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Les 7 plus grosses arnaques de l’histoire des crypto-monnaies

Décrypter Par Mickael Maksim 10 décembre 2020

Les 7 plus grosses arnaques de l’histoire des crypto-monnaies
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Les crypto-monnaies sont considérées par certains comme de véritables opportunités compte tenu de leur caractère « décentralisé », indépendant des institutions financières (comme les banques) et leur haut niveau de rentabilité (à travers des consensus privés et des marchés boursiers spécifiques). Pour d’autres, il s’agit plutôt d’un investissement à risque, exposant les utilisateurs novices à des arnaques en tous genres.

Bitcoin, Ripple, Ethereum, Litcoin, Dash… la liste des crypto-monnaies commercialisées aujourd’hui sur internet et les médias sociaux n’en finit pas. Cependant, les arnaques relatives aux actifs numériques enregistrés au cours de ces dix dernières années se comptent également par centaines et pèsent des milliards de dollars. Petit rappel sur les 7 plus grosses arnaques crypto de l’histoire pour sensibiliser les investisseurs potentiels.

1 Arnaques crypto : OneCoin

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OneCoin est une arnaque crypto basée sur un système pyramidal initié par le Dr Ignatova (Bulgare). Se cachant derrière un MLM (Multi Level Marketing), la crypto-arnaque s’est soldée sur la disparition de plus de 3,5 milliards d’euros.

En 2014, la crypto-monnaie OneCoin a été officiellement présentée comme « Le futur Bitcoin Killer », censé enrichir tous les investisseurs sans aucune connaissance du fonctionnement des monnaies numériques au préalable. A cette époque, le Bitcoin était en perte de vitesse en raison des multiples attaques perpétrées contre les plateformes de crypto-échange. C’était donc le bon moment pour lancer son héritier à la tête des altcoins, le OneCoin.

Le système reposait essentiellement sur une campagne marketing bien orchestrée, visant à créer un réseau d’acheteurs et de vendeurs dont les bénéfices seraient payés via l’introduction de nouveaux membres. OneCoin n’était cependant pas une crypto-monnaie et n’avait aucune valeur, puisqu’elle n’est pas basée sur un système de blockchain.

C’est après la disparition subite du Dr Ignatova que les investisseurs de OneCoin ont réalisé qu’ils avaient perdu des milliards de dollars dans cette pseudo-crypto.

2 Arnaques crypto : BitConnect

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Née en 2016 et présentée comme une plateforme à forte rentabilité, avec des bénéfices allant jusqu’à 480% par an, BitConnect (ou BCC) a été une (superbe) arnaque à la Ponzi qui a touché des millions d’investisseurs.

Le système de BitConnect est simple à comprendre : les investisseurs devaient placer des bitcoins sur le compte de la plateforme pour recevoir ensuite d’autres tokens BCC. Ces tokens étaient bloqués durant un laps de temps prédéfini et rapportaient des intérêts journaliers de 1%, pouvant culminer à 480% par an. Le schéma est donc facile et alléchant, mais il y a un « hic », le cours du BCC peut être manipulé par la plateforme, faisant miroiter des gains mirobolants, alors qu’il n’en était rien. 

Comme tous les systèmes de Ponzi, BCC a toujours réussi à tenir les proportions d’intérêt tant que les investisseurs continuaient de placer des BTC sur la plateforme. Cependant, les crypto-influenceurs ont décelé l’arnaque et alerté la communauté. 

Au final, BCC a dû libérer les contrats bloqués et rendre les fonds placés en BCC, avec une valeur par token insignifiante bien évidemment.

3 Arnaques crypto : Token Plus

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Dans le même esprit que Bitconnect, Token Plus est une arnaque basée sur un système Ponzi  promettant des plus-values attractives sur sa plateforme d’investissement. 

Lancée en 2018 en Chine, Token Plus a attiré de nombreux investisseurs (notamment coréens) par son programme de trading géré par des robots, dont personne ne connaissait l’existence réelle et le fonctionnement. Pour y participer, il suffisait donc de miser des fonds et attendre que la machine fasse des bénéfices pour un rendement de 10% par mois. 

Pour entretenir la galerie et prévenir les suspicions autour du projet, qui ne présentait ni documentation ni partenaires officiels, Token Plus a usé d’une politique de communication incisive sur les réseaux sociaux (fausses annonces, échange avec les investisseurs, etc.). L’équipe promettait ainsi que les fonds versés n’étaient pas uniquement utilisés pour participer au programme, mais également pour ériger un écosystème crypto complet comprenant des portefeuilles, les crypto-bourses et bien d’autres.

En quelques mois, les dirigeants de Plus Token ont réussi à engranger plus de trois milliards de dollars et n’ont pas laissé le temps aux investisseurs de comprendre la fraude pour disparaître. Aujourd’hui, les enquêtes sur Token Plus se poursuivent pour retrouver et punir les responsables.

4 Arnaques crypto : Centra Tech

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Centra Tech est une société de crypto-monnaie basée en Floride qui a développé une arnaque autour d’un projet prétendument révolutionnaire. Selon ses dirigeants, il pourrait changer le monde des paiements numériques via l’émergence d’une carte de débit universelle.

Comme à l’accoutumée chez les promoteurs de projet crypto, les responsables de l’équipe ont organisé une Initial Coin Offering (ICO), soit un appel à investissement sur de futurs actifs à fort potentiel. Dans cette perspective, la collecte s’est achevée à 25 millions de dollars grâce à une communication bien rodée, utilisant des termes très techniques et prometteurs : « la première carte de débit crypto multi-blockchain au monde » ou « portefeuille d’assurance intelligent ». 

Centra Tech offrait aux investisseurs la possibilité d’utiliser une carte de retrait et de dépense contenant des crypto-monnaies, directement opérationnelle sur des distributeurs automatiques acceptant VISA et Mastercard. Mais en vérité, l’équipe derrière Centra Tech ciblait les amateurs de monnaies « décentralisées » pour collecter et utiliser leurs avoirs numériques comme des devises, sans intervention de la banque. Centra Tech a même recruté des ambassadeurs de renom comme le champion de boxe Floyd Mayweather ou encore DJ Khaled pour promouvoir le programme sur les réseaux sociaux.  

A la sortie, l’ICO de Centra Tech se révéla être une arnaque en 2017. Après avoir été suivie de près par le FBI, l’affaire déboucha sur un retrait des fonds qui mit fin aux espoirs des organisateurs. Pour le reste, les trois co-fondateurs de Centra-Tech ont été poursuivis par la justice.

5 Arnaques crypto : Quadriga CX

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Quadriga CX était une crypto-plateforme tombée en faillite après la mort présumée de son jeune fondateur, entraînant la perte des clés de portefeuilles contenant plus de 160 millions de dollars d’actifs. Après enquête des autorités canadiennes, et notamment la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, il s’est avéré que la plateforme était un Ponzi depuis le début, qui consistait à financer les investissements des membres à partir des fonds des nouveaux venus. 

L’affaire Quadrica Cx a pris une grande ampleur après la disparition de Gerald Cotten, le PDG de la société en 2018. Avant cela, la crypto-bourse semblait fonctionner normalement grâce à la grande affluence de nouveaux clients venus prêter leurs fonds au système pyramidal. 

La plateforme proposait toutes les fonctionnalités d’un site de crypto-échange standard, avec des menus et paramètres d’achat et de vente, ainsi que des conversions de devises, une fois l’inscription effectuée. Quadriga Cx pouvait être échangé avec d'autres cryptos, comme le Bitcoin, Ethereum, Litecoin, Bitcoin Cash, etc. Cependant, les échanges n’ont été enregistrés que dans le réseau interne et non sur la base d’une blockchain. 

D’après les conclusions de la Commission dans un rapport officiel : « Ce qui s'est passé à Quadriga était une fraude à l'ancienne enveloppée dans la technologie moderne. Il n'y a rien de nouveau à propos du système de Ponzi, des échanges non autorisés avec les fonds des clients et détournement d'actifs ».

6 Arnaques crypto : Pincoin et Ifan

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Pincoin et Ifan sont des crypto-monnaies factices qui ont été vendues dans le cadre d’une ICO (Initial coin offering) en 2018 au Vietnam. Mise en œuvre par une société locale baptisée Modern Tech, l’opération a attiré près de 32 000 investisseurs et généré 660 000 millions de dollars. Par la suite, elle s’est révélée être une arnaque à la sortie.

Les ICO sont les instruments traditionnels de promotion de nouveaux actifs dans le vaste marché crypto. Lors du lancement de l’Ifan, beaucoup de promesses techniques et financières ont été annoncées, y compris un taux d'intérêt de 48% par mois pour tous les investissements après quatre mois de blocage. 

Comme on le constate fréquemment dans tous les arnaques de Ponzi, le système fonctionnait parfaitement tant que les investisseurs affluaient. Après un certain temps, la ferveur s’est estompée, plaçant les responsables du projet dans l’incapacité à renflouer tous les intérêts des membres. Les investisseurs de Pincoin et Ifan ont reçu des crypto-monnaies à la place de l’argent liquide, entraînant des plaintes et, au final, l’effondrement de l’architecture frauduleuse.

7 Arnaques crypto : Plexcoin

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Plexcoin est une crypto-arnaque à la sortie qui a engendré la perte de 8 millions de dollars d’investissement. Initiée par 3 Canadiens en 2017, la crypto-monnaie a suivi le chemin standard des ICO pour attiser la curiosité des victimes. Ces derniers ont été éblouis par des retours sur investissement stratosphériques culminant à 1354%, le tout en un mois. Après le bull run de Bitcoin (qui avait atteint les 20 000 dollars), les richesses générées des crypto-investissements n’étaient plus des mythes, et toutes les offres étaient les bienvenues. PlexCoin en a donc profité. 

A l’automne 2017, la société PlexCorps a décidé de lancer une ICO pour Plexcoin, une plateforme crypto qui promet de riches fonctionnalités comme des portefeuilles numériques, des cartes de paiement et bien d’autres. L’arnaque paraissait prometteuse, car à cette époque, peu de gens se souciaient de vérifier les documentations et les fondements de la société. Ainsi, une simple présentation avec un gros dossier d’introduction au projet suffisaient pour convaincre (sans adresse, sans référence et sans nom pourtant).

À l’issue de l’ICO, 15 millions de dollars ont été collectés et la machine commençait à rémunérer les investisseurs. Cependant, la Security and exchange commission (SEC), l’organisme fédéral des marchés financiers, a suspecté la société et décidé de geler les actifs des dirigeants. Après de nombreuses interventions juridiques en vue d’éclaircir le fonctionnement légal de PlexCoin, la SEC boucle l’affaire et renvoie Dominic Lacroix au tribunal qui le condamnera à restaurer les bitcoins en sa possession.

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