Les 7 pays ayant le mieux géré la crise du coronavirus

On se demande si la plupart des journalistes et des scientifiques savent où est le Vietnam ! Il semble, tout du moins pendant toute la pandémie du coronavirus, qu’il ait disparu dans un trou noir médiatique alors que c’est un des pays, voire le pays ayant le mieux géré la pandémie bien qu’ayant une frontière de près de 1000 kilomètres avec la Chine ! Les faits sont attestés par de nombreuses sources indépendantes.

A date, depuis plus de vingt-cinq jours maintenant, plus aucun nouveau cas n’a été signalé ! Le pays s’est appuyé sur un système de santé extrêmement étendu dans toutes les régions. Dès janvier 2020, les autorités ont utilisé les médias pour mettre la population en garde et communiquer sur les gestes barrières. Très rapidement les patients, les cas contacts et les voyageurs arrivant par avion ont été mis en quarantaine. Celle-ci se passait dans des lieux adaptés pour éviter les transmissions intra-familiales ou de la population.

Le pays s’est mis en confinement dès le 1^er avril 2020 mais sans limiter la liberté de circulation. Une campagne de tests massive a été menée pendant plusieurs mois. Qui plus est, le port du masque n’a pas été un problème pour une population habituée à celui-ci depuis des décennies pour lutter contre la pollution. Dès le début mai 2020, les mesures de restriction de déplacement à l'intérieur du pays étaient levées.

A présent, la vie a repris son cours normal, même le championnat de football… avec la présence du public ! Les touristes étrangers ont, progressivement, le droit de revenir au Vietnam.

Résultats : ce pays de 97 millions d’habitants n’a connu que 334 cas déclarés et surtout zéro mort !

Si la Corée du Sud a fait la une des médias occidentaux parmi les pays ayant le mieux réagi contre la pandémie de la Covid-19, Taïwan n’a été que très peu évoquée. Même si les Taïwanais étaient rompus à la gestion des épidémies (le SARS en 2003 et le virus H1N1 en 2009), ils s’en sont sortis nettement mieux que la plupart des autres pays asiatiques ayant aussi connu ces deux pandémies. Ils ont su, eux, fourbir les armes contre une épidémie que plusieurs autres pays ont qualifié de guerre bien qu’envoyant leurs soignants désarmés (dépourvus des matériels adéquats) en première ligne.

Dès le 21 janvier 2020, une structure de santé, le Centre de Commandement Central des Epidémies était mis en place pour gérer l’épidémie. Taïwan a aussi promulgué rapidement une loi d’urgence sanitaire, mis en place des hôpitaux spécialisés dans la gestion de la Covid-19 avec isolement des personnes infectées.

Les Taïwanais ont optimisé les protocoles d’isolement et placé en quarantaine tout voyageur arrivant dans le pays à partir du 19 mars 2020. De plus, ils ont organisé un traçage de la population qui s’est révélé efficace permettant de surveiller les personnes infectées et leurs contacts avec la promesse d’effacer les données confidentielles une fois l’épidémie terminée. Ne parlons même pas du port du masque et du respect scrupuleux des consignes sanitaires par la population.

Résultat : ce pays de 23 millions d’habitants n’a eu que 443 cas déclarés et n’a déploré que 7 morts !

On ne sait pour quelle raison la Corée du Sud a été mise sur un piédestal par les médias en matière de lutte contre le coronavirus alors que d’autres pays asiatiques ont mieux géré la pandémie comme le Vietnam ou Taïwan ((voir ci-dessus). Cependant pour être juste, la Corée du Sud mérite sa place sur le podium de la gestion de la crise sanitaire. Ainsi, depuis le 3 mai 2020, le pays a repris une vie presque normale bien que les mesures sanitaires de distanciation sociale, des gestes barrière et le port du masque soient toujours de mise.

En fait, le pays avait adopté depuis plusieurs semaines un confinement souple mais des règles sanitaires strictes. Les grands évènements étaient interdits, les écoles fermées ainsi que les bibliothèques et certains commerces. Cependant, les deux principales armes sanitaires qui ont permis à la Corée du Sud d’éviter une hécatombe sont une campagne de dépistage massif (644 000 tests effectués) et une quarantaine stricte des malades, de leurs contacts ainsi que des contrôles systématiques à l’arrivée des aéroports.

Résultats : pour ce pays de 52 millions d’habitants, on a dénombré 12 121 cas confirmés et 277 décès à date, soit un nombre de décès par million d’habitants de 5,3.

Le Japon a-t-il vécu un miracle avec son bilan extrêmement faible de victimes alors que sa population est vieillissante (la plus âgée du monde) et qu’une majorité de Japonais vit dans de grandes agglomérations urbaines ? En fait, oui et non car ces premières données auraient plaidé en faveur d’une véritable catastrophe sanitaire mais fort heureusement, il n’en a rien été.

Le port du masque a certainement été pour beaucoup dans le bilan flatteur de ce pays mais ne peut pas l’expliquer totalement. Cela peut aussi être en partie dû à la salutation traditionnelle des Japonais qui se fait sans contact physique, à distance. De même, une alimentation saine et équilibrée entraînant un faible taux d’obésité a pu jouer un rôle alors que le poids a été reconnu comme un facteur potentiel d’aggravation de la Covid-19. Parmi les facteurs objectifs, dès février 2020, les écoles étaient fermées. L’accès au pays était interdit progressivement aux étrangers à partir de début avril 2020.

Le confinement a été relativement souple et la décision souvent laissée aux préfectures (les autorités régionales) en qui concernent le maintien des habitants chez eux et l’ouverture des commerces. Même si les chiffres officiels sont parfois contestés, ils ne seraient pas loin de la vérité, faisant quand même du Japon un des pays ayant le mieux géré la crise du Covid-19. Ceci, malgré de nombreuses critiques contre la gestion de la pandémie par le gouvernement japonais.

Résultats : pour ce pays de 125 872 millions d’habitants, on a dénombré 17 382 cas confirmés et 924 décès à date, soit un nombre de décès par million d’habitants : 7,4.

Même si la Suède lui a voté la vedette médiatique à cause de sa décision de ne pas confiner, la Norvège est, avec la Finlande et le Danemark, un des pays scandinaves s’étant le mieux sorti de l’épidémie du coronavirus. En effet, la Suède fait face depuis quelques semaines à une remontée des cas et des décès. Pour la Norvège, on a pointé du doigt que sa population était disséminée sur un vaste territoire et que l’intérêt collectif est une valeur prépondérante des sociétés scandinaves.

Dès le 13 mars 2020, les bars, les restaurants, les musées et attractions touristiques ont fermé. Le confinement a été aussi très léger et plus basé sur le volontariat que sur l’obligation. La Norvège a même été un des premiers pays européens à réouvrir les crèches et les écoles progressivement dès le 20 avril 2020 sans que l’on y remarque un rebond de l’épidémie. Le 27 avril 2020, c’était au tour des services de soins et des salons de coiffure. Le 1^er juin 2020, les Norvégiens pouvaient déjà retourner dans les bars. Bien que l’épidémie soit grandement maîtrisée, le gouvernement norvégien conseille à ses ressortissants ne pas partir en vacances à l’étranger cet été, au moins jusqu’au 20 août 2020. Ces mesures pourraient être assouplies entre temps en fonction de l’évolution de la Covid-19.

Résultats : pour ce pays de 5 546 millions d’habitants, 8 628 cas dénombrés pour un bilan de 242 morts à date, soit un nombre de décès par million d’habitants : 44.

Malgré le grand battage médiatique érigeant l’Allemagne en exemple de gestion de la crise sanitaire, le critère du nombre de morts par millions d’’habitants montre que certains pays (lire ci-dessus) ont de meilleurs bilans. L’Allemagne a sans doute une place à part dans la gestion de la pandémie, au moins en ce qui concerne l’Europe. Dès le 20 avril 2020, l’Allemagne entamait son déconfinement et son championnat de football a repris depuis le 15 mai 2020, même si les matchs se jouent à huit-clos. Une donnée anecdotique me direz-vous. Peut-être pas car elle est le symbole de la réussite de ce pays dans la gestion de la pandémie ayant pris en otage le monde entier.

En effet, avant la crise, l’Allemagne était considérée par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) comme ayant le 25^ème meilleur service de santé au monde alors que la France était en tête de ce classement ! La réussite allemande tient, encore une fois, comme dans de nombreux domaines, à un sens rigoureux et légendaire de l’organisation et à celui de l’anticipation. Ainsi, depuis 2000, l’Allemagne est le pays européen qui a le plus renforcé son système de santé.

D'après le magazine Capital, l'Allemagne compte cinq fois plus de lits de réanimation et +30% de médecins Outre-Rhin proportionnellement à la population en France. Ce même pourcentage se retrouve concernant les dépenses de santé par habitant en Allemagne par rapport à la France. Qui plus est : les matériels de protection et les tests de dépistage ont été disponibles très tôt. D’ailleurs, les campagnes de dépistage, base du contrôle d’une épidémie, ont été massifs très rapidement.

Résultats : pour ce pays de 81 478 millions d’habitants, qui plus est : à la population vieillissante, 187 789 cas ont été dénombrés pour un bilan de 8 875 décès à date, soit un nombre de décès par million d’habitants de 109.

L’état d’urgence avait été instauré le 19 mars 2020 dans ce pays. Le Portugal avait fermé ses frontières dès mars avec l’Espagne pour les touristes et cette mesure a été en vigueur jusqu’au 14 mai 2020. Les habitants étaient priés (mais pas obligés) de rester à la maison et tous les commerces fermés à part ceux essentiels (principalement dans le secteur de l’alimentation). Les plages, les parcs publics et jardins ainsi que les écoles étaient aussi interdits. Cependant les citoyens pouvaient toujours revenir sur leur terre natale. Le gouvernement n’avait pas interdit aux membres de l’importante diaspora (les Portugais de l’étranger sont environ 2,2 millions pour un pays d’un peu plus de 10 millions d’habitants !) de venir au pays. Il leur avait conseillé (et leur conseille toujours) d’éviter un retour jusqu’à l’été, voire plus longtemps en fonction de la suite de la pandémie.

Bien que la situation dans les hôpitaux ait été au bord de l’implosion, la catastrophe sanitaire a été évitée de peu. De plus, le Portugal avait lancé très tôt une campagne de tests aussi bien auprès de la population que dans les maisons de retraite. En fin de compte, le Portugal a été un des premiers pays d’Europe a entamé son déconfinement le 4 mai 2020. Son championnat de football a même recommencé le 3 juin 2020 à huis-clos et sa compagnie nationale aérienne, TAP Air Portugal, a déjà repris ses vols progressivement le 25 mai 2020.

Résultats : pour ce pays de 10 millions d’habitants, 37 036 cas dénombrés pour un bilan de 1 520 morts à date, soit un nombre de décès par million d’habitants de 152.