7 applications INEDITES des MICRO-ALGUES !
Les micro-algues sont considérées comme une source de protéines des plus prometteuses pour nourrir la planète. Elles sont d’autant plus intéressantes à cultiver qu’elles se contentent de peu pour se développer par photosynthèse : principalement du soleil, de l’eau et du carbone !
Les micro-algues se révèlent un bon moyen de se débarrasser du CO2 produit par l’industrie. De nombreux projets sont aussi en cours pour les utiliser dans les domaines de la médecine, de la cosmétique, de la dépollution, de la construction et des biocarburants.
1 | Les micro-algues : Dans votre assiette ! |
Les micro-algues contiennent de nombreux nutriments comme de l’iode, des sels minéraux, des oligo-éléments, des vitamines A, B, C, D et E ! Elles sont riches en lipides, en protéines, en fibres et peu caloriques. Les micro-algues les plus prometteuses d’un point de vue nutritionnel sont : la chlorelle (ou chlorella), la klamath et la spiruline.
1) La chlorelle est réputée pour ses propriétés détoxifiantes et se révèle une véritable mine de ressources nutritionnelles avec des quantités élevées de protéines, de bêta-carotène, de calcium, de potassium, de fer…
2) La Klamath : Son nom vient du lac Klamath en Oregon (USA) d’où elle est originaire. Elle contient une grande proportion de protéines, de sels minéraux, d'oligo-éléments, de vitamines A, B, C, d'acides gras essentiels (oméga-3 et oméga-6) et du bêta-carotène.
3) La spiruline, reconnue pour ses propriétés antioxydantes, considérée comme l’aliment du futur par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) contient beaucoup de protéines, des acides gras, des sels minéraux, des oligo-éléments, des acides aminés, de la vitamine B12 et du fer.
Les micro-algues servent aussi à l’alimentation de nombreuses espèces animales et participent à l’amélioration de la qualité de leur chair dont nous bénéficions au niveau de notre santé.
2 | Les micro-algues : De nombreuses propriétés thérapeutiques |
Les micro-algues possèdent des propriétés thérapeutiques pouvant prévenir et à contribuer à la guérison d’un certain nombre d’affections. Les populations asiatiques consomment beaucoup de produits de la mer, et en particulier les algues, et développent moins de cancers que les populations occidentales, n’ayant pas comme habitudes culinaires de consommer des algues. Selon certaines études, certaines algues peuvent contribuer à ralentir la progression des tumeurs mammaires et à détruire les cellules cancéreuses.
Les algues pourraient protéger contre la propagation des cancers hormono-dépendants comme ceux du sein et de la prostate. Plusieurs algues comme la spiruline contiennent de nombreux antioxydants comme, entre autres : des acides phénoliques (tannins), des caroténoïdes (comme la lutéine et la zéaxanthine), des flavonoïdes comme les catéchines… Leurs vitamines et oligo-éléments luttent contre les radicaux libres, responsables de l’oxydation des cellules, à l’origine du vieillissement.
Les hormones thyroïdiennes sont composées d’iode et jouent un rôle essentiel dans la croissance, la régulation du métabolisme et le développement de l’organisme. D’autres chercheurs ont mis en évidence le rôle de la carence en iode et en sélénium dans le développement du cancer du sein. Or ces deux nutriments se trouvent en masse dans les algues. Si les propriétés bénéfiques de l’iode sur l’organisme ne sont plus à démontrer, les algues en sont évidemment une source privilégiée !
Pour approfondir, voici une thèse sur les propriétés thérapeutiques de la spiruline.
3 | Les micro-algues : Biocarburants ou carburants du futur ? |
Le domaine des biocarburants est un secteur très prometteur comme débouché pour l’algoculture. En effet, le parc automobile est en constante augmentation, la demande en carburants est de plus en plus élevée et leurs prix en régulière augmentation. Un des projets de notre époque concerne la recherche de carburants écologiques pour satisfaire à des conditions d’indépendance énergétique et lutter contre la pollution atmosphérique, notamment le diesel, responsable d’affections respiratoires et de décès.
L’espoir concernant la création de carburants écologiques, appelés aussi biocarburants, a commencé il y une trentaine d’années par la production de biocarburants de première génération et de seconde génération. Les premiers, à base de végétaux (soja, palme, mais…) destinés à produire du bioéthanol et du biodiesel, ont été considérés pendant longtemps comme un débouché intéressant pour l’agriculture.
La seconde génération est composée des parties inutilisables en provenance des productions de l’industrie agro-alimentaire comme les feuilles ou les écorces ainsi que la biomasse issue de la récolte de végétaux. Ces espoirs ont été vite refroidis car cette culture posait des problèmes de disparition de certaines espèces végétales et la hausse des prix des céréales.
L’utilisation des micro-algues est à la base des biocarburants dits de troisième génération avec des rendements supérieurs aux plantes terrestres. En effet, la productivité d’huile est de 190 litres/acre/an pour le soja, de 947 litres/acre/an pour le maïs et de 2463 litres/acre/an pour, l’huile de palme. Cette productivité est de 7580 litres d’huile/acre/an pour les micro-algues !
Des organismes comme l’IFPEN (Institut Français pour les Energies Nouvelles) ont mis en place des programmes pour sélectionner des souches d’algues résistantes et contenant des concentrations élevées de lipides nécessaires à la fabrication de biocarburants.
4 | Les micro-algues : Pour la dépollution des eaux usées |
L’intérêt quant à l’utilisation des algues pour le traitement et la dépollution des effluents, notamment les eaux usées, remonte aux années 60. A cette époque, deux chercheurs américains, les professeurs W.J. Oswald et Clarence G. Golueke (Université de Berkeley en Californie aux USA) commencèrent à travailler sur la transformation par fermentation de la biomasse en biogaz comme du méthane par exemple.
Grâce à leur procédé, de nombreux lacs américains atteints d’eutrophisation (dégradation de l’écosystème par accumulation de déchets produits par les micro-algues) ont pu être dépollués et purifiés. Le processus d’eutrophisation s’est accéléré depuis à cause de la pollution croissante des milieux aqueux par les rejets des industries chimiques.
En effet, ces effluents rejettent des gaz toxiques comme le phosphate, le potassium et l’azote dans les cours d’eau. Ce qui entraîne un besoin croissant de dépollution des eaux usées. Les micro-algues absorbent les rejets inorganiques des usines, dépolluent et purifient les milieux aqueux pollués. On utilise la biomasse résultant de ce processus de purification pour fabriquer du biogaz ou du biocarburant.
5 | Les micro-algues : Elles ne manquent pas d’air ! |
Outre la dépollution des eaux, les micro-algues peuvent servir à la dépollution atmosphérique. En effet, si on veut pratiquer l’algoculture, de manière intensive tout en respectant l’environnement, on a besoin de quantités considérables de CO2. La culture des micro-algues se présente, donc, comme une piste intéressante pour recycler les milliers de tonnes de dioxyde de carbone rejetés régulièrement par l’industrie et les centrales thermiques.
C’est un problème urgent à régler car le dioxyde de carbone augmente régulière dans l’atmosphère. Ce phénomène est d’ailleurs considéré comme le principal responsable du réchauffement climatique. Aussi, les chercheurs travaillent depuis des années à piéger et éliminer cet effluent gazeux. Les micro-algues se présentent comme une solution intéressante dans la mesure où elles ont besoin de C02 pour se développer et que les solutions physiques ou biologiques alternatives de capture et de stockage du CO2 se révèlent coûteuses et/ou compliquées.
Ce qui renforce l’intérêt pour l’emploi des micro-algues dans les processus de dépollution atmosphérique car elles présent l’avantage d’être facilement cultivables et très consommatrices de CO2.
Ainsi, le procédé naturel de photosynthèse responsable, en grande partie, de la création et la maintenance de la vie sur terre pourrait montrer ainsi un autre avantage de poids pour traiter la surproduction incontrôlée du dioxyde de carbone d’origine anthropique créé par l’Homme !
Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’intéressant rapport Les Micro-Algues, promesses et défis.
6 | Les Biofaçades, l’avenir de la construction ? |
Des travaux sur les micro-algues dans le domaine de la construction sont aussi à la base de projets de conception d’un habitat et d’une architecture écologiques qui ont donné naissance à la notion de Biofaçade. Les Biofaçades sont des parois copiées sur le modèle des photobioréacteurs. Ces parois sont composées de structure à double vitrage contenant un milieu aqueux dans lequel on cultive des algues.
Ceci afin d’utiliser au maximum ces espaces pour assurer les besoins énergétiques des bâtiments équipés de ces Biofaçades.
Ainsi, la production de biomasse permet :- La création d’électricité et de chaleur, - Le recyclage du CO2 en provenance de l’atmosphère et de la biomasse
- Le recyclage des effluents contenus dans les eaux usées pour dépolluer, purifier celles-ci et les réutiliser pour l’agriculture.
Qui plus est, ces Biofaçades permettent de réguler la température en fonction des saisons en servant de « bioradiateurs » naturels. En hiver, l’énergie solaire est captée par effet de serre puis restituée dans les logements sous forme de chaleur. En été, les Biofaçades conservent la fraîcheur en intérieur grâce à un système de ventilation et de courants d’eau ruisselant sur les façades.
Une Biofaçade assure ainsi une économie de l’énergie pouvant aller jusqu’à 50% ! De même, les algues constituant la paroi recyclent le CO2 des logements et produit de l’oxygène. La Biofaçade Symbio2, le BIQ à Hambourg (Allemagne) est un exemple de l’utilisation des micro-algues dans le domaine de l’amélioration de l’habitat.
7 | Les micro-algues : Pour une belle peau ! |
Les algues comptent parmi les organismes les plus résistant de la planète. Elles ne craignent ni l’eau, ni le vent, ni les UV du soleil. Elles ont développé de remarquables protections contre les éléments. De même, elles possèdent des propriétés hydratantes leur évitant de se dessécher quand la mer se retire durant les basses marées. Elles ont des propriétés photo-protectrices et anti-bactériennes, drainantes, détoxifiantes, déminéralisantes… toutes qualités pouvant profiter à l’entretien, à l’hydratation, à la régénération cellulaire et à la beauté de votre peau.
Qui plus est, elles ont une action anti-oxydante qui protègent le visage et la peau contre les radicaux libres à l’origine du vieillissement et, en particulier, de celui de la peau. Aussi bien es algues que les micro-algues sont utilisées, seules ou associées, sous forme de shampoings, de lotions pour le corps, des crèmes d’entretien, anti-UV ou apaisantes, de fonds de teint, de savons, de gels douche…
Vous trouverez sur le site de la société ECOCENTRIC un panel complet des principales algues et micro-algues utilisées en cosmétique.
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