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7 conseils si votre voisin loue son appart sur Airbnb

Faire Par Camille Legrande 18 mai 2016

7 conseils si votre voisin loue son appart sur Airbnb

Quand un simple "bienvenue à la maison" tourne au film d'horreur...

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C'est sympa de voyager comme à la maison. Ce serait même une révolution. Mais pour les voisins, le rêve tourne parfois au cauchemar.

"Vivez là-bas". Le slogan d'Airbnb aurait aussi bien pu être "Faites comme chez vous". C'est l'atout charme de cette nouvelle manière de voyager, mais aussi tout le problème pour ceux qui partagent une cloison ou un palier avec ces logements à louer à la journée. Les valises qui battent le pavé à toute heure du jour et de la nuit, la musique toujours trop forte, les petites (ou grosses) soirées improvisées... 

Certains craquent, comme en témoigne un article du Parisien, publié en début d'année. Pourtant, Airbnb recommande sur son site de "prévenir ses voisins", y compris concernant "les réservations à venir, le nom et les dates de séjour" des voyageurs dates.  La start-up a même créé un numéro vert dédié aux voisins de leurs "hôtes", aux Etats-Unis. En France, cette seule plateforme compterait pas moins de 70 000 logements, dont 30 000 à Paris. 

Alors vous connaissez sûrement quelqu'un qui connaît quelqu'un qui… en a marre de chez marre. Que faire pour en finir avec cette galère ? La réponse en 7 conseils.

1 Tentez la diplomatie de bon voisinage

Pas évident d'aller taper la discute avec chaque touriste fraîchement arrivé dans votre immeuble pour le week-end afin de lui expliquer que vous, vous vivez là à l'année, et que oui, oui, il vous arrive de dormir la nuit. Essayez plutôt d'entrer en contact avec le propriétaire des lieux. Si c'est lui qui remet les clefs de son appartement aux vacanciers, facile : guettez son arrivée. Sinon, passez par le gardien, le syndic ou toute personne qui pourra vous mettre en relation. 

Une fois la conversation amorcée (avec le sourire, hein, on n'est pas des animaux), expliquez-lui (calmement, hein, on a parlé de "diplomatie") qu'il faudrait peut-être qu'il pense à élaborer un petit règlement intérieur à destination de ses locataires afin qu'ils respectent un minimum la tranquillité de tous. Pas dit qu'ils n'en feront pas qu'à leur tête, mais au moins, vous aurez essayé.

2 Expérimentez la thérapie de groupe

L'association Padhocmi dénonce les nuisances engendrées par les locations de courte durée dans les immeubles de la capitale, qui compterait 30 000 logements inscrits sur Airbnb. Créé à la mi-avril par David Hassan, un propriétaire parisien excédé, le collectif aurait déjà réuni 400 membres selon 20 Minutes. Cela fait 400 personnes avec qui s'épancher et se répandre. Vous trouverez forcément pire situation que la vôtre : cathartique, non ?

3 Soyez détestable

La diplomatie (voir point 1) n'a pas eu l'effet escompté ? Voici une solution plus fourbe (mais peut-être plus efficace). Devenez... le PIRE voisin de la planète. Soyez vulgaire, immonde, désagréable, insultant, pénible. Tapez sur votre plafond avec un manche un balai (si ledit appartement est au-dessus du vôtre, sinon ça ne sert à rien…). Faites encore plus de bruit qu'eux. Bref, tentez le tout pour le tout pour que vos amis les touristes pourrissent de commentaires négatifs l'annonce de cet appartement. 

Une stratégie qui, à long terme, fera sûrement fuir ces vacanciers de malheur. Sans compter que, selon Bloomberg, Airbnb prépare un nouvel outil pour vous permettre, voisins chéris, de faire part de votre feedback sur le comportement des voyageurs. Vive les coups bas.

4 Vainquez votre phobie administrative

Inondez le propriétaire (et le syndic) de lettres recommandées avec accusé de réception. "Mettez les en demeure de faire cesser les troubles, explique Nicolas Bouttier, avocat au barreau de Paris, exerçant en droit de l'immobilier. En leur rappelant que chaque propriétaire est responsable vis-à-vis des autres copropriétaires de la jouissance de son lot." Alors, pour pouvoir jouir, grattez du papier.

5 Fouinez grâce à l'opendata

Depuis la mi-mai, la ville de Paris a mis à disposition de tous sur le site opendata.paris.fr la liste des autorisations accordées à des propriétaires pour des locations de meublés touristiques d'une durée supérieure à quatre mois. Pour l'instant, seuls 106 logements y sont recensés. Alors si hiver comme été, printemps comme automne, l'appartement d'à côté est un véritable moulin, il y a de bonnes chances que ce soit… illégal. 

S'il est en règle, rendez-vous au point 7. S'il ne l'est pas, passez au point 6 avant de poursuivre avec le 7. Oui, chez 7x7, on aime les histoires dont vous êtes le héros.

6 Dénoncez cet hôtelier du dimanche

« Si vous soupçonnez que l'occupation est illégale – c'est-à-dire qu'elle a lieu sans l'autorisation de la copropriété et des services de l'urbanisme si nécessaire – vous pouvez prendre le problème par la bande », explique Maître Nicolas Bouttier. Oublions la métaphore et prononçons ce mot qui, paraît-il, n'est pas dans notre culture : la délation. Attrapez le combiné et passez un coup de fil au syndic ou au service de l'urbanisme et parlez leur donc de vos drôles de voisins qui changent chaque jour de visage. Hahahahaha (rire machiavélique).

7 Emmenez-le devant les tribunaux

Cela peut sembler un peu extrême. Mais, croyez-en l'expérience de certains, le concept du logement Airbnb next door, ça peut vite être l'horreur. Alors assignez le propriétaire en justice, devant la juridiction de proximité ou le tribunal de grande instance. « Le problème, c'est qu'il va falloir démontrer les troubles, prévient l'avocat Nicolas Bouttier. Et quand vous entendez un bruit de valise en pleine nuit, le temps que vous décrochiez votre téléphone pour appeler un huissier afin qu'il réalise un constat… Il sera déjà trop tard. » Le chemin vers la tranquillité est semé d'embûches... et de valises à roulettes.

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