Tous les genres sont dans la nature et sur Pinterest
« Disclaimer » : l’article suivant ne porte aucun jugement, AUCUN, sur les personnes illustrant ce topic, sur la nature de leurs désirs, la façon dont ces personnes les vivent, quelles que soient le moteur de leur(s) motivation(s).
En revanche, il ne nous semble pas interdit de proposer des questions pouvant éventuellement se poser sur ce monde hypra connecté où le selfie est promu en « art de vivre sa vie », ou sur les évolutions des motivations de nos contemporains, ce qu’elles renseignent sur l’évolution de nos façons de penser, voir, nous exprimer, échanger. Ces « autres façons », d’aborder différemment les questions sur le « genre », et la quête d’épanouissement au sein de la « communauté humaine » sont en soi une source d’intérêt.
Pinterest, que nous avons déjà évoqué à propos des « looks » pour le moins originaux, est un réseau social mondial, surtout implanté dans les pays anglo-saxons. Son principe se fonde sur l’échange, le stockage, le partage, la recopie, de dizaine de millions de photos, pictogrammes, créations visuelles de toute nature ; sauf pornographiques. Encore qu’il soit difficile pour les modérateurs de TOUT contrôler. Pinterest est un extraordinaire album à cliquer pour qui veut observer les méandres de la nature humaine, les diversités de capacités créatives, disruptives ou non.
« J’ai des réponses, qui a des questions ? » Cette formule, tout bon sociologue pourrait la prononcer sans mal. Ce n’est pas offenser les tenants de cette science qu’estimer que souvent, les explications qu’ils proposent préexistent aux observations, et relèvent pour bonne part de leurs convictions, engagements, idéologies. Or sur de tels sujets, il n’est pas vain de penser que la complexité du réel, tout ce qui fait la vie de chaque individu, est probablement plus complexe que les plus complexes des explications. La psychosociologie saurait -peut-être- mieux rendre compte de telles complexités, parce qu’elle part précisément de la psyché, de l’individu en tant qu’être unique, porteur d’une identité spécifique, même quand il veut d’abord se conformer à tel groupe d’appartenance.
Sur les questions de genres, on sait la tendance affirmée visant à rendre indiscutables toutes les options et orientations individuelles. Ce qu’on peut parfaitement admettre comme légitime ; et d’autant plus qu’on aurait hérité des principes de la pensée libérale ou libertaire des sixties : celle de la libération sexuelle, et de la quête d’épanouissement individuel, et de l’affirmation du « soi ».
Si chacun s’en tenait là, on mettrait vite fin à toutes les discussions : on considérerait que, côté sexualité, tout ce qui se fait entre des individus consentants et n’est pas illégal, ne regarde qu’eux-mêmes. Comme le chantait l’immense Fernandel : « Que vont-ils faire ? C’est leur affaire… » Resterait à considérer ensuite qu’au plan « sociétal », nulle personne ne devrait jamais être maltraitée, discriminée à cause de ses « orientations ».
On sait évidemment que tel n’est pas le cas. Les portes restent donc grandes ouvertes, où peuvent s’engouffrer tous ensemble les intolérant.e.s, les stigmatisé.e.s, les victimes réelles ou autoproclamé.e.s, les tyrans domestiques et maltraitants professionnels de tous poils.
Cette question des genres qui doivent être, nous dit-on, différenciés du « sexe biologique », se sont largement développées ces 40 dernières années, avec de vraies avancées, comme cesser de considérer l’homosexualité comme un crime, une maladie mentale, voire les deux (mais pas « partout »). Inutile alors de rappeler ici ce que regroupent les mouvements « LGBT ». On peut noter qu’est apparu depuis quelques mois ou années, un sigle plus complexe « LGBTQQIP2SAA » qui regrouperait si l’on comprend bien toute personne ne s’affirmant pas « radicalement hétéro ». Ou « cis », pour parler selon les codes en vogue, raccourci du néologisme américain « cisgender », dont la définition même peut interroger. On pourrait d’ailleurs discuter longuement sur la précision ou l’imprécision de ces nouveaux mots, nouvelles définitions, qui ne débouchent pas toujours sur plus de clarté. Cela pourrait faire l’objet d’un sujet à part entière. Ce n’est pas ici le propos.
Nous nous limiterons ici à poser comme une base acquise, le respect de tout humain dans sa complexité, si difficile à cerner ou comprendre qu’elle pût être. Pour nous intéresser à quelques signaux, pas vraiment faibles. Ils sont pour l’essentiel très influencés par le modèle nord-américain qui, mondialisation et globalisation obligent, s’imposent peu à peu, ou très vite, et singulièrement dans nos vieilles nations européennes. Passer une heure sur Twitter, - ou Pinterest- permet de s’en convaincre. On ne souhaitera pas ici juger. Mais observer, et déduire éventuellement des questions…
1 | Pinterest : Les neutrals |
Ils seraient également appelés « non binaires » par chez nous, à moins qu’une subtilité nous ait échappé… Le neutral quel que soit son « genre de naissance » veut échapper à la bipolarisation Homme/Femme.
Une séquence télévisuelle fit cet été le tour des réseaux sociaux. Un invité à une table ronde, assez dégarni du cheveu, et barbu autant qu’il lui seyait, répliqua sèchement au journaliste Daniel Schneiderman qui venait de l’appeler « monsieur », d’une phrase désormais culte : « mais qui vous dit que je suis un homme, monsieur ? ». Qu’il compléta d’un « si vous commencez par me mégenrer, c’est pas très agréable ». La séquence fut par la suite largement parodiée, voire moquée. Elle donna aussi lieu à des saillies homophobes qu’il ne s’agit pas ici d’approuver. Le journaliste lui-même considéra de son côté que ce porte-parole avait tout de même une sérieuse part de responsabilité dans ce déchaînement des réseaux. On pourrait ajouter que lui-même manqua et d’aplomb et d’un sens aigu de la répartie. Car pour le dire sérieusement, la logique qui présida à cette brève séquence, (à revisiter sur cette page) pouvait laisser perplexe… Notamment :
1. Trouver étrange que « l’agressé » n’ait pu (ou voulu) comprendre que tout dans son physique le rapprochait quoi qu’il en pensât, plus d’une figure « mâle » que de toute autre.
2. Plus généralement, remarquer que s’il souhaitait ne point être considéré comme « un homme », ce qui est son droit, il pouvait convenir sans trop de mal que rien en lui ne le laissait deviner. Il lui eut donc suffi de le préciser hors antenne, au lieu de sur-réagir, à la fois offusqué, agressif, et roulant des yeux effarés… ce qui n’aura pas compté pour rien dans les moqueries qu’il aura par la suite essuyées.
3. D'autant que l’immense majorité des personnes visionnant la séquence ignoraient tout, avant de l’entendre, des deux termes « non binaire », et « mégenré ».
4. Enfin, que lui-même donna du « monsieur » à Schneidermann, qui donc eut été légitime à lui retourner le même argument, du fond du court : « et vous-même alors, pourquoi m’appelez-vous monsieur ? » Ce qui eut suffi à décrédibiliser ce qui ne relevait que de la posture. La séquence demeure intéressante, indépendamment de son éventuel ressort comique. On en tirerait une conclusion simple : quand bien même « l’habit ne fait pas le moine », et quand bien même la barbe ne fait pas l’homme (encore moins la femme, peut-on cependant penser, sans céder pour autant aux stéréotypes), on ne saurait exiger d’autrui qu’il sache intuiter et décoder vos codes personnels privés ; et que de son côté, lui ne saurait méconnaître l’usage des catégorisations, dirons-nous « classiques », ou « ancrées », en vigueur dans « la société ». D’où notre tentation de déduire que sa posture visait à le mettre en scène comme « victime ». Ayant dit cela, c’est sa communication que nous pointons, non son droit à se vouloir « non binaire » … qui lui appartient.
Sont « neutrals » des personnes refusant d’être définies comme « hommes » ou « femmes ». Certaines familles estiment pertinent d’élever leurs enfants dans un refus de ces catégorisations. Différents artistes américains affirment ce choix. On ne saurait dire si elles ont raison ou tort, si elles agissent pour le bien, le moins bien, le pire. Certaines familles laissent bien à leurs enfants le choix de décider par eux-mêmes, une fois adultes, s’ils se reconnaitront ou non dans une religion. En irait-il aussi facilement, et de même, pour le genre ? Peut-on toujours se tenir éloignés des codes sociaux en vigueur ? Au moins qu’il soit permis de s’interroger sur la pertinence d’une telle position.
Ensuite, et ce refrain reviendra pour chacune des catégories ici présentées : « chacun fait fait fait, c’qui lui plait, plait, plait ». Comment les enfants s’arrangeront-ils, ou pas, de telles choix éducatifs, on ne peut rien décider. Mais la question du rôle de l’éducation dans la gestion des stéréotypes de genre refera tout de même surface plus tard…
2 | Pinterest : Fières de leurs aisselles poilues |
La nature nous a ainsi faits : au 21ème siècle encore, hommes et femmes, enfants puis adultes (ainsi que les non binaires, apparemment) sont pourvus de poils. En plus ou moins grandes quantités, à des endroits plus ou moins fournis. A partir de ces simples données, chacun devrait pouvoir choisir librement
a) de les conserver, ces poils ;
b) ou de les entretenir (barbes, moustaches, pubis en « ticket de métro ») à sa convenance. A lire, les 7 raisons de se laisser pousser la barbe.
c) ; de se raser ou s’épiler.
Chacun chacune étant maître de son corps, il pourrait n’y avoir là aucun débat. On rappellerait les figures de Frida Khalo, Sophia Loren, Patti Smith, qui chacune en leur époque, ne firent guère mystère de leur pilosité (voir nos documents). N’en demeure pas moins que de multiples considérations, esthétiques, culturelles, religieuses aussi, font que le poil corporel (et au-delà, le cheveu), demeure un sujet. Et l’on aurait connu dans la dernière période comme une injonction à la « glabritude », qui serait subie notamment par les femmes. On peut penser qu’à côté des magazines (mode, esthétique), et de la publicité, l’industrie pornographique aurait eu aussi sa part d’influence, pour imposer ce code dominant du moment du « lisse à tout crin ». Si l’on peut dire.
Pinterest dévoile alors à qui veut s’y intéresser, qu’à ce diktat répond aujourd’hui la volonté de TRES nombreuses femmes, y compris jeunes, certaines connues, d’assumer, et même revendiquer leur « naturalité ». On trouve sur le réseau des milliers de photos de femmes dévoilant selon les cas, fièrement, sensuellement, ou langoureusement leurs aisselles. Mais au-delà de la dimension esthétique (qui comme tous les goûts, sont tous dans la nature et ne se discutent pas), nombreuses sont celles qui considèrent affirmer ainsi une dimension de leur féminisme. Parfaitement légitime, pensons-nous, s’il est question d’admettre que chacune et chacun sont fondamentalement libres de leur corps. Nous semble encore une fois surprenant que cette question soit ENCORE d’actualité. Ayant dit cela, on note qu’indépendamment de tout aspect « militant », des centaines de sites « sexy » ou franchement « porno » commercialisent des photos ou vidéos X de femmes « poilues », ou « velues », voire hirsutes. Il y a donc des amateurs et amatrices.
Et de même, peut-il être aussi admis que l’hypertrichose existe aussi comme le « symptôme d'un dérèglement hormonal qui se manifeste, chez l'homme ou la femme, par une pilosité envahissante sur une partie du corps ou sa totalité », dérèglement dont l’artiste peintre Frida Khalo était clairement affligée, ce qu’elle sut transcender dans son œuvre .
3 | Pinterest : Fières de leurs jambes poilues |
Rien de ce qui concerne la femme n’échappant au féminisme, à la revendication d’oser afficher ses dessous de bras, s’est (un peu moins mais tout de même), ajoutée celle de conserver aussi naturelles jambes, mollets et cuisses. Là encore, le droit d’entretenir ou non ses attributs corporels, à sa convenance devrait n’être qu’une évidence. Et si d’aventure le ou la partenaire avait un avis différent sur la question, ce serait à eux et eux seul.e.s (je progresse dans l’inclusif) d’en débattre. Il en irait de même des représentations de la maigreur (encore qu’elle soit parfois scandaleusement encouragée par l’industrie de la mode), de la minceur, du surpoids, de l’obésité, de l’esthétique BBW (pour « Big Beautiful Women », en français « Belles Femmes Grosses » ; ou « Rondes », comme on voudra).
Constatant que sur tous ces segments, l’industrie pornographique sait faire son magot de tous les fantasmes, de toutes les représentations du corps, qui se peuvent imaginer, le vrai débat serait peut-être d’aborder en parallèle Liberté du corps, Liberté de la marchandisation des représentations du corps, conséquences via internet sur la construction des représentations sexuelles chez les adolescent.es.
Là encore… Chacun fait, fait… etc. Mais on pourrait aussi regarder sur YouTube un passionnant documentaire canadien, Nos enfants sous influence, abordant ces questions dans leur complexité : liberté sexuelle, versus respect de la personne et de l’égalité des sexes, versus encore expression de l’amour… Même si l’image n’est pas d’une grande qualité, le documentaire est passionnant parce qu’il décrit sans moraliser, mais en pointant aussi les influences sur la construction du « soi », et de l’altérité.
4 | Pinterest : Femmes grenouilles et masques à gaz |
Cette catégorie ressort-elle ou non d’une discussion sur le genre ? Ou avons-nous dévié vers une des multiples expressions du fétichisme ? Vers une variante du BDMS (Bondage, Domination, Sado-Masochisme) ? Il semble clair que ces appareillages à base de latex, caoutchouc, tuyaux complexes, évoquent une paraphilie sexuelle.
Les paraphilies sont ce qu’on appelait jadis les « perversions », mais débarrassées du jugement moral que comportait ce mot, qu’on réserve aujourd’hui davantage aux pratiques illégales. Mais elle interroge aussi la représentation de genre, dès lors que les personnes sont entièrement recouvertes, y compris et surtout au niveau des visages avec ces masques à gaz. On ne peut s’empêcher de penser que de tels équipements ont aussi vocation à cacher, sinon nier le corps en tant que tel.
5 | Pinterest : Mon mari est une femme comme les autres |
Les variations autour du travestissement sont nombreuses ; le travesti classique s’applique à devenir femme. le cross-dressing est le plaisir de porter des vêtements de femme, mais sans chercher à RESSEMBLER à une femme : ni maquillage ni perruques, à la différence du précédent. On peut évoquer les Khatoey, ces transexuels thaïlandais dont la motivation première vise à dépasser, surpasser les femmes, en élégance féminine, en s’en appropriant même tous les stéréotypes classiques. Sur Pinterest bien des photos de transexuels ou transgenres, s’exposent sur le registre « avant /après », en notant que tout transexuel n’a pas forcément vocation à incarner le glamour ou le sexy. On peut être transgenre et gros.se., ou laid.e, pour autant qu’on sache en juger. Existent aussi les « sissy » ou « tranny », qui sont davantage orientés vers un fétichisme des lingeries sexy. Sans oublier, en version X, ceux qu’on appelle « shemales », exhibant ensemble les attributs des deux sexes, en des proportions souvent impressionnantes et qui doivent énormément à la chirurgie.
N’évoquons ici que ces couples hétérosexuels qui mettent en scène la féminisation de monsieur par madame, et qui manifestement en sont fiers. Ces pratiques trouvent-elles ou non des prolongements dans la vie sexuelle de ces couples ? Peu importe au fond, même s’il est probable que leurs relations puissent reposer, mais pas forcément, sur des jeux de soumission et domination. Là n’est pas ici le plus important (quoi que…). Ce qui frappe avant tout, c’est la volonté affichée par les deux membres de SOCIALISER leurs jeux ou pratiques, de les montrer, voire là encore de les revendiquer. Pour probablement en retirer une reconnaissance. Ce que les américains appellent « Pride », la « Fierté », invite toujours à l’exaltation de l’individu, entraînant un passage de l’intime vers « l’extime ». Ce ressort d’affirmation du « soi », est - semble-t-il- toujours plus important pour un nombre toujours croissant d’individus. C’est là que les sociologues pourraient nous aider. Ce besoin d’affirmation du « soi » traduit-il, ou trahit-il, autres choses que ce qu’il montre ?
6 | Pinterest : Hyper-sexualisation des petites filles |
Autant le dire, même si nous avons pris le parti de ne pas juger, les deux dernières catégories nous mettent davantage « mal à l’aise ».
À 9 ans, Kristina Pimenova était considérée comme la plus jolie petite fille du monde. Mannequin depuis ses trois ans elle a, nous précise sa fiche, fait des campagnes pour Roberto Cavalli, Armani, Dolce & Gabbana, Benetton. Sur les réseaux sociaux, sa popularité est impressionnante : 2 millions de fans sur Facebook, 315 000 followers sur Instagram. La jeune russe a 12 ans désormais, mais demeure un des plus évidents symboles de ce qu’on appelle l’hypersexualisation des filles (voir sa présence dans le célèbre fauteuil d’Emmanuelle). En Chine, un salon automobile fit scandale, on y faisait prendre des poses aguicheuses non pas à des jeunes femmes, mais à des gamines de six à dix ans, en bikinis.
Si la question de la représentation de la « beauté » des femmes dans la publicité peut être différemment appréciée (éloge de la beauté plastique, ou sexisme ?) il ne fait guère de doute « qu’un enfant est un enfant ». Cela s’appelle une tautologie. Sexualiser des êtres en plein développement relève à tout le moins de la manipulation, et souvent de ressorts beaucoup plus malsains de la part des adultes qui les instrumentalisent. Jugement ? Oui ! mais des adultes qui les organisent, non de celles qui en sont le jouet.
En France, la ministre Chantal Jouanno affirma en 2012 sa volonté d’interdire les concours de beauté pour les moins de 16 ans. Ce qui fut fait. Et l’on peut s’en féliciter.
7 | Pinterest : « Pink Boys », la féminisation des garçons… |
Cette dernière catégorie retenue est celle qui parait à l’auteur de ces lignes la plus dérangeante, et pas parce que ce sont des garçons qui en sont l’objet. Cette tendance fait intervenir bien des considérations où s’entremêlent éducation, psychologie, respect de la personne, convictions, certitudes, idéologies, et éventuellement manipulation, voire pire. Comment poser clairement les différents points de vue.
S’exprime d’une part la volonté de mères ou parents d’élever leur garçon en déconstruisant « les stéréotypes genrés ». Jusqu’où aller dans cette logique ? On peut privilégier le dialogue, l’appel à l’intelligence, ou inculquer « de gré ou de force » cette déconstruction du stéréotype en le remplaçant par le stéréotype inverse. Ces Pink Boys, garçons habillés en fille, ont-ils vocation à le devenir ? Et qui le décide ? Eux ? Fort bien. Leur mère ? À quel titre ?
Il est indéniable que certains garçons peuvent ressentir dans l’enfance comme dans l’adolescence, le besoin ou l’envie d’exprimer leur « pôle féminin ». Les parents ne devraient pas interdire ou culpabiliser ce besoin. Un article québécois pose bien le problème dans sa complexité psychoéducative. Mais doivent-ils nécessairement l’encourager ? Voire le renforcer, jusqu’à entrer dans la manipulation, consciente ou inconsciente, d’un enfant ramené à l’état de poupée ou d’objet ? Certains des garçons ici montrés ne sont-ils pas « mis en scène », manipulés, par des mères en venant à confondre combat pour le droit des femmes et instrumentalisation de leur garçon, objet de leur seule volonté ? On ne serait alors plus dans la déconstruction de stéréotypes sexistes, mais dans l’inversion de ces stéréotypes, comme y invite ce très inquiétant wiki… pouvant alors constituer alors une nouvelle forme de maltraitance psychologique.
Ce qui trouble aussi dans la mise en avant de ce type de photos sur Pinterest, c’est qu’il n’est pas du tout certain que le droit à l’image de l’enfant soit toujours respecté. On pourrait aussi s’interroger sur la rigueur morale de Pinterest, qui combat toute photo montrant la nudité (y compris artistique), mais ne voit aucun problème à publier celles de jeunes garçons qui n’ont pas forcément choisi d’y être exposés.
Mais vous, que faites-vous en les montrant ? Pourriez-vous rétorquer. C’est une bonne question. Nous reproduisons ces fichiers car ils illustrent la question posée. Mais la question devrait d’abord être posée aux parents. Que cherchez-vous, au fond ?
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