Tout, tout, tout, vous saurez tout....

Messieurs, il ne vous a pas échappé que les amateurs d’animaux en tous genres désignent votre noble instrument de divers noms d’oiseaux. Un jour asticot, il devient anguille, anaconda, braque ou crevette le lendemain. Ainsi, selon votre humeur ou celle de votre partenaire, le sexe est chenille, queue, dard, insecte, rat-sans-patte, trompe ou vers de terre… Dans le même registre, les poètes apprécieront le mérinos, ou encore le papillon du Sénégal. 

Si vous êtes musiciens et mélomanes, sans doute disposez-vous d’un bel organe, à moins que vous ne jouiez de l’instrument, peut-être du biniou, du fifre, de la cornemuse, du flageolet ou de la clarinette ? Avouons-le, nous avons tous dans la tête, l’une (voire plusieurs) de ces nombreuses chansons qui parlent de sexe sans le nommer

Vous avez l’embarras du choix ! Vous devisez asperge, poireau, bambou, champignon et même radis (piquant ?). Les joyeux lurons des pays chauds tenteront la banane ou le bâton de manioc. Les amateurs de légumes anciens, avec le panais, ne sont pas oubliés. Encore faudra-t-il prendre soin de la tige et du jonc.  Mais nous ne sommes qu’en avril, il vous reste à faire au jardin, avant de ramasser les glands !

Celles ou ceux qui ont la chance d’avoir un mari bricoleur manient - avec bonheur, on l’espère - l’engin, le levier, le manche ou le tuyau. Côté plomberie, il ou elle siphonne le robinet, voire le robinet d’amour. Pour les gros travaux, on sort la pelleteuse et le pieu. Les finitions se font au pinceau.

Il est des jours où nous nous sentons l’âme guerrière, voilà que nous prenons l’arbalète, le sabre et la matraque. Sifflet, trique : le petit soldat au garde à vous n’a qu’à bien se tenir !

Les psychanalystes ne démentiront pas : les liens entre vie sexuelle et nourriture sont indéniables. Les cuisiniers et tous les bons vivants, apprécient l’andouillette, la chipolata, la merguez et autres saucisses ; le jambon et l’os à moelle accompagnés - ou non - de coquillette, de nouille ou de macaroni. Ils réservent la mouillette au brunch du dimanche et le biscuit aux quatre-heures. Enfin, l’art culinaire ne peut se passer de goupillon et encore moins d’une bonne chopine !

Notre grand chauve à col roulé inspire encore bien des domaines. Les marins, c’est bien connu, grimpent au mât et caressent les nœuds ; les commerciaux font l’article, les maniaques du ménage passent la balayette. Tandis que les Chrétiens prient le petit Jésus, coquets et coquettes portent le bigoudi. Quant aux joyeux lurons, ils donneront du guignol et du boute-joie, puis allumeront le flambeau…