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7 conseils pour avoir (enfin) confiance en soi.

Faire Par Hervé Resse 27 mai 2019

7 conseils pour avoir (enfin) confiance en soi.
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S’il est un sujet où fleurissent les bons conseils, les techniques à connaitre, les astuces et les invitations au(x) changement(s), c’est bien celui-ci ! Et pourtant, le manque, voire l’absence de confiance en soi, sape toujours le moral et la vie quotidienne de nombre d’entre nous…

Un constat ? En fouillant les « unes » du mensuel Psychologies Magazine, je trouve, sur cinq années, au moins quatre couvertures invitant à attaquer cet Everest du développement personnel, par toutes les faces imaginables. Sans rien dénigrer de leurs contenus très souvent pertinents, constatons d’abord qu’on tient là ce que tout journaliste appelle « un marronnier » : LE bon sujet, qui marche à tous les coups (mal de dos, pervers manipulateurs, boom de l’immobilier, pouvoir des francs-maçons, etc…) 

D’où cette déduction : il ne suffit pas de lire de bons conseils pour se voir tirer d’affaire comme par magie. Si c’était aussi simple, si l’enjeu consistait juste à mettre en œuvre, en mode « Yaka », « Yapuka », « Ysuffide », les coachs, conseils, thérapeutes de toutes chapelles mettraient leur clé sous la porte, et Psychologies Magazine devrait se trouver d’autres marronniers. 

Ce sujet de la confiance en soi, ou plus précisément son déficit, manque, voire son absence tenace et têtue, constitue un vertigineux problème. Il peut hanter et saboter tous les registres de notre existence : vie professionnelle, ambitions personnelles bloquées ou contrariées par nous-même, confirmant alors le sentiment d’échec… Ce qui renforcera le mépris ou désamour de soi. Par suite, l’harmonie affective, la capacité à vivre des relations amoureuses (et sexuelles) épanouies, la bienveillance à l’égard de soi-même, s’en trouveront également dégradées. Naturellement, l’enchaînement terrible fonctionne tout aussi bien dans l’autre sens, et pour tout dire, aboutit à un magnifique cercle vicieux dont on désespère de sortir un jour.

On tente parfois de s’en consoler en affirmant que « le bonheur » est un concept illusoire, une utopie. La preuve ultime que nous ne sommes « en fait » que des occidentaux gâtés qui tels des enfants-rois capricieux n’en ont jamais assez… Hmmmm… Chacun de nous, philosophe ou non, aspire quand même à jouir d’un épanouissement de l’être, si relatif qu’il soit… Non ?

Voulez-vous une confidence ? Écrivant ce texte, je m’attaque une énième fois à ce qui constitue LE noyau dur de ma propre existence. S’il est quelqu’un qui depuis sa plus tendre enfance, manque d'estime de soi et de confiance, c’est bien votre serviteur, malgré le volume d’articles et bouquins lus sur le sujet. Et je le redis, souvent pertinents et riches de sagesse… Je m’autorise pourtant à en parler. Car contrairement au conseil financier, où l’on peut douter qu’un type ruiné par ses propres placements fût digne de confiance pour s’occuper des nôtres, il en va autrement du « développement personnel » : le canadien Jean Monbourquette a même écrit tout un ouvrage sur le sujet, joliment intitulé « Le guérisseur blessé ». Il y explique que précisément, aider autrui à changer, et réussir le même changement pour soi, sont deux affaires parfaitement différentes.

Et je rends ici hommage à ce coach génial et ami très cher, Pierre Blanc-Sahnoun, qui par le passé, en deux conseils de lecture, m’a davantage apporté que mes deux parents en vingt et quelques années « d’élevage ». 

Donc, mille et un ouvrages sur le sujet, regorgent de suggestions et promesses pertinentes… qui ne nous aident pas pour autant à changer. Aborder alors le sujet à rebours…  Identifier 7 ennemis, obstacles, boulets, qui entravent notre progression vers une confiance relative, et 7 attitudes qui à l’inverse pourraient y contribuer ?

1 Confiance en soi : L’adversaire est en nous-même

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Nous avions déjà évoqué ici les personnalités troubles, difficiles, voire dangereuses, qui savent si bien polluer nos environnements immédiats, et en conséquence nous fragiliser. Ceux-là existent bel et bien, mais ne sont jamais si nombreux qu’on croit. Or ! S’ils savent si bien nous dérouter, nous perturber, nous déstabiliser, c’est d’abord qu’ils ont repéré en nous cette fragilité, ce doute sur ses propres compétences, qualités, mérites… Ceux que nous avons toutes les peines du monde à identifier, et surtout à nous approprier, pour avancer vers le mieux. 

Quelles qu’en soient les raisons initiales (auxquelles pourrait répondre une cure psychanalytique, mais prévoyez dix ou quinze ans avant d’en tirer un éventuel profit), c’est d’abord en nous-même que se cache le saboteur en chef, celui qui pousse à nier, dénigrer nos petits (ou grands) talents. Comprenons-nous. Nous ne sommes pas QUE ce saboteur, nous avons nos mérites. Mais nous sommes AUSSI et PARFOIS notre adversaire. Et il est différentes manières de lui être soumis. 

Rappelons ici la géniale parole du cher Johann Wolfgang Von Goethe. Elle résume tout : « C’est un grand défaut que de se voir mieux que l’on n’est, et de s’estimer moins qu’on ne vaut ». Pour le dire autrement, ceux qui ont une très haute, trop haute, idée d’eux-mêmes souvent nous sont insupportables. Mais l’excès de modestie, la tendance systématique à se dévaluer, se dévaloriser, est aussi condamnable qu’un orgueil immodéré, sans bornes. Si tous les guides invitent à adopter un regard positif sur la vie, n’y voyons pas qu’une vulgaire méthode Coué. Plutôt l'invitation à oublier ce regard toujours négatif sur nous-même : entre deux pôles extrêmes opposés, il y a l’immensité des possibles raisonnables.

2 Confiance en soi : Clouer le bec aux saboteurs

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Le saboteur en nous connait tous les moyens capables de nous désarçonner. Certains relèvent de principes conscients, d’autres inconscients. Nous pouvons par exemple nous imposer des critères de réussite tellement élevés que nous resterons toujours incapables de les atteindre. 

Nous pouvons valoriser (et envier) la réussite chez l’autre à un point tel, que par comparaison nous nous jugerons toujours inférieur. Nous pouvons aussi prendre le parti d’en rire, manière croyons-nous de nous consoler, alors qu’il s’agit en réalité de nous dévaloriser sur un mode ironique, sarcastique. Nous croyons faire ainsi preuve d’humour? Pas que… Parmi les nombreux psys que j’ai eus face à moi, je rends hommage à Lisa Letessier, qui mit un jour le doigt sur un de mes mécanismes diaboliques préférés : il y a, me lança-t-elle l’air de rien, une très nette différence entre l’auto-dérision et le dénigrement de soi. Elle ne sait probablement pas le bien que m’a apporté cette simple phrase, sur le long terme. Baissons le volume, quand reviennent ces petites musiques qui peuvent devenir bande-son de nos errances. On les entend tantôt en mode tragique ou mélodramatique (je suis bon à rien, « mauvais à tout »), ou comique (ah la la, ce que je suis nul, j’en ris moi-même). Le saboteur intérieur est d’une créativité redoutable, qu’il exprime sur tous les tons. Est-ce par masochisme ou détestation de soi qu’on l’écoute ? 

Arrêtons simplement de nous poser cette question !

3 Confiance en soi : Se reconnaître dans le regard des autres

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Il ne s’agit pas (voir point n° 1) d’absorber sans réserve les compliments du premier venu, de n’importe qui. On sait bien, pour le dire avec les mots de La Fontaine, que « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ». En revanche, il est indéniable qu’existent autour de nous bien des personnes qui dans leurs compliments sont simplement sincères, bienveillants. Le problème est que nous peinons à les entendre, donc à retenir et nous approprier les messages qu’ils envoient. Peut-être par excès de méfiance : chercherait-il à me séduire ? à gagner ma confiance pour me flouer ensuite ? Est-ce hypocrisie ? Peut-être pensons-nous ainsi sous l'effet d’une modestie de surface, masquant en réalité un orgueil mal orienté : « je sais mieux que cette personne ce qui est bon ou bien, et je sais bien mieux qu’elle, à quel point j’en suis loin ». 

Aller vers la confiance reviendrait alors à se considérer soi-même comme un puzzle, dont chaque message bienveillant sera reçu, cessera d’être perçu comme inadapté, pour devenir une pièce du puzzle. Pièces qui devront au fil des expériences être réunies pour offrir une image véritable. 

Quand dix personnes vous reconnaissent une qualité que vous peinez à valider, ces dix personnes ont probablement raison et vous pas, quoi que vous en pensiez. Ne serait-ce qu’au plan statistique. Si vous peinez à vous reconnaître tel que vous êtes, apprenez à vous reconnaître dans le regard de ceux qui vous offrent une image positive de vous-même. Ils ne le disent ni par duplicité, intérêt, hypocrisie. Simplement parce qu’ils le pensent, et ont simplement envie de vous le faire savoir. Entendez, Écoutez. Retenez…

4 Confiance : Hier ne revient pas, demain commence aujourd’hui.

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Les pessimistes ont réponse à tout. Notamment, ils savent mieux que tous les autres à quel point il est DÉJÀ trop tard. Trop tard pour réussir, trop tard pour s’épanouir, trop tard pour devenir celui qu’on aurait tant aimé être. C’est parfois vrai : on ne devient pas Lionel Messi, Jimi Hendrix, ou Arthur Rimbaud, à quarante ou cinquante ans. Mais d’une part, s’imposer de tels modèles comme objectifs ne peut qu’épuiser par avance, (voir point n°2). D’autre part il est certain que toute réussite repose sur un apprentissage, et que nos dispositions, physiologiques, psychologiques, mentales, voire cérébrales, ne sont plus les mêmes à mesure que notre temps s’écoule. Mais vivre dans le passé revient à vivre dans le regret (ou le remords), et donc à se fustiger (retour au point n°1). Il y a des formules évidentes qui parlent à certains : « Ta deuxième vie commence lorsque tu comprends que tu n’en as qu’une ». Et qui à d’autres semblent une tarte à la crème, idée niaiseuse, juste bonne pour les niaiseux, les bisounours, les benêts. 

A ceux-là (dont je suis, hélas, à mes heures), rappelons la fameuse formule de Michel Audiard : « Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche ». Par quelque bout qu’on prenne ce sujet, la machine à remonter le temps ne marchera pas. Soit on s’en désole, on s’en lamente : à l’extrême, l’humoriste américain Louis C.K. fait un sketch, hilarant dans l’absurde, sur l’hypothèse du suicide comme solution idéale. Cette solution n’étant pas une option, notez-le bien, nous n’avons pas d’alternative : il faut juste s’y mettre. Just do It ! 

... And DO IT NOW ! ajouterait ce bon vieux Jack Bauer !

5 Confiance en soi : L’entêtement à échouer est diabolique

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Gardons en mémoire cette bonne vieille locution latine : « Errare humanum est, perseverare diablolicum ». L’erreur est humaine, persévérer (dans l’erreur) est diabolique. Le manque de confiance en soi trouve souvent sa source dans notre entêtement à revivre les mêmes erreurs. Les psychologues ont clairement identifié une « compulsion de répétition », qui conduit par exemple une personne à toujours choisir un ou une compagne avec qui elle revivra des problèmes identiques à ceux qu’elle a déjà connus, avec d’autres. Elle n’en est pas pour autant coupable : une femme maltraitée qui le sera de nouveau avec un autre n’est pas pour autant responsable de qu’elle subit. C’est juste qu’inconsciemment, elle demeure attirée par le même type de personnalité, y compris (voire surtout) dans ses côtés toxiques.

Il en va de même de la confiance : nous répétons des mécanismes qui n’ont pas marché, mais nous peinons à en changer. Inconsciemment ou non, nous demeurons convaincus, comme le résumait Paul Waztlavick, qu’il faut « faire plus de ce qui n’a pas marché, en espérant que ça finira pas marcher ». Or ça ne fonctionne pas : la plupart des causes identiques produisent des effets similaires. Les mauvaises solutions sont et resteront inefficaces. La confiance en soi s’acquiert donc en essayant autre chose. Et là se trouve probablement la grande faiblesse de ceux qui manquent de confiance en eux-mêmes. Elle se résume en trois hypothèses :

1. Je ne suis pas apte à fonctionner autrement que j’ai toujours fonctionné (fatalisme)

2. Oui, la remise en cause est nécessaire mais je n’ai pas le courage de m’y confronter (inhibition)

3. Oui, je sais, je vais m’y mettre, mais je ne suis pas encore prêt (procrastination).

Puisque il était question (voir point n°4) de se mettre en route, gardons en mémoire le vers magnifique du poète espagnol Antonio Machado, qui en français dit à peu près ceci : « Voyageur, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant ».  

La confiance se nourrit d’elle-même. 

À condition (voir point suivant) de ne pas se fixer d’objectif impossible, toute tentative d’agir « différemment » de nos dispositions naturelles, produira des effets inédits, bénéfiques pour tout ou partie. Quand bien même l’idéal n’est pas de ce monde !

6 Confiance en soi : Se satisfaire d’avoir fait « de son mieux »

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Le lecteur habitué des manuels de « D.P. » aura reconnu là sans mal le 4ème accord toltèque. Et oui, nous nous répétons. Simplement parce qu’il ne suffit pas de dire une seule fois les choses pour qu’elles se mettent toutes seules en route. Relire également le point n°2. 

Nous avons déjà dit que les quatre accords toltèques, aussi simples soient leurs énoncés, dévoilent leur vraie puissance sitôt qu’on s’applique à les mettre en pratique. Et de ce point de vue, soyons-en convaincu, se contraindre à la perfection est le meilleur moyen de ne pas y arriver. Et mieux ! De n’arriver nulle part. Du moins nulle part où l’on se sentirait satisfait (sinon heureux). Faire de son mieux revient à s’autoriser des temps faibles à côté des temps forts. Pour ces jours où l’on sent qu’on aura du mal à tirer grand-chose de soi-même, qu’on sache se contenter d’un objectif modeste, accessible. Mais qu’on atteindra, et de cela aussi, on se satisfera. Demain ne s’en trouvera probablement pas changé de fond en comble. Du moins notre aptitude à faire (un peu) plus, et (un peu) mieux, s’en trouvera-t-elle renforcée.

7 Confiance en soi : Savoir tirer « des leçons de vie »

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Un de mes meilleurs amis a échoué dans plusieurs entreprises, avant d’en réussir une brillamment. Parce que (selon moi) il a chaque fois su tirer de ses difficultés ce qu’il appelle « des leçons de vie ».  Ses difficultés ne sont jamais considérées par lui comme des échecs. 

Le manque de confiance en soi, ou d’estime de soi, fait songer au fameux tonneau des Danaïdes, ces sœurs condamnées aux Enfers à emplir sans fin un tonneau percé. Ne pas tirer profit des expériences heureuses, oblige encore et toujours à repartir de zéro, et cela devient vite épuisant. De même, Sisyphe doit-il chaque jour et de nouveau pousser jusque au sommet ce lourd et pénible rocher… En sachant qu’il devra demain recommencer. 

Si Albert Camus concluait « qu’il faut imaginer Sisyphe heureux », malgré ou avec le foutu rocher ! c’est peut-être qu’il avait deviné ce que prétendent certains psys : derrière chaque échec ou souffrance durable, se cache un bénéfice secondaire inconscient qu’on en tire. Quelque chose en nous a besoin de cette souffrance, de ce manque, de cette incapacité à réussir. Le mettre à jour est souvent difficile, et la résiderait alors le problème.

Songeons donc alors au Tonneau des Danaïdes. Identifier d'où viennent les fuites, les colmater, les reboucher, et commencer à enfin remplir ce fichu tonneau. 

Résumons à rebours ?

7. Toute leçon de vie qu’on sait tirer, nous aide à avancer. 

6. Toute progression si modeste soit-elle, est un pas vers le mieux.

5. On peut cesser de s’obstiner à échouer.

4. Regarder devant: on ne conduit pas les yeux sur le rétroviseur.

3. Les autres savent souvent mieux que nous percevoir nos talents.

2. Identifions les messages polluants qui nous interdisent d’avancer.

1. Et ayons un peu de tolérance face à nous même. A bas le tyran intérieur !

8 Pour aller plus loin

Oui, il existe mille et un ouvrages sur ces sujets, je vous en propose 5… 

De Christophe André : « Imparfaits, libres et heureux, Pratiques de l’estime de soi » (Ed. Odile Jacob) : Une bible !

D’Isabelle Filliozat : "Fais toi Confiance !" (Ed. Marabout) : une approche grand public, plutôt à destination des parents.

De Sarah Famery : "Avoir confiance en soi" (Éditions Eyrolles) : plus tourné vers la sphère professionnelle.

De Lionel Bellenger : "Développez votre confiance en vous" (Ed. ESF) : format fiches concrètes, outils, astuces.

De l'Institut Montaigne : « Et la confiance, bordel ? » (Librairie Eyrolles) : ouvrage collectif très orienté RH et Gouvernance d’entreprise

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