7 choses à savoir sur le RAMADAN

Le nom de Ramadan provient de la racine arabe « ar-ramad », qui signifie « chaleur accablante ». C’est le nom du 9^ème mois du calendrier lunaire musulman. En l'an 610, l'ange Gabriel serait apparu au prophète Mahomet et lui aurait révélé le Coran. Cette révélation, Laylat Al Qadar, la « Nuit du Destin », aurait eu lieu pendant le Ramadan. Les musulmans jeûnent ainsi au cours de ce mois pour commémorer la révélation du livre sacré islamique.

Le jeûne du ramadan constitue l’un des cinq piliers de l’Islam avec la profession de foi, le pèlerinage à la Mecque, la prière, et l’aumône obligatoire.

SAOUM : jeûner de l'aube jusqu'au crépuscule pendant le mois de Ramadan.

CHAHADA : croire qu’il n’y a pas d’autre Dieu hormis Allah qui est le Seul et l’Unique et que Mahomet est son dernier prophète envoyé à l’humanité.

ZAKÂT : l'aumône légale. Chaque musulman est tenu de calculer chaque année lunaire ce montant et de le donner aux nécessiteux.

SALÂT : prier cinq fois par jour.

HAJJ : si possible, chaque musulman doit faire le pèlerinage à la Mecque au moins une fois dans sa vie.

La date du début du Ramadan fluctue chaque année car le calendrier lunaire islamique suit les phases de la Lune. Le mois du ramadan se décale donc chaque année : en 2020, il s’est tenu du 23 avril au 23 mai, tandis qu’il s’est étalé du 12 avril au 12 mai en 2021.

Le Ramadan commence avec la nouvelle lune. Il dure généralement entre 29 et 30 jours jusqu’à l’observation de la nouvelle lune suivante.

Cette année, le Ramadan a commencé samedi 2 avril et se terminera lundi 2 mai avec les célébrations de l'Aïd el-Fitr.

C’est ce samedi 30 avril qu’a eu lieu la « Nuit du doute ». Cet événement a permis de déterminer la date de la fin du Ramadan pour tous les musulmans.

Le jeûne est une obligation pour le musulman majeur. La période de jeûne du ramadan comporte plusieurs interdictions, mais sa pratique varie en fonction des personnes.

De l’aube au coucher du soleil, les musulmans, dès l’âge de la puberté, doivent s’abstenir de boire, manger, fumer et avoir des rapports sexuels.

Ils rompent ce jeûne au coucher du soleil avec un repas appelé iftar et font un repas avant l’aube avec le sahur.

Pour l’imam Ibrahim Koné, interviewé par la Deutsche Welle, la privation du Ramadan sert de ressentir ce que signifie la faim chez les plus pauvres et ce que sont la compassion et l’empathie.

Ce mois sacré est en effet synonyme de prière, de recueillement, de partage et de compassion.

Le jeûne de Ramadan, est une obligation religieuse pour chaque musulman en bon état de santé physique et mentale. Mais certaines catégories de croyants peuvent être dispensées d’observer cette période de jeûne. C’est le cas de personnes très âgées, des femmes enceintes, qui allaitent ou en période de menstruation, des enfants avant leur puberté, des voyageurs au long cours, ainsi que des personnes gravement malades. Les personnes vivant avec le diabète sont aussi exemptées.

Lorsqu’une personne ne peut jeûner, elle peut rattraper plus tard les jours manqués, ou les compenser par la préparation de repas pour les plus démunis.

Le Ramadan se termine par une grande fête : l’Aïd-el-Fitr. C’est l’une des deux fêtes majeures des musulmans avec l’Aïd-el-Adha (« Fête du sacrifice »). L’Aïd el-Fitr débute par une matinée de prière commune à la mosquée. Avant d’y assister, les jeûneurs doivent s'acquitter de la Zakatt-al-Fitr (l’aumône obligatoire), si cela n’a pas déjà fait les jours précédents.

La commission théologique de la Grande Mosquée de Paris a évalué son montant pour cette année à 7 euros. Cette aumône, donnée aux pauvres peut être confiée à une mosquée, qui se chargera de la distribuer.

La célébration de l’Aïd-el-Fitrdiffère en fonction des cultures et des traditions mais il est de coutume de porter des vêtements neufs lors de cette journée. C’est aussi l’occasion pour les musulmans de se retrouver en famille ou entre amis autour de grands repas conviviaux et de s’offrir des cadeaux. En fonction des pays, l’Aïd el-Fitr peut durer jusqu’à trois jours.

Chaque région du monde musulman possède un plat typique particulièrement apprécié de ses habitants. Voici quelques plats typiques consommés pour rompre le jeûne pendant le Ramadan :

1) Harira

Cette soupe du Maroc et de l’ouest algérien, riche en épices et d’herbes aromatiques, est principalement composée de tomates concassées, légumineuses (lentilles et pois chiches), pâtes langue d’oiseau ou vermicelles. L’ajout de tedouira (un mélange de farine et d’eau) en fin de cuisson, la rend particulièrement onctueuse.

2) Mahjouba, mhajeb ou msemen

La Mahjouba est une crêpe algérienne feuilletée à base de semoule que l’on peut garnir de légumes, de viande ou de poisson.

3) Les bricks

En forme de cigares ou triangulaires, farcies à la viande hachée ou végétariennes, sucrées ou salées, les bricks sont très populaires pendant le mois de Ramadan.

4) Briouates aux amandes

Dans le Maghreb, ces triangles en feuilles de brick aux amandes et au miel sont incontournables pendant les fêtes musulmanes, notamment pendant tout le mois de Ramadan.

5) Chebakia

La chebakia, m’kharqa, ou encore griwech est une pâtisserie riche en épices, frite dans de l’huile végétale et recouverte de miel.

6) Qatayef

Cette pâtisserie confectionnée avec de la pâte à crêpes et fourrée de crème de lait, pistache ou noix est l’un des desserts habituellement servis pendant le mois de Ramadan en Liban, Syrie et Égypte.