7 bienfaits de la MUSIQUE (comme langage universel)

L’influence des musiques étrangères sur la musique française constitue la preuve la plus évidente que la musique est un langage universel. Ainsi, dès le début du XX^ème siècle, les mélodies américaines ont supplanté progressivement, et en grande partie, les musiques populaires françaises. Ce fut le cas, en particulier, à la suite des guerres mondiales : pour le jazz après la Première Guerre mondiale et pour le rock après la Seconde Guerre mondiale. De même, depuis plusieurs décennies, on  constate l’influence du rap américain et de la musique africaine et orientale, sur les goûts des jeunes européens, notamment en France.

Cet universalisme de la musique se retrouve, aussi, au niveau des musiciens, où des artistes de milieux culturels divers, de traditions musicales variées et originaires de pays différents. Ils peuvent jouer ensemble, parfois sans même parler la même langue. De la même façon, dans les festivals et les concerts de musique, les spectateurs se mettent à danser sur les rythmiques de chansons dont ils ne comprennent, souvent, même pas les paroles.

Les sons, les mélodies, les rythmes musicaux sont les déclencheurs de ces manifestations publiques de communion contagieuse et de joie générale, mais aussi de la célébrité planétaire de certains groupes dont, souvent ,la plupart des fans ne parlent pas la langue.

La musique est aussi un langage commun à l’humanité dans la mesure où, partout, elle est capable de resserrer les liens familiaux. Ainsi, Selon l'étude Music listening in Families and peer group, parue dans Frontiers in Psychology, la musique joue un rôle central dans le développement social et affectif au sein du cadre familial.

Selon les conclusions de cette étude, il s’avère que les relations parents-enfants sont meilleures chez les familles partageant une activité musicale, que ce soit une pratique d’un instrument, du chant, voire, tout simplement, le fait d’écouter de la musique ensemble ou de discuter de ses mélodies et chansons préférées. 

Cette étude est d’autant plus significative qu’elle est une des rares à avoir étudié l’influence de la musique sur les relations familiales dans les milieux culturels de plusieurs pays. Cette recherche s’est basée sur des données transversales, c’est-à-dire recueillies dans des cultures différentes. Ainsi, les observations ont été menées sur 760 jeunes habitant aux Philippines et au Kenya (deux sociétés collectivistes) et en Nouvelle-Zélande et en Allemagne (deux sociétés individualistes). Les chercheurs ont remarqué que, quels que soient les pays et le type de culture, l’écoute de la musique améliorait notablement la qualité des relations familiales, renforçait la cohésion au sein de ces familles et le bien-être de ses membres.

La musique peut aussi servir de langage universel dans la mesure où elle joue un rôle dans l’apprentissage et le développement des capacités cognitives dans de nombreuses disciplines scolaires, universitaires ou dans tous les secteurs où il est important de développer ses connaissances.

L’encéphale a, en effet, une grande importance dans le domaine de la créativité musicale. Ce qui peut avoir des répercussions sur le développement des capacités cognitives. Ainsi, selon une étude menée par les chercheurs du Centre de neurobiologie de Californie, sur des enfants de 2 à 4 ans, ceux qui suivaient des cours de chant et de piano avaient une meilleure perception spatiale de leur environnement que ceux n’ayant pas eu d’éducation musicale.

De même, Emmanuel Bigant, directeur du LEAD (Laboratoire d’études de l’apprentissage et du développement) au sein du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à l’université de Bourgogne, souligne, dans le livre Les Bienfaits de la musique sur le cerveau, que les disciplines musicales ont une importance fondamentale dans le développement de la sphère cognitive.

Si vous avez trop de stress de façon permanente ou ponctuelle, sachez que, plutôt que de vous précipiter sur des antidépresseurs et autres anxiolytiques, vous pourriez, d’abord, essayer la musique pour vous débarrasser de ce mal du siècle.

En effet, plusieurs études, menées dans différents pays ont démontré l’influence bénéfique de la musique sur le stress, les états anxieux et les angoisses. Ainsi, dans un article publié par l’université McGill au Canada en 2013, intitulé « La neurochimie de la musique », les professeurs Levitin et Chanda ont fait écouter de la musique relaxante aux participants. Il s’est avéré que celle-ci était plus efficace que la prise d’une médication chimique pour réduire l’anxiété. Les chercheurs ont mis en évidence le fait que, quels que soient les individus, l’écoute musicale réduisait le taux de cortisol dans l’organisme. Or cette hormone joue une rôle capital dans l’apparition du stress.

La découverte de cette propriété anti-stress de la musique s’inscrivait dans le cadre plus large d’une recherche sur les effets neurochimiques de la musique sur la régulation de l’humeur, le stress, l’immunité et les relations sociales. Suite à cette étude, les auteurs préconisèrent l’emploi de la musique comme outil thérapeutique dans le cas des troubles de l’anxiété et du stress et des états anxiogènes. Ce qui poussa à l’utilisation de cette pratique dans de nombreux pays et milieux différents avec une grande efficacité.

De nombreuses études menées dans le monde ont démontré l’influence de la musique sur les motivations. Ainsi, dans un article scientifique paru dans The Sport Journal, « Music in Sport and Exercise », les auteurs soulignent le rôle de la musique sur la motivation, notamment des sportifs, quels que soient leur pays et leur origine culturelle.

Les observations furent faites durant le marathon de New York. En effet, en 2007, les organisateurs  voulurent bannir la musique chez les concurrents. Or la majorité d’entre eux bravèrent cette interdiction… quitte à se faire bannir de la course, car ils avaient besoin de leurs musiques préférées pour être performants. Des observations sur d’autres compétitions sportives dans le monde ont abouti à la même conclusion sur le lien entre la musique, les motivations et les performances des sportifs.

Selon la même étude, la musique joue un rôle capital, non seulement sur la performance physique des sportifs, mais, aussi, sur leur préparation aux compétitions, sur la répartition des efforts, sur la synchronisation des mouvements, l’acquisition de nouvelles techniques et la régulation du flux nerveux ! La musique aurait, ainsi, une fonction de diversion en aidant à surmonter la démotivation, notamment au cours des épreuves sportives. Grâce à l’écoute musicale, le sportif conserve un état d’esprit positif qui l’incite à poursuivre son effort, voire à l’intensifier et à ne pas abandonner son entraînement ou la compétition.

Il s’avère, selon de nombreuses études scientifiques, que, quel que soit l’endroit du monde ou la culture, la musique a la vertu de diminuer l’intensité et le ressenti de la douleur. En effet, le cerveau traite les sons de la même façon d’un bout de la planète à l’autre. Il existe, selon les psychologues et les musicologues, des invariants cognitifs, autrement dit des façons identiques de traiter les sons chez tous les êtres humains. Cette similitude de traitement musical repose sur le fait qu’il existe aussi des invariants musicaux, c’est-à-dire des structures musicales que l’on retrouve dans pratiquement toutes les cultures.

Cette portée universelle des sons expliquerait que les principes de la musicothérapie soient universellement utilisés et aient des effets sur la douleur partout dans le monde. Ainsi, Fabien Maman (bio-énergéticien, musicien, compositeur, acupuncteur…) a développé une méthode appelée thérapie sonore vibratoire qu’il enseigne dans son institut,Tama-Do, en Californie. Musicien de formation, il s’est initié, pendant plus de trente ans, à de nombreuses méthodes thérapeutiques, comme la bioénergétique et l'acupuncture, en remarquant, progressivement, l’impact qu’avaient les sons sur le corps humain. Il s’aperçut que, peu importait l’origine de la personne, placer des diapasons sur les endroits douloureux permettait de faire disparaître les douleurs. Ses expérimentations ont abouti, au bout de sept ans, à la création de sa fameuse thérapie sonore vibratoire.

Il existe, aussi, d’autres études scientifiques dans différents pays du monde, concernant cette faculté universelle thérapeutique des sons. Ainsi, on peut citer une méta-analyse américaine, Music for pain relief, qui a passé en revue trente-et-une études menées à travers tous les États-Unis, pays possédant une diversité ethnique parmi les plus importantes au monde. Selon les conclusions des chercheurs, l’écoute musicale jouerait un rôle analgésique non négligeable dans la réduction des douleurs, notamment chroniques et post-opératoires.

S’il y a bien une catégorie de la population sur laquelle il est particulièrement probant de tester la faculté de la musique à être un langage universel, c’est bien celle des nouveaux-nés. Les bébés arrivent au monde dépourvus de tous conditionnements. Il est, ainsi, possible, de vérifier, à l’état brut, les effets de la musique sur l’être humain.

Ainsi, lors d’une expérience menée à l’Université de Montréal en 2015, trois chercheuses ont étudié l’influence de la musique sur trente bébés de six à neuf mois. A cet âge, on ne possède pas les capacités mentales et motrices pour exprimer l’influence de la musique sur son corps, comme on le fait plus tard, par des gestes tels que taper du pied, danser, remuer la tête ou battre la mesure. On leur a fait écouter plusieurs types de musique et de sons : des phrases enregistrées simples, en langage « bébé » et adulte, et de la musique turque pour bébés qui ne leur était en aucun cas familière, ni par les rythmes ni par les mélodies ! Ensuite, les chercheuses ont observé leur comportement, notamment le temps pendant lequel ils restaient calmes, car la patience et l’immobilité ne sont pas les vertus premières à cet âge ! Ces scientifiques ont constaté qu’en entendant les paroles enregistrées, les bébés restaient calmes environ quatre minutes et demi, tandis que, sur la musique turque, ils pouvaient se tenir tranquilles près de neuf minutes en moyenne, soit deux fois plus longtemps ! Ensuite, en leur faisant entendre des chants pour enfants enregistrés par des mères dans leur propre langue (en l’occurence le français), l’équipe de chercheuses a constaté les mêmes effets calmants sur les bébés qu’avec la musique turque. Leur conclusion est que les chants pour bébés, quelle que soit la langue utilisée, exerce une influence fondamentale sur la maîtrise des émotions dès le premier âge !