7 initiatives des MARQUES face à l’épidémie de COVID-19

Les initiatives pour adoucir le confinement n’ont pas manqué ces deux derniers mois. Les grandes marques de l’audiovisuel françaises se sont ainsi concurrencées à coup de bouquets TV exceptionnellement gratuits. Une façon habile de continuer à faire du marketing dans une période où la publicité pure peut être mal perçue. 

De tous les cadeaux télévisuels que nous a ainsi fait le confinement, il en est un qui sort du lot. L’Institut National de l’Audiovisuel (INA) a effectivement pris le parti d’offrir l’accès à Madelen. Il s’agit là d’une plateforme de streaming alternative aux ténors du genre que sont Netflix, Prime Video, My Canal ou Disney+. Au programme, 13 000 archives de la télévision française. 

Grâce à l’INA, les Français ont ainsi pu profiter pendant trois mois de grands noms du cinéma d’auteur, tels que Godard ou Renais. Les téléspectateurs ont également revu leurs émissions cultes, dont Trente six chandelles et Apostrophes. Madelen met aussi à l’honneur d’anciennes séries à succès, comme Fantômas ou Strip-tease. L’INA a par ailleurs enrichi Madelen de nombreuses pièces de théâtre et de concerts d’époque. On peut y découvrir la prestation de Brassens à Bobino en 1969, ou encore celle de Duke Ellington à la Salle Pleyel en 1958.

Qui dit confinement dit aussi scolarité à distance. Sans surprise, donc, les marques ont multiplié les bonnes idées pour aider les parents à mettre en place l’école à la maison. C’est notamment le cas de certaines chaînes télévisées françaises, qui ont redoublé d’efforts pour rendre leurs programmes aussi éducatifs que ludiques.

Parmi ces marques, France Télévisions se démarque. 7x7 a déjà présenté l’émission Lumni. Il s’agit là d’une émission de France 4 qui revient sur le programme scolaire des enfants avec l’aide de professeurs. Lumni n’est pourtant qu’un des programmes qu’a mis en place France 4 pour aider les parents pendant l’épidémie de COVID-19. La chaîne TV a en réalité décliné la totalité de sa grille de programmes entre cours de Maths, de Français, d’Histoire-Géographie ou encore de Philosophie.

D’autres chaînes télévisées ont également accentué la dimension ludo-éducative de leurs grilles hebdomadaires pendant le confinement. C'est notamment le cas d’Arte, qui a eu la bonne idée de proposer son catalogue culturel aux enseignants. On parle ici de plus de 13 000 contenus, regroupés à la fois par niveaux et par matières. Ces supports, interactifs par nature, ont permis aux profs de donner une nouvelle dimension à leurs cours à distance.

De toutes les initiatives nées du combat contre le coronavirus, il y en a une qui se démarque par sa spontanéité. Il s’agit d’1 Lettre 1 Sourire, un projet non-lucratif né avec le confinement. C’est une famille - celle de Blanche Duron - qui est à l’origine de cette démarche solidaire.

L’idée se résume en quelques mots : proposer à des particuliers d’envoyer des lettres à nos aînés confinés dans les Ehpad. Le concept se matérialise en un site internet, créé avec l’aide de l’association Tous au web. Depuis le confinement, tous les Français qui le souhaitent peuvent ainsi écrire à une personne résidente d'Ehpad. Pour cela, il suffit de remplir un formulaire web. La procédure se conclut ensuite en quelques clics. 

La plateforme 1 lettre 1 sourire a connu un succès immédiat, avec plus de 30 000 lettres réceptionnées dans les premières semaines. Près de 400 Ehpad ont par ailleurs adhéré au concept, pour lutter contre l’isolement des personnes âgées. Les lettrés viennent de partout, y compris d’autres pays que la France. L’initiative répond donc à un réel besoin d’entretenir le lien social, notamment envers les seniors, durement touchés par l’épidémie de COVID-19.

Le contexte psychologique particulier que représente la pandémie de coronavirus a rendu les Français moins réceptifs au marketing décomplexé. Les marques ont donc dû s’adapter pour continuer d’exister pendant le confinement. Plusieurs d’entre elles ont ainsi opté pour faire preuve de solidarité dans leurs initiatives. C’est notamment le cas de Sushi-Soba.

Sushi Soba, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une enseigne de restauration japonaise, qui se positionne sur des produits “healthy”. La marque a fait preuve d’un réel élan de générosité pendant l’épidémie de COVID-19, en lançant le projet “2ème sac”. Le concept est simple : pour toute livraison à domicile, Sushi-Soba s’engage à livrer un autre sac rempli de ses produits à un voisin du commanditaire. 

Bien sûr, cette initiative reste orientée marketing et permet à Sushi-Soba d’entretenir sa visibilité dans une période difficile. Il n’en reste pas moins que l’idée permet d'exercer une réelle entraide, et de rester présents les uns pour les autres. L’engagement de la marque incarne en outre une façon intelligente de répondre aux nouveaux enjeux sociétaux que représente la crise sanitaire en cours.

Restaurants, bistrots, tabacs, librairies : les commerçants de quartier sont plus de 500 000 en France. Ces petits commerces ont été nombreux à devoir fermer boutique pour limiter la propagation du coronavirus. Pas facile de suivre financièrement dans ces conditions. Les aides gouvernementales restent effectivement limitées, tandis que les charges et factures traditionnelles continuent à affluer. Heureusement, plusieurs plateformes de soutien aux commerces de proximité se sont développées pendant la pandémie de COVID-19.

Parmi celles-ci, des sites internet comme Sauvons nos commerces. Le principe est simple : les consommateurs achètent aujourd’hui ce qu’ils ne consomment qu’après le déconfinement. Ce système de bons d’achat permet aux petits commerces d’assurer leur trésorerie malgré leur fermeture exceptionnelle. Les clients choisissent la somme qu’ils sont prêts à offrir. Ils reçoivent alors un bon d’achat par email, qu’ils utilisent quand l’enseigne réouvre.

Avec le coronavirus, la plupart des spectacles et des festivals de musique français ont été annulés ou reportés. De nombreux artistes ont ainsi multiplié les initiatives pour continuer à proposer des performances scéniques en ligne. Les concerts à distance donnés par Lady Gaga, avec l’aide d’Elton John et de Céline Dion entre autres, ont par exemple beaucoup fait parler d’eux.

En France, c’est Warner Music France qui a pris les rênes de la digitalisation des concerts avec le “Sofa festival”. La maison de disques a ainsi proposé plusieurs rassemblements numériques en mars et en avril 2020. Ces représentations en ligne ont permis de rassembler des fonds à destination des aides-soignants de la Fondation des hôpitaux de Paris-hôpitaux de France. 

Cette initiative musicale combine les efforts de la Fnac et de l’enseigne de vente de billet Songkick. Elle a rassemblé des artistes français variés :

- Alain Souchon,

- Christophe Maé, 

- Renaud Capuçon,

- Sônge,

- Julie Berthollet.

La dernière bonne idée pour lutter contre les méfaits sociétaux de l’épidémie de COVID-19 nous vient de Belgique. C’est l’enseigne postale belge, la Bpost, qui en est l’instigatrice. L’initiative semble simple, mais il fallait y penser : permettre à tous les Belges d’envoyer des cartes postales gratuites à leurs proches.

Le système nécessite de s'inscrire à l’application Bpost. À partir de cette appli smartphone, chaque Belge est en mesure de personnaliser dix cartes postales. Ces cartes étaient exceptionnellement offertes aux usagers pendant le confinement. Le code promo “LOVEYOU” permettait de profiter de cette offre spéciale.

Le projet a rencontré un vrai succès, vu que plus de 11 000 cartes ont été envoyées dès le premier jour de l’opération. Les citoyens belges ont effectivement visé plus large que leurs seuls cercles familiaux. Beaucoup ont également pris le parti de contacter aussi les enseignants, leurs collègues, et même leurs commerçants de proximité. Un bel élan de solidarité, qui a certainement aidé à lutter contre la solitude des plus isolés.