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7 pollutions invisibles de l'internet

Décrypter Par Amira Gehanne Khalfallah 05 mars 2019

7 pollutions invisibles de l'internet
pixabay
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Internet nous permet de partager des données, de les stocker, d’écouter de la musique ou de regarder des films en ligne. Il nous relie au monde et à ceux qu’on aime. On peut parler via ses réseaux, organiser des vidéo-conférences, gagner du temps et de l’argent. Mais tout cela a un impact sur notre environnement !

L’industrie high-tech pollue mais reste invisible. Quand on pense qu’une simple recherche Google pourrait chauffer une tasse de thé ! Dégustons écolo en 7 gorgées numériques...

1 Pollution numérique : Très cher mail…

Envoyer un mail est aujourd’hui un geste anodin. Pourtant ça a un coût et il est loin d’être négligeable. Le message passe par plusieurs étapes avant d’arriver à son destinataire. D’abord un serveur de quartier et puis une chaîne de data centers. En sachant que plus de 200 milliards d'emails sont envoyés chaque jour et qu’un mail sans pièce jointe envoie entre 16 et 19 grammes de CO2 dans l'atmosphère ! Faites le calcul ! 

La pollution dépend également de la taille du mail. Vous pouvez l’alléger en supprimant les pièces jointes lorsque vous répondez à un message qui en contient. Les logos et signatures lourdes sont à bannir également. 

Cleanfox est une solution rapide et efficace qui vous débarrasse en très peu de temps de vos newsletters et autres messages indésirables qui demandent de l’énergie pour être sauvegardés. 

Vider votre corbeille, ne pas stocker les mails inutiles ou carrément récupérer vos mails sur un disque dur réduit considérablement l’empreinte écologique internet. Pour plus d’astuces, cliquez ici.

2 Pollution numérique : Des GAFA verts ?

Facebook, Apple et Google, les géants du net se sont convertis au vert depuis quelques années déjà. Les trois leaders du numérique renoncent au charbon pour alimenter leurs infrastructures numériques et optent pour le solaire. Mais la consommation mondiale ne fait qu’augmenter et la transition énergétique risque d’être plus compliquée. 

Contrairement à ce que prétend Google, il ne ne fonctionne pas aux énergies renouvelables à 100%. Car il ne s’agit pas seulement d’alimenter les data centers au solaire, il faudrait englober dans l’impact CO2 de ces entreprises d’autres paramètres tels que la fabrication du matériel, le transport du personnel, la transformation, extraction des ressources et ils sont loin de tourner au vert.

3 Pollution numérique : Netflix, pas si cool que ça !

Le streaming représente 60 % du trafic internet mondial. (Il est estimé à 80 % en 2020). Pourtant Netflix refuse de se convertir au vert et continue d’utiliser les énergies fossiles et le charbon en grande partie. Une campagne pour inciter le géant du streaming à se convertir au vert circule sur internet. 

En attendant des jours meilleurs, quelques petits gestes au quotidien pèsent dans la facture CO2 de chacun. Par exemple voir un film en basse définition, réduit jusqu’à dix fois la pollution et si vous voulez regarder quelques-uns à vocation écologique allez sur Imago TV est une source intarissable !

4 Pollution numérique : Cloud, les nuages énergivores

Les experts s’accordent à dire qu’en 2019, les émissions de CO2 du numérique seront plus importantes que celles issues de l’aviation. Nous y sommes et le web 4.0 n’a toujours pas réussi sa transition écologique. 

Avec l’arrivée des clouds, ces petits nuages où on peut stocker quantité d’informations, on nous avait promis du vert, beaucoup de vert. Il faut dire que ça avait bien commencé. Le cloud a permis de réduire les déplacements en optimisant le travail à distance, de partager les données partout dans le monde, de réduire les équipements etc. Toutefois, toutes ces fonctionnalités ont conduit à une surenchère qui a engendré l’effet inverse. 

Aujourd’hui on parle d’infobésité. Il s’agit d’une sur-utilisation de stockage d’information. La mémoire informatique est devenu un véritable casse-tête. Selon Cisco, d’ici 2021, cette consommation sera multipliée par 4.

5 Pollution numérique : Planter un arbre derrière son écran

Selon Zéro Déchet, «Un internaute effectue en moyenne près de 1000 requêtes par an, ce qui correspond à l’émission de 287.000 tonnes de CO2, soit plus de 1,5 million de km parcourus en voiture ». 

Aujourd’hui nous avons tous le même réflexe, au moindre doute lors d’une conversation, on dégaine notre téléphone portable pour confirmer une information ou combler un oubli. Google est de plus en plus sollicité. Pourtant il existe d’autres moteurs de recherche assez performants et qui permettent de préserver l’environnement. 

Ecosia par exemple permet de planter un arbre à chaque recherche. Depuis la création du site, plus de 2 millions d’arbres ont été plantés et 80% de ses recettes publicitaires sont reversées à la cause.

Lilo est cet autre moteur de rechercher qui finance des projets associatifs et environnementaux. Cliquez, vous n’avez rien à perdre !

6 Pollution numérique : Les data centers pour se chauffer !

Les data centers sont des lieux de traitement d’information où sont concentrés des milliers de serveurs. Mis à part leur rôle essentiel dans le fonctionnement du monde du numérique, ils ont la particularité de consommer beaucoup d’électricité. 

Pour les faire marcher on utilise de plus en plus d’éolienne et d’énergie solaire (mais lorsqu’il n’y en a pas suffisamment, c’est l’électricité qui reprend son rôle pour éviter les pannes !). Par ailleurs, le refroidissement des machines semble poser un problème majeur et son coût est assez élevé. Aujourd’hui on parle de free cooling : anglicisme qui signifie rafraîchissement gratuit. 

D’où l’idée de délocaliser les data centers dans les pays nordiques et profiter de la différence de température pour refroidir les machines naturellement, ce qui couvre près de 40% de leur consommation. 

En France une nouvelle révolution est en marche. Quarnot Computing propose de se chauffer grâce à la chaleur émise par les serveurs informatiques. Ces radiateurs qui sont en réalité des mini data center séduisent déjà. A Bordeaux, 49 logements vont en bénéficier. La bonne nouvelle, c’est que les locataires ne vont pas payer le chauffage ! On n’arrête pas le progrès !

7 Pollution numérique : Le CD plus écolo que la musique en ligne

On a longtemps pensé et on pense toujours qu’écouter de la musique en streaming est plus écolo que d’acheter un CD pourtant ce n’est plus vrai. Selon le think tank MusicTank la donne est en train de changer. La source musicale révèle que le coût énergétique d’un CD est parfois inférieur à celle du streaming. En clair, si vous prenez vos 12 chansons référées et que vous les écoutez à peu près 27 fois, mieux vaut les acheter en CD, vous polluerez moins.

La chanson « Gangnam Style », visionnée 2,7 milliards de fois, a induit une demande d’électricité équivalente à la consommation annuelle d’une centrale nucléaire !

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