Les 7 choses à faire (ou ne pas faire) dans votre jardin en novembre
C’est le début des vacances pour les jardiniers… L’hiver, on fait comme la terre : on se repose !
Le problème pour la rubrique est qu'il n'y a plus grand chose à faire ! Ou à ne pas faire !
Du coup, on va retourner un peu en cuisine, visiter les alentours, et vous dire …rendez vous en février !
1 | Semer les petits pois et les fèves |
Mais attention uniquement pour le Sud et le Sud Ouest. C'est notre privilège ! En fait, ce semis précoce permet d'obtenir des plants forts, moins attaqués après, dit-on, par les pucerons. Vérité ou légende ? A vérifier !
En petits pois, ne semez que des variétés à grain lisse ; celles à grain ridé craignent trop le froid. Pour ces deux légumineuses (ou fabacées), même écartement entre les lignes : 40 cm (60 cm pour les pois à rames). Sur la ligne, semez les pois tous les 2/3 cm et les fèves tous les 10/15 cm.
Faut-il pailler ? En 2015, j'ai voulu pailler dès la réalisation du semis. Erreur funeste ! les petits pois ont pourri du fait de l'humidité. Cette année, je vais pailler quand les plants auront une quinzaine de cm pour assurer une petite protection contre le froid.
2 | Ramasser « ce qui traîne » |
Je suis souvent désolée de voir que beaucoup de mes voisins des jardins familiaux ne viennent plus après le 15 septembre et laissent pourrir leurs derniers légumes. Or, j'ai pu me nourrir tout le mois d'octobre avec les derniers haricots, tomates, aubergines, poivrons etc. Aujourd'hui, il reste encore des betteraves que je laisse en terre pour les ramasser au fur et à mesure, des blettes, de la ciboulette et du persil….plus les pommes de terre rangées dans les WC !
Si vous avez encore de la place au congélateur, il vous faut y ranger des petits paquets de ciboulette, persil et feuilles de blettes crues. En cuit, le reste de blettes cuisinées à la provençale. La recette ! Côtes et feuilles coupées fin, fin, fin comme toujours, jetées dans la poêle avec bien sûr son huile d'olive. Vous rajoutez de l'ail, la sauce de tomates que vous avez mis en semi conserve (cf. août et septembre) et du persil.
J'ai aussi ramassé toutes les tomates vertes et cuisiné du chutney en atelier enfants. La recette, je l'ai prise sur internet marmiton, version vinaigre de cidre. J'ai remplacé bien sûr le piment de Madagascar par le piment d'Espelette ! Très bon et des cadeaux de Noël en perspective.
3 | Finir de préparer les plates bandes |
Elles ont tout intérêt à être prêtes début décembre, ce qui veut dire relevées, amendées, travaillées et recouvertes de paille(cf. rubrique octobre). Cette année, je vais prendre plus de temps pour aller ramasser des taupinières, en particulier en terres sableuses. Cela va me permettre de relever un peu plus certaines plates bandes et d'aider des cultures en difficulté. Je pense surtout aux fraisiers qui souffrent d'un sol trop humide. L'apport de sable devrait réchauffer le sol et diminuer la tendance aux feuilles tachetées et rousses. Je vais aussi apporter du sable aux plates bandes destinées aux semis en pépinière de mai (fleurs et légumes à repiquer). La terre en sera plus souple et plus chaude également.
4 | Planter les oignons et l'ail |
Quand on dit « planter », il s'agit de bulbes pour les oignons (blancs et jaunes), et de gousses pour l'ail (blanc et violet). Lignes écartées de 30 cm et un bulbe ou une gousse tous les 8/10 cm. Un peu profond et la pointe en haut. Planter des bulbes à l'automne est à priori une bonne chose, car l'hiver permet l'enracinement et une fois encore la résistance.
Mais l'hiver dernier, j'ai malgré tout loupé les oignons, pour des raisons non identifiées ! Donc, je vais moins planter de bulbes maintenant et compléter par des plants en fin d'hiver. Pour l'ail, je les destine uniquement à la production d'aillet, c'est à dire la plante avant la formation du bulbe, dans la pure tradition Sud Ouest. D'une part, l'ail mature est difficile à réussir et d'autre part , l'aillet est un régal. Nous en reparlerons !
5 | Arracher et ranger |
C'est le moment de finir d'arracher tous les plants épuisés (tomates, poivrons, haricots..). S'ils sont malades, comme presque toujours les tomates, ne les mettez pas dans le composteur ni chez le voisin. Jetez les dans un coin ou faites les brûler, ce qui n'est pas évident à cette époque ! Rangez aussi les piquets hors pluie et le tuyau d'arrosage. Vous retrouverez tout en parfait état au printemps.
6 | Mitonner un pot au feu |
Fini les légumes verts d'été, fini le tian de légumes. Il est temps de prendre la grande cocotte en fonte au fond du placard, de la remplir d'eau froide (environ quatre litres) et d'ajouter de 1kg de viande de bœuf en un seul morceau (joue, gîte, pelaron), 300g de plat-de-côte, un tendron de veau, un bouquet garni, une branche de céleri et un oignon (pelé) piqué de quelques clous de girofle.
Portez à ébullition et laissez cuire trois heures à petit bouillon. Écumez. Laissez refroidir et placez la cocotte au frais jusqu'au lendemain (le réfrigérateur si vous avez la place ou le rebord de la fenêtre, le balcon, le garage...)
Enlevez la graisse qui s'est figée à la surface et remettez la cocotte sur le feu en portant à ébullition. Ajouter les tronçons d'os à moelle et laissez cuire 20 minutes à petit bouillon (au moins un ou deux pour la saveur gourmande même si vous n'en mangez pas).
Pendant ce temps, épluchez 8 pommes de terre, 4 ou 5 carottes, 4 navets, raccourcissez et nettoyez 4 à 5 poireaux au ras du vert. Ne coupez pas les légumes en morceaux.
Ajoutez les carottes, les navets et les poireaux et laissez cuire 20 minutes avant d'ajouter les pommes de terres (entières), du sel et du poivre à votre convenance.
Quand ces dernières sont bien cuites, vous pouvez servir dans des assiettes creuses avec de la moutarde, du gros sel et des cornichons pour les amateurs. Le bouillon est très agréable à boire dans un petit bol. Pour les retardataires, pas de souci. Stoppez la cuisson, ce plat peut tout à fait se faire réchauffer à la dernière minute.
N'hésitez pas à garder le reste de bouillon et de légumes pour en faire une excellente soupe. Le pot au feu, c'est deux plats en un... la seule difficulté est d'avoir une cocotte assez grande pour tout y mettre et penser à faire cuire la viande la veille.
7 | Aller à Loupiac les 25 et 26 novembre |
Ce sont les journées gourmandes Loupiac et foie gras. Le Loupiac, c'est un liquoreux de la rive droite de la Garonne qui, peut -être moins connu que le Sauternes, a l'avantage d'être plus abordable en prix.
Le principe : un producteur de foie gras associé à un château. El le foie gras des Landes, on ne le présente plus !
Au final, 18 châteaux et 18 fermiers landais. Sans oublier les expositions, les animations de bouche, les découvertes œnologiques, le restaurant éphémère et le show avec trois chefs d'Aquitaine de renom :
Franck Angelaud - Restaurant « Le Cohé » à Pessac
Didier Bergey - Restaurant « L’Entrée Jardin » à Cadillac
Jacques Belot - Restaurant « Au Vieux Logis » à Saint Loubès
Miam ! N'hésitez pas : une belle sortie en perspective.
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