7 avancées sociétales POSITIVES pour l'environnement et le climat

Les mouvements citoyens en faveur du climat connaissent un essor sans précédent. Ils sont galvanisés par la mobilisation de la jeunesse. Porté par Greta Thunberg, le mouvement Fridays for Future mobilise des millions de jeunes à travers le monde, notamment lors de grèves scolaires. Depuis 2018, la jeune activiste suédoise a initié une grève hebdomadaire devant le Parlement suédois pour alerter sur l'urgence climatique. Son action a insufflé un sursaut de mobilisation de la jeunesse. Ce mouvement est sans équivalent avec des manifestations rassemblant près d’un million et demi de personnes dans certains pays comme l'Allemagne.

En France, des dizaines de milliers de manifestants participent régulièrement aux marches pour le climat organisées dans plus de deux-cents villes. La marche du 20 septembre 2019 avait notamment rassemblé entre 150 000 et 300 000 manifestants selon les estimations, dans cent-soixante villes.

Les jeunes sont particulièrement concernés par ces enjeux environnementaux comme en témoigne un sondage IFOP de 2022 pour la Fondation de France. Le réchauffement climatique est cité comme la première préoccupation des 18-24 ans. La dernière journée internationale pour le climat a eu lieu le 15 septembre 2023. Des rassemblements ont eu lieu à cette date dans de nombreux pays dans le monde.

Extinction Rebellion est aussi apparu comme un autre mouvement d’ampleur pour la défense du climat. Celui-ci prône l'action directe non-violente pour faire pression sur les gouvernements. Le but est de déclarer un état d'urgence climatique et écologique. Leur action la plus marquante reste le blocage de plusieurs ponts emblématiques à Londres en octobre 2019, rassemblant des milliers de militants. Depuis, le mouvement s'est propagé dans plus de soixante-dix pays à travers le monde. Ses militants sont à l’origine d’actions coups de poing régulières comme l'occupation de places publiques, afin de sensibiliser l'opinion publique avec des messages percutants.

Portés principalement par une jeunesse très sensibilisée aux enjeux environnementaux, les mouvements citoyens comme Extinction Rebellion ou Fridays For Future exercent une influence croissante sur les décideurs politiques. Ce courant de conscience écologique semble irrépressible, car porté par les générations actuelles.

Les énergies renouvelables telles que le solaire et l'éolien connaissent un essor sans précédent ces dernières années. Cela est dû au fait qu’elles deviennent de plus en plus compétitives par rapport aux énergies fossiles.

En France, la capacité solaire installée a été multipliée par sept entre 2010 et 2020 selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. Cette capacité solaire a atteint près de 18,5 gigawatts fin 2022, soit une hausse de 72% par rapport à 2020.

Dans le monde, la puissance solaire installée cumulée a dépassé les 980 gigawatts en 2021 d'après l'Agence internationale de l'énergie, soit une augmentation de plus de 60% par rapport à 2019. Selon l'Agence internationale de l'énergie, le coût de production du solaire photovoltaïque a été divisé par dix depuis 2010.

Les pays comptant le plus d'installations photovoltaïques sont la Chine, avec plus de 350 gigawatts fin 2021, suivie des États-Unis avec près de 120 gigawatts.

Du côté de l'éolien, les chiffres sont également en forte progression. Fin 2022, la puissance éolienne installée en France dépassait les 20.9 gigawatts d'après RTE, soit une hausse de 50% par rapport à 2021.

Au niveau mondial, la puissance éolienne cumulée a franchi le cap des 837 gigawatts fin 2021 selon le Global Wind Energy Council, en hausse de 94 gigawatts sur un an. Ces records de déploiement s'expliquent par la baisse des coûts des technologies solaires et éoliennes ces dernières années, les rendant désormais compétitives par rapport aux énergies fossiles.

D'après l'Agence internationale de l'énergie, les énergies renouvelables ont représenté près de 30% de la production mondiale d'électricité au cours du premier semestre 2022, une part en hausse de 6% par rapport à la même période en 2021.Cette tendance à développer le solaire et l’éolien devrait se poursuivre. L’objectif est de doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial d'ici 2030.

Les entreprises cherchent à limiter progressivement l’impact environnemental de leurs procédés industriels. Ils le font, notamment, par le développement de la chimie verte et de l'économie circulaire.

Le secteur de la chimie développe des procédés plus respectueux de l'environnement. Selon une analyse de l'Agence Internationale de l'Energie, les processus de fabrication utilisant des solvants biosourcés ont augmenté de 15% entre 2018 et 2021. Ce qui a conduit à une réduction des émissions de CO2. Le remplacement progressif des solvants pétrochimiques est l'un des enjeux majeurs de la chimie verte.

L'économie circulaire vise à réduire la consommation et le gaspillage des ressources. Son principe consiste à allonger le cycle de vie des produits et à limiter la production de déchets. Cette conception économie écologique repose sur les principes clés des 3R : réduire, réutiliser, recycler.

De nombreuses entreprises s'engagent dans cette démarche vertueuse. Selon une étude de l'Agence de la Transition Écologique datant de 2021, plus de 53% des PME (petites et moyennes entreprises) et des ETI (entreprises de taille intermédiaire) françaises ont mis en place au moins une action en faveur de l'économie circulaire au cours des 3 dernières années.

Ainsi, le géant du luxe Kering a développé des ateliers de réparation et de restauration pour prolonger la durée d'usage de ses articles. De son côté, dans l'automobile, Renault a récemment annoncé faciliter les réparations dans ses trois cents points de services.

En 2022, les encours des fonds ISR (investissement socialement responsable) ont dépassé les 200 milliards d'euros en France. Cela représente une augmentation de plus de 30% par rapport à l'année précédente. Un chiffre qui illustre l'engouement croissant des épargnants français pour l'investissement socialement responsable.

Les épargnants cherchent à concilier performance financière et impact positif sur l'environnement ou la société. Les fonds ISR offre un large choix d’entreprises vertueuses sur le plan extra-financier. Ce qui leur permet de bénéficier des mêmes avantages fiscaux qu'un placement traditionnel.

La popularité croissante des obligations vertes est l’autre tendance notable. Ses encours ont doublé entre 2020 et 2022, atteignant les soixante milliards d'euros. Émises par des États, des collectivités ou des entreprises, ces obligations servent à financer des projets contribuant à la transition écologique comme les énergies renouvelables ou la mobilité durable.

Une étude récente menée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) montre que les investissements dans les énergies propres ont augmenté de 5% en 2022 pour atteindre un record de 2 300 milliards de dollars.

Les fonds ISR et les obligations vertes commencent véritablement à jouer un rôle clé dans la dynamique écologique. Ils orientent l'épargne des ménages et des investisseurs vers les secteurs décarbonés

L'agroécologie est une approche holistique de l'agriculture. Elle prend en compte les dimensions écologiques, économiques et sociales des systèmes alimentaires. Elle ne se limite pas à une simple liste de pratiques agricoles. Elle vise à transformer les systèmes alimentaires dans leur ensemble.

Selon la FAO, l'agroécologie est une approche qui permet de « concevoir, développer et gérer des systèmes alimentaires durables, résilients, équitables et inclusifs ». Les systèmes agricoles traditionnels et les pratiques agroécologiques peuvent être tout aussi productifs, voire plus, que l'agriculture conventionnelle.

En France, le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a lancé en 2012 un plan national pour le développement de l'agroécologie. Celui-ci vise à promouvoir des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l'environnement. Ce plan a été renforcé en 2018 avec le lancement d'un second plan, qui met l'accent sur la transition agroécologique des exploitations agricoles.

Plusieurs initiatives ont été mises en place pour promouvoir l'agroécologie en France. Par exemple, le réseau des fermes Dephy regroupe des agriculteurs engagés dans la réduction de l'utilisation des pesticides, a été créé en 2011. De plus, des formations en agroécologie sont proposées dans de nombreuses écoles d'agriculture en France.

Il reste, malgré cela, des défis à relever pour généraliser l'agroécologie en France. Les agriculteurs qui souhaitent se convertir à l'agroécologie rencontrent encore des difficultés pour obtenir des financements et des aides.

De plus, la transition agroécologique peut nécessiter des changements importants dans les pratiques agricoles. Ce qui peut être difficile pour certains agriculteurs.

En somme, l'agroécologie est de plus en plus reconnue comme une alternative viable à l'agriculture conventionnelle en France.

En France, quatre villes se détachent particulièrement pour leurs mesures en faveur d’un environnement vert pour leurs habitants : Grenoble, Paris, Strasbourg et Besançon.

À Grenoble : la municipalité a mis en place de nombreuses actions en faveur de la réduction de l'empreinte écologique de la ville comme le développement des transports en commun et des pistes cyclables, ou encore la végétalisation des espaces publics.

À Paris : la capitale française s'est engagée pour la neutralité carbone d'ici 2050.Elle a développé des politiques ambitieuses comme la piétonnisation des voies sur berge ou la réduction de la place de la voiture.

À Strasbourg : la municipalité mène une politique active de végétalisation de l'espace public et de préservation de la biodiversité. Cette ville a même été  labellisée « capitale française de la biodiversité » en 2017.

À Besançon : la politique environnementale de la ville est reconnue au niveau national, avec des actions fortes sur l'alimentation durable, les énergies renouvelables et la qualité de l'air.

Il existe bien d'autres villes pionnières dans ce domaine en France, mais celles-ci figurent régulièrement parmi les municipalités citées pour leurs politiques environnementales ambitieuses.

Au niveau mondial, de nombreuses villes mènent des politiques ambitieuses pour le climat : Copenhague (Danemark) et Vancouver (Canada) figurent parmi les municipalités les plus vertueuses en matière de politiques environnementales, comme le souligne une étude publiée en septembre 2023 par le C40, le réseau de villes pour le climat.

À Copenhague, le conseil municipal a relevé en 2023 son objectif de neutralité carbone, avancé à 2025, soit 25 ans plus tôt que le précédent calendrier. Grâce à des investissements massifs dans les énergies renouvelables issues de l'éolien et du solaire, le chauffage et l'électricité des foyers danois sont aujourd'hui produits à 93% de manière décarbonée. Le réseau de transport public très développé, avec ses lignes de métro et de train régional, a permis de diviser par deux les émissions du secteur des déplacements entre 2010 et 2020.

À Vancouver, l'administration municipale vise une baisse de 53% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport à leur niveau de 2007. Pour y parvenir, la ville mise sur une réduction de l'usage de la voiture au profit des mobilités douces. Avec plus de 200 km d'itinéraires cyclables sécurisés. Vancouver est devenue, en 2023, la ville nord-américaine où le vélo est le mode de déplacement le plus utilisé pour les trajets domicile-travail.

Ces politiques volontaristes sont menées au niveau local en s'appuyant sur les énergies renouvelables et les mobilités décarbonées. Elles démontrent qu’il est possible de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, même pour des grandes agglomérations.

La reforestation et la préservation des écosystèmes naturels sont reconnues comme des leviers essentiels dans la lutte contre le réchauffement climatique. En absorbant le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, les forêts jouent un rôle majeur dans la régulation du climat. Or, la déforestation massive menée ces dernières décennies a entraîné la disparition d'importants puits de carbone.

Au-delà de leur capacité de stockage du carbone, les forêts et zones humides jouent également un rôle essentiel de régulation du climat local en influant sur les températures et les précipitations. Leur préservation est donc indispensable pour limiter les impacts du dérèglement climatique, comme les vagues de chaleur ou les sécheresses. Protéger les écosystèmes permet aussi de préserver la biodiversité et les services écosystémiques sur lesquels l'humanité repose.

Selon un rapport du GIEC publié en 2023, restaurer les écosystèmes dégradés et stopper la déforestation permettraient de compenser jusqu'à 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De nombreux projets de reforestation voient donc le jour un peu partout dans le monde. L'Union européenne s'est fixée comme objectif de planter trois milliards d'arbres d'ici 2030.

Ainsi, replanter des arbres et préserver les milieux naturels sont des leviers d'action complémentaires aux efforts de décarbonation des énergies et des transports pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.