflits. Cela a changé à l’orée de la Seconde Guerre Mondiale, lorsque le Royaume-Uni a décidé de veiller en temps réel chaque activité des Allemands. Depuis, il a participé à de nombreuses missions en solo ou conjointement avec les autres services comme la CIA (Opération AJAX en Iran), ou encore Interpol.

La Direction Générale de la Sécurité Extérieure est le service de renseignement français actuel. Comme son nom l’indique, l’agence se focalise sur le renseignement extérieur en vue de déceler les plans des opérations ennemies en utilisant différents moyens (infiltration, réseaux, etc.).

La DGSE est née en 1980, cependant elle ne constitue qu’une évolution des services de renseignements antérieurs comme le Deuxième Bureau (1871-1940), SSM, BCRA, DGSS, DGER et SCED.

Les missions de l’agence ont également évolué selon les priorités de la France suivant les conjonctures géopolitiques (Irak, etc.), les relations diplomatiques houleuses et l’émergence de nouvelles menaces (terrorisme). Le service a œuvré pour la collecte d’informations durant la guerre froide à travers des agents infiltrés, mais aussi des opérations pendant la guerre d’Indochine et la Guerre d’Algérie.

Parmi les opérations connues de la DGSE, on recense Satanic (affaire Rainbow Warrior), Nicobar (information sur la constitution du blindage de char T-72). Des rumeurs annoncent également la participation d’agent de la DGSE à l’élimination de Mouammar Kadhafi.

L’organisation de la DGSE à l’ère contemporaine est marquée par sa modernisation. De 1980 à aujourd’hui, les dirigeants du service comme Pierre Marion, Pierre Lacoste, René Imbot, François Mermet jusqu’à Bernard Emié (depuis 2017) ont apporté une restructuration des moyens et des méthodes pour s’adapter aux besoins de sécurité.

Le BND ou Bundesnachrichtendienst est le service de renseignement sous les ordres du gouvernement fédéral allemand. Sa création officielle remonte à la guerre froide. Cependant, les services secrets allemands datent de plusieurs décennies.

Le BND agit en parallèle avec le BfV qui s’occupe de la protection interne et de la constitution, ainsi que le MAD qui est le service de contre-intelligence militaire.

La principale mission du BND est d’acquérir les informations extérieures, de les analyser et les synthétiser pour donner au gouvernement un rapport sur les potentielles menaces. Ses agents jouissent d’un statut particulier, mais protégé par la constitution (article 8).

Le BND disposerait actuellement de 6 bureaux secondaires et près de 6500 fonctionnaires. Côté organisation, le service est composé de 13 sections qui touchent de nombreux secteurs (relations extérieures, diplomatie, électronique, terrorisme, chimie, développement technique…)

Le VEVAK de l’Iran finalise notre liste des plus grands services de renseignement du monde moderne. Dans ce pays, le service occupe tout un ministère et plus précisément le Ministère du Renseignement de la République islamique d’Iran. L’institution a pour mission essentielle le renseignement extérieur et s’offre une grande partie du budget.

Le VEVAK est le successeur de la SAVAK. Il a été officialisé en 1984 par l’ayatollah Rouhollah Khomeini. Face à la position compliquée de l’Iran dans la géopolitique internationale, le VEVAK assure la politique étrangère du gouvernement en disposant ses agents un peu partout dans le monde.

Son organisation n’est pas très connue, mais sa réputation est colossale au regard des accusations sur ses opérations extérieures (enlèvements, assassinats, ravitaillement de groupes terroristes).