7 choses à savoir sur les troubles Dys

La Fédération Française des Dys a répertorié différents types de TSLA : 

- Les troubles développementaux de la parole et du langage, communément appelés dysphasies. Ils se manifestent par des difficultés dans la production (expression) et la réception (compréhension) du langage, dans les domaines de la phonologie (sons de la parole), du lexique (vocabulaire), de la syntaxe (grammaire) et/ou de la pragmatique (usage en contexte).

-Les troubles développementaux de la Coordination, communément appelés dyspraxies. Ils sont caractérisés par un retard significatif de l’acquisition des compétences dans le domaine gestuel fin et /ou global dans le cadre d’un trouble de la coordination du geste. Ils se manifestent par de la maladresse, de la lenteur, et une faible précision de la performance motrice.

- Les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), caractérisés par un tableau persistant (au moins 6 mois) d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui a un impact négatif direct sur le fonctionnement scolaire, professionnel ou social. 

- Les troubles développementaux des apprentissages : troubles spécifiques de la lecture (dyslexie) : les difficultés se manifestent dans les compétences liées à la lecture : la précision de la lecture de mots, la fluence, et/ou la compréhension en lecture.  

- Les troubles spécifiques de l’expression écrite (dysorthographie) : les difficultés se manifestent dans les compétences liées à l’écriture : l’orthographe, la grammaire, la ponctuation, l’organisation et la cohérence des idées à l’écrit. 

- Les troubles spécifiques des mathématiques (dyscalculie) : les difficultés se manifestent dans les compétences liées aux mathématiques : les représentations du nombre (analogique, verbale, arabe), la précision et la fluence du calcul mental (utilisation de faits arithmétiques et stratégies), et/ou le raisonnement mathématique.

Les enfants atteints de troubles « dys » sont souvent repérés lors de leur entrée en maternelle (pour le langage oral ou le geste) ou en primaire (pour le langage écrit).Dans tous les cas de troubles « dys », un bilan est capital et sollicite plusieurs professionnels : orthophoniste, neuropsychologue, psychologue clinicien, psychomotricien, ou encore ergothérapeute. 

Cette démarche permettra à l’enfant, si besoin, de bénéficier d’un soutien approprié, voire d’un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation), et aidera son entourage à comprendre que ses difficultés scolaires ne sont pas liées à une quelconque forme de paresse ou à un manque de travail.

Une enquête exclusive réalisée par OpinionWay « Les Français et la dyslexie », à l’occasion de la dernière journée mondiale des Dys en 2022, a révélé que si la dyslexie est largement connue, quelques idées reçues demeurent. 

Parmi les idées reçues sur le sujet : la guérison possible de la dyslexie, son lien avec les méthodes d'apprentissage de la lecture, l'association entre dyslexie et retard mental ou encore l'aspect uniquement infantile du trouble. 

Si 81 % des personnes interrogées ont entendu parler de la dyslexie, 84 % disent ne rien savoir à son sujet.L’enquête dévoile également que 53 % des parents souhaitent le renforcement des campagnes de détection, dès le plus jeune âge, de la dyslexie.

Souvent moqués, mis à l’écart, victimes d'humiliations pouvant aller jusqu'au harcèlement, de nombreux enfants « Dys » vivent un véritable « enfer » en milieu scolaire. 

Selon une étude de la Fédération française des dys (FFDys), réalisée en mai 2019 auprès de 1 500 jeunes, 60 % ont déclaré être victimes de harcèlement et de violences à l’école. 

Les auteurs ? Principalement des élèves ou groupes d'élèves (60 %) mais également des adultes (53 %). Des comportements qui entrainent des conséquences parfois dramatiques comme la phobie scolaire, la dépression, voire le suicide...

Du côté de la littérature jeunesse, les éditeurs publient de plus en plus de livres pour les enfants dyslexiques. 

Ces livres proposent différents aménagements, notamment des interlignes plus grands, des lettres plus espacées, des majuscules en gras en début de phrase, une police d’écriture adaptée, et un texte aligné uniquement à gauche pour permettre aux enfants de mieux se repérer. 

Parmi les collections conçues spécialement pour les enfants DYS, on peut citer la collection « dyscool » chez Nathan, « Colibri » chez Belin, « Premières lectures faciles » et « Premières lectures progressives » chez Hatier jeunesse, « Mes premières lectures en lecture aidée » chez Magnard jeunesse, « DOCU DYS » et « 1 2 3 dyslexie » chez Fleurus, « Le Club des DYS – Castor poche » chez Flammarion et « J’apprends à lire avec les Grands Classiques – Dys » chez Hachette.

Parmi les personnalités emblématiques atteintes d’un ou plusieurs troubles « dys », on trouve de nombreux écrivains, comme Gustave Flaubert, Agatha Christie, Jules Verne, ou Daniel Pennac, mais aussi des hommes politiques comme l’ancien premier ministre britannique Winston Churchill, John Fitzgerald Kennedy et Georges Bush. 

On peut également citer le réalisateur Steven Spielberg, le scientifique Thomas Edison, l’industriel Henri Ford ou encore Albert Einstein. Le grand chercheur Louis Pasteur, chimiste et physicien français, malgré sa dyslexie, a révolutionné le monde de la médecine avec un vaccin contre la rage.

Du côté de la royauté, nous retrouvons Charles III d’Angleterre et son fils Harry, ainsi que Carl Philip de Suède.

Depuis son lancement en 2007, la Journée Nationale des Dys mobilise de nombreuses familles, des associations comme la Fédération française des Dys et des professionnels de toute la France. 

La 17^ème édition de la Journée Nationale des Dys s'est déroulée le 14 octobre 2023 partout en France sous le thème « Je suis « Dys »… et plus tard je ferai quoi ? ». 

Au programme : des actions d’information et de sensibilisation. Parmi les événements organisés à Paris, le témoignage de Nathalie Baye qui racontera son parcours en tant que comédienne et Dys, à la cité internationale universitaire. 

Grâce à cet événement, la dyslexie, la dyspraxie ou la dyscalculie sont désormais mieux connus du grand public et ces troubles cognitifs de mieux en mieux repérés.