7 incidents DIPLOMATIQUES qui ont changé l’HISTOIRE

L’attentat de Sarajevo du 28 juin 1914 est un évènement considéré comme le déclencheur des hostilités entre les belligérants de la Première Guerre mondiale. L’incident se traduit par l’assassinat de l’archiduc d’Autriche-Hongrie, Franz Ferdinand et de sa femme à Sarajevo par un activiste, ce qui ouvrira la porte à des représailles de la part du gouvernement autrichien, soit une déclaration de guerre contre la Serbie.

Ce sera alors le début des escalades entre les coalitions mettant en avant la Triple-Entente (composée de la Russie, la France, le Royaume-Uni et quelques années plus tard les États-Unis) disposée à soutenir la Serbie contre la Triplice (l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie).

Les mois qui ont précédé cet évènement malencontreux consigneront les déclarations de guerre entre les coalitions pour plonger le monde dans un chaos total avec un bilan de plus de 10 millions de pertes humaines.

Alors plongés dans une tension diplomatique innommable à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS et les États-Unis se sont engagés dans un duel de longue distance pour asseoir leurs idéologies et leurs programmes politico-économiques dans le monde. Les enjeux portaient notamment sur les pays « orphelins » de l’après-guerre et notamment ceux de l’Europe de l’Est, du Moyen-Orient, de l’Asie Mineure jusqu’à l’Est.

Bien qu’aucune déclaration de conflit officiel n’ait été proclamée pour s’approprier idéologiquement ces territoires, les États-Unis ont préféré prendre les devants et annoncer les premières esquisses de leur plan pour stopper l’expansion soviétique. En 1946, George F. Kennan, diplomate américain basé à Moscou suggèrera ainsi le projet « Containment » ou endiguement du communisme au gouvernement Truman. Ce dernier fera de ce projet son programme politique et immergera les deux blocs dans un esprit de défiance et de menace militaire connu sous le nom de « guerre froide ».

L’opération Ajax est une mission secrète de coup d’État orchestrée par les États-Unis (CIA) et le Royaume-Uni (Mi6) en août 1953. La démarche visait à placer un nouveau premier ministre en Iran plus conciliant d'un point de vue économique avec l’Occident. Dans les faits, le contexte pétrolier (un marché dominé par l’Iran à cette époque) constituait le motif de l’opération à l’heure où Mohammad Mossadegh, chef du gouvernement, souhaitait expulser les compagnies pétrolières étrangères placées sur le territoire.

L’objectif de la mission était donc simple : évincer le Premier Ministre et placer une nouvelle tête nommée Fazlollah Zahedi en faveur des accords commerciaux avec les États-Unis. Une première tentative a été mise sur pied par les officiers du Shah avec l’appui financier et technique de la CIA mais se voit déjouée par Mohammad Mossadegh au moment propice.

Une autre tentative improvisée s’en suit en jouant sur l’opinion publique via des opérations « noires » et des déstabilisations sociales. Cette stratégie se révèlera gagnante et mettra Mohammad Mossadegh sur la sortie avec une peine de mort réduite en trois ans de réclusion à la clé, au profit de Fazlollah Zahedi et ses commanditaires.

Bien que cette ingérence ait été reconnue publiquement par la CIA et l’administration Obama de nombreuses années plus tard, l’opération Ajax aura totalement changé les intérêts économiques et stratégiques du marché pétrolier et discrédité l’image de la politique étrangère américaine.

À l’occasion d’un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) en 2006, le président vénézuélien Hugo Chavez a ouvertement critiqué l’impérialisme américain jusqu’à diaboliser la personne de George W. Bush, alors Président des États-Unis (réélu en 2004).

Dans son discours, Hugo Chavez s'adresse aux pays opprimés par la politique américaine pour réveiller leur conscience. À défaut d’avoir provoqué le « réveil » politique et diplomatique qu’il attendait, le président vénézuélien aura pourtant réussi à attiser les esprits anti-impérialistes.

Cet effet se ressentira notamment en Iran et particulièrement chez Mahmoud Ahmadinejad, un homme politique populiste arrivé sur le trône d’un pays riche en pétrole et qui ne rate jamais l’occasion d’attaquer l’axe occidental en mettant en avant l’arme nucléaire. Ce dernier avait notamment salué Hugo Chavez comme un « Martyr ». Selon le président iranien, Hugo Chavez était "un être profondément monothéiste, attaché à des valeurs humaines et spirituelles et croyant aux prophètes",  qui se battait contre "les exigences insatiables des despotes [impérialistes]".

WikiLeaks Cablegate est une affaire qui a opposé Julian Assange, créateur de la plateforme de publication de documents confidentiels WikiLeaks, et le gouvernement américain, victime d’une divulgation de plusieurs dossiers critiques relatifs à la diplomatie américaine au monde entier.

En 2010, WikiLeaks, alors hébergé par de nombreux sites internationaux dont Amazon, a procédé à la mise en circulation de documents sensibles issus des ambassades américaines. Ces informations sont rapidement relayées par la presse traditionnelle dont Le Monde, El Païs, Der Spiegel, The Guardian et le New York Times et ne manqueront pas d’alerter la société internationale et les gouvernements. Pour sa part, les États-Unis et d’autres pays européens tenteront en vain d’étouffer le scandale en mettant la pression sur Assange et WikiLeaks par le biais de « menaces », d’assignation en justice et d’attaques informatiques traduites par des campagnes de censure.

Ces réactions agressives mettront le feu sur de l’huile, entraînant de grands débats sur la liberté de la presse, la manipulation du web, mais aussi les relations diplomatiques internationales. En l’occurrence, 251 287 télégrammes mentionnant des avis controversés sur les leaders politiques, les stratégies politiques extérieures, la politique intérieure, le terrorisme, les scandales et bien d’autres ont mis la diplomatie internationale à rude épreuve.

En mars 2018, le président américain Donald Trump avait mis à exécution ses menaces de rehausser à outrance les taxes sur des produits chinois comme l’aluminium et l’acier entrant sur le territoire américain. Cette décision était motivée par une ambition de rééquilibrer la balance commerciale des États-Unis largement déficitaire par rapport à celle de la Chine.

Quelques semaines plus tard, l’Empire du Milieu rétorquera à son tour et imposera également des droits de douane pénalisants sur des produits importés américains. Une escalade incontrôlable s’en suivra pour mettre tout le système commercial sino-américain en péril tout en créant des dommages collatéraux aux partenaires parallèles des deux pays et notamment l’Europe.

La paralysie de l’entente commerciale retentit également dans la diplomatie internationale, puisque désormais en désaccords, la Chine et les États-Unis nouent des alliances et accords stratégiques avec le reste du monde pour renforcer leurs positions.

Dans le même esprit que le Cablegate WikiLeaks, l’affaire Edward Snowden est liée à la divulgation d’informations confidentielles concernant les procédés d’espionnage de la CIA, de la NSA (National Security Agency) et de la stratégie diplomatique des États-Unis en général.

L’affaire explose en 2013, lorsqu’Edward Snowden, ex-employé de la CIA et de la NSA révèle des informations capitales sur les captations de métadonnées, le processus d’écoute sur internet, des programmes de surveillance du gouvernement américain et britannique.

Lorsque son inculpation est annoncée par le gouvernement américain, Edward Snowden s’enfuit pour rejoindre Hong Kong puis Moscou. C’est à partir de ce moment que l’affaire prendra une tournure diplomatique, car malgré les demandes d'extradition des États-Unis pour juger le lanceur d’alerte, la Russie protégera Edward Snowden. En octobre 2020, il bénéficiera même du titre de séjour permanent sur le sol russe.