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7 conseils pour devenir YouTubeur

Faire Par Daniel Ichbiah 23 janvier 2018

7 conseils pour devenir YouTubeur

Norman, Cyprien et Squeezie  : les millionnaires de YouTube.

influenth.com
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Avoir des millions de fans, faire mieux que Katy Perry, devenir le nouveau Norman… même si on a plus de 30 ans. C’est pas évident. Mais ça s’apprend.

Ecrire, dessiner (un story board), jouer, filmer, enregistrer, monter, diffuser, promouvoir… ouf !  Poster une vidéo sur YouTube, c’est facile… mais devenir YouTubeur, c’est une autre histoire. C’est un métier à part entière pour des experts en tout : en rire et chansons, en cuisine, en vidéo, en informatique, en business, en cinéma, en manga, en livres rares, en histoire de l’art ou en physique quantique.

Spécialiste de tout, mais d’abord de pop culture, le biographe de Téléphone, Michaël Jackson et de Madonna, de Steve Jobs et de Bill Gates, l’expert du jeu vidéo, des nanotechnologies, du référencement sur Google et de l’apprentissage de la guitare,  - reouf ! – Daniel Ichbiah est aussi YouTubeur à ses heures.

Et quand il réussit quelque chose, en général, il en fait un bouquin. « Devenir YouTubeur », c’est le mode d’emploi en papier, disponible ici pour débuter et cartonner sur YouTube. En voici 7 extraits. 

1 Mieux que Katy Perry

Près de trois milliards de vues pour PSY. Mais depuis d'autres ont fait mieux !

Il fut un temps où les jeunes rêvaient d’être guitariste dans un groupe de rock, tennisman, créateur de start-up… Ou bien encore, ils ambitionnaient de créer un jeu vidéo mythique, de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Ces aspirations existent toujours et sont plus que louables. Toutefois, il faut le reconnaître, de nos jours, s’il est une position enviée par bien des adolescents, c’est celle du YouTubeur.

Que dire ? L’exemple de Cyprien, de Norman, de Zoella, de Andy ou de Joueur Du Grenier a de quoi faire rêver. Tous ont démarré de la manière la plus simple qui soit, en se filmant dans leur chambre ou dans des conditions sommaires. Et ils se sont imposés à toute une génération qui les a reconnus comme faisant partie des leurs. C’est le public qui les a choisis et nous avons là un fait totalement nouveau.

Dans l’Histoire, cela n’a jamais existé auparavant… N’importe qui, depuis chez lui, avec un simple smartphone au départ, et un certain talent dans un domaine, peut se faire connaître à des centaines de milliers d’anonymes. De plus, la vidéo que vous venez à peine de terminer peut être visionnée à peine quelques minutes plus tard par tout le monde ! Et quelques minutes plus tard, vous pouvez déjà profiter de leurs réactions en direct !

Si nous remontons en arrière, par exemple aux alentours de l’année 2000, quels moyens existaient-ils pour celui qui voulait se faire connaître en tant qu’humoriste ou chanteur ? Il lui fallait aller de producteur en producteur, présenter ses œuvres, s’entendre dire que ‘désolé, ce que vous faites n’est pas dans l’air du temps’, voir ses créations rejetées par des « experts » donneurs de leçons ?

Depuis le 23 avril 2005, la donne a changé. Telle est la date où la première vidéo a été placée sur YouTube. Acquis par Google l’année suivante, ce site a permis à n’importe qui de partager ses clips avec des personnes du monde entier. Il est rapidement devenu la destination n°1 pour la vidéo en ligne, au détriment du vaillant DailyMotion, et attire aujourd’hui 1,3 milliard d’utilisateurs réguliers, qui regardent près de 5 milliards de clips par jour (chiffres 2017).

La force de YouTube mais également d’autres supports comme DailyMotion, c’est de vous avoir donné la parole à vous, internaute. C’est vous-même qui produisez le contenu. C’est vous-même qui proposez au monde vos œuvres. Et ce sont des gens comme vous et moi qui jugent, pas des spécialistes du marketing à même de se gargariser de leurs ‘études de marchés’. Eh oui… Sur YouTube, chacun part avec la même chance. Le cas du clip Gangnam Style est édifiant. Dans la pratique, cet inconnu a réussi à faire mieux que Adèle ou Katy Perry ! 

2 Gare au son !

Daniel Ichbiah est aussi un bon preneur de son ! 

S’il est un point trop souvent négligé, c’est celui de la qualité sonore ! Pourtant, c’est peut-être le plus important ! Une prise de son claire, au volume optimal, va participer au confort du spectateur et donc à son désir de visionner d’autres vidéos du même créateur. Le son ne doit pas être trop faible, il ne doit pas non plus être si fort qu’il entraîne des saturations : il doit être le plus propre et audible possible.

Il faut donc dès que possible, investir dans l’achat d’un micro externe. N’utilisez jamais le micro intégré dans votre smartphone ou sur votre caméra/appareil photo. Ils sont généralement de piètre qualité dès que votre bouche est éloignée de plus d’un mètre ! Si vous utilisez un smartphone, une tablette ou une caméra, vous pourrez brancher très facilement un vrai micro externe dans la prise casque ou la prise « micro ». Le seul souci, c’est que le matériel de son est généralement assez cher. Saviez-vous que le prix des micros cravates utilisées pour la télé pouvaient coûter plus de 2 000 euros pièce ? Et les invités ou les présentateurs en ont généralement deux sur eux ! Mais si les télés sont prêtes à mettre de telles sommes dans de simples micros, c’est parce qu’elles ont compris que le son était beaucoup plus important qu’on a tendance à le croire !

Rassurez-vous, vous n’êtes pas obligé de dépenser autant. Des microphones à des prix allant de 50 à 60 € font souvent l’affaire pour débuter et offrent une qualité suffisante si vous êtes dans un endroit calme.

D’ailleurs, idéalement, le lieu d’enregistrement doit être le plus calme possible, sans risque de claquement de portes, de bruits d’ascenseur, etc. Il faut notamment éviter les lieux munis d’air conditionné qui amènent un bruit de fond que l’on ne détecte pas forcément soi-même mais qui devient soudainement très gênant dans une vidéo. 

3 Comment gérer les trolls ?

Devinez quoi : la vidéo d'Absol s'est faite trollée par des tas de trolls qui pensent qu'ils ne sont pas. 

Quid des trolls ? Il n’est pas rare qu’un YouTubeur se décourage à la suite du message malveillant posté par un troll. Ce qui peut sembler étrange, par exemple, c’est qu’une chanteuse va récolter 10 commentaires positifs et un seul qui soit négatif. Assez souvent, elle ne va s’arrêter que sur celui-là et parfois décider de tout arrêter, ne serait-ce que temporairement  – je l’ai observé plus d’une fois. Pour une raison étrange, ce message négatif aura plus d’impact que les dix commentaires positifs.

Alors comment gérer les trolls ? De la façon suivante. Sachez-le : il est INEVITABLE que certains commentaires seront désobligeants. INEVITABLE. Préparez-vous psychologiquement dès le départ à en avoir ! Anticipez-le. Un exercice amusant consiste à imaginer des commentaires négatifs de ce type, juste pour s’y habituer avant que cela n’arrive.

On peut le déplorer, mais une part, heureusement faible, des humains prend un malin plaisir à ‘casser’ le moral d’autrui. Ces gens existent et il est illusoire de croire qu’on n’en croisera pas un sur son chemin tôt ou tard. Alors, le mieux, c’est évidemment de savoir à l’avance que tôt ou tard, un troll se manifestera pour vous dire tout simplement que votre vidéo est nulle, que vous n’avez pas de talent et parfois s’en prendre même gratuitement à votre physique. Si vous vous êtes bien préparé psychologiquement à la chose en sachant qu’elle doit arriver, l’impact sera moins terrible. Peut-être même en rirez vous !

Attention : les plus terribles des trolls sont ceux qui prétendent agir par gentillesse, se faisant passer pour des spécialistes de la vidéo ou de tout autre domaine pour mieux expliquer combien votre travail ne vaut rien, tout en précisant qu’ils le disent ‘pour votre bien’. Là encore, il suffit de savoir que ces langues de vipères existent, et que tôt ou tard, ils prendront l’une de vos vidéos pour cible.

Quoi qu’il en soit, le MEILLEUR CONSEIL que l’on peut vous donner, c’est de ne JAMAIS RÉPONDRE À UN TROLL ! Ne cherchez jamais à discuter avec un troll pour vous défendre. Pire, ne cherchez surtout pas à contre-attaquer en cherchant à le blesser votre tour. S’il sent qu’il vous a offensé, il va jubiler car tel est ce qu’il cherche. Il se peut même qu’il ne vous lâche plus. Face à un troll, la meilleure riposte, c’est l’ignorer ! Sinon, si vous ne pouvez pas vous retenir, sachez que bien souvent, la façon la plus désarmante de se comporter avec un troll est d’être gentil avec lui. Un message du style : ‘merci d’avoir pris le temps de me donner votre avis’ est souvent suffisant. Mais ignorer complètement le commentaire est mieux encore.

4 Le Youtubeur est un surhomme (ou une wonderwoman)

Avec cette petite merveille d'auto dérision, on comprend mieux pourquoi Cyprien est ne numéro 1 des YouTubeurs français. 

N’importe qui peut devenir un « YouTubeur » à partir du moment où il poste une vidéo de son chien dans la rue. Mais ça n’en fait pas un « bon YouTubeur » pour autant, n’est-ce pas ? Disons d’ailleurs les choses clairement : devenir un bon YouTubeur n’est pas une tâche aisée ! Si vous prétendez vouloir vous rapprocher de vos idoles, vous allez au moins devoir assumer quatre statuts :

* Comédien

* Scénariste

* Réalisateur

* Monteur

Il n’est pas simple d’être un bon YouTubeur car les quatre statuts sont en réalité quatre métiers différents ! Or, qui peut sincèrement prétendre être maîtriser quatre métiers différents ? Peu de monde ! Historiquement parlant, un comédien exerce son métier de comédien sans avoir à toucher une console de montage ou sans avoir à écrire une seule ligne de scénario. Il se concentre sur son métier, pour rester toujours performant. Et vice-versa. Mais depuis YouTube, la donne a changé. La concurrence est aujourd’hui forte et le public s’attend à une certaine qualité sur YouTube. Et quand on commence, il faut tout faire soi-même. Pour se démarquer, il faut s’acharner à devenir un ‘pro’ dans ces quatre domaines.

Il est parfois possible de déléguer l’une de ces fonctions, mais il importe que chacune des quatre soient accomplie avec un critère essentiel à l’esprit : le professionnalisme.

Il n’est pas nécessaire de suivre une formation poussée dans ces quatre domaines pour arriver au niveau de qualité souhaitable. Il faut juste faire preuve d’une énorme auto-exigence. Il importe de viser haut et de s’astreindre peu à peu à devenir un expert de ce que l’on fait. 

5 et ça rapporte quoi ?

Le placement de produit expliqué par Squezie, un expert en la matière puisqu'il gagne 480.000 euros par an. 

Il est possible de générer un revenu honorable – quelques dizaines ou centaines d’euros par mois – via YouTube.

Certains YouTubeurs tirent l’essentiel de leurs revenus de cette activité et si l’on en croit la chaîne Le Dîner du Cercle, au niveau mondial, plus de 100 000 YouTubeurs auraient développé un chiffre d’affaires supérieur à 100 000 euros par an.

Un grand nombre de chiffres ont été publiés pour ce qui est des revenus des YouTubeurs. Si la plupart sont des estimations, il existe quelques chiffres officiels fournis par YouTube tels que ceux-ci :

.                 En 2015, le YouTubeur qui a réalisé le plus gros revenu est PewdiePie : 12 millions de dollars.

.                 Le nombre de chaînes affichant un revenu d’au moins 1 million de dollars augmente de 50 % chaque année.

D’autres sources fiables avancent les chiffres suivants :

.                 YouTube reverse 55% des revenus bruts générés par les publicités dans vos vidéos (Webrankinfo)

.                 En France selon des calculs effectués par le magazine les Echos, au début de l’année 2016, deux des grandes stars française de YouTube touchaient les revenus suivants : pour Squeezie – qui s’astreint à poster une vidéo par jour - 480.000 euros par an, pour Cyprien 360.000 euros. À la même époque, Norman a laissé entendre qu’il gagnait environ 100.000 euros par an.

Oui mais, qu’en est-il du revenu que peut espérer un internaute moyen ? Divers montants ont été avancés, notamment celui de 1 euro gagné pour 1 000 vues environ. De quoi faire rêver lorsque l’on constate l’audience obtenue par certaines chaînes comme Golden Moustache, Remi Gaillard ou Siphano. Mais ce calcul simpliste est-il véridique ? 1000 vues pour 1 € ? Ça semble idyllique pour celui qui fait 1 millions de vues (soit 10.000 € !).

En avril 2015, le YouTubeur Le Rire Jaune (Kévin Tran dans le civil), a publié une vidéo devenue fort populaire : L’argent sur YouTube où il fait la part des choses. Il nous y explique en premier lieu que cette équation du 1 euro pour 1 000 vues est fausse. Selon lui, il faudrait plutôt tabler sur un montant proche de 0,60 euro pour mille vues. Le Rire Jaune nous dit aussi qu’il n’est pas en mesure de révéler combien il gagne exactement du fait d’une clause de son contrat avec YouTube qui lui interdit d’en parler. 

6 Ce qu’il ne faut jamais faire

7 conseils pour devenir YouTubeur

Le livre  pour gagner des vues sans perdre son âme et sa réputation. 

Pour gagner des vues, certains sont prêts à faire n’importe quoi. Ne vous y abaissez jamais.

S’il est un principe essentiel à avoir en tête, c’est le suivant : n’utilisez jamais, JAMAIS au grand JAMAIS Youtube pour régler des comptes, réagir sur le vif, se moquer d’un proche... Si vous êtes en colère pour une raison ou une autre, allez vous balader en forêt. Ne succombez jamais à la tentation d’utiliser YouTube comme défouloir. Evitez comme la peste les appels à la haine, à la discrimination, mais aussi les défis à même de mettre en péril votre santé ou même votre vie. Le défi consiste à envelopper une personne dans du scotch et à la filmer en train d'essayer de se libérer a failli coûter la vie à Skylar Fish, un adolescent de 14 ans. Par ailleurs ne publiez rien d’illégal – comme des caméras cachés ou des personnalités disposant d’un droit à l’image.

Comme nous l’avons vu au chapitre 1, il est possible de supprimer une vidéo. Mais il arrive que le Net ait la mémoire longue et si votre vidéo était particulièrement provocante, elle aura pu être copiée ou commentée. L’affaire pourrait alors vous suivre pendant des années, vous causer un préjudice le jour où vous cherchez un emploi. Sachez-le : l’une des premières choses que font les employeurs quand ils reçoivent une candidature est de taper votre nom sur Internet. Si vous avez été mêlé à une affaire sordide sur Youtube, Facebook ou autre, celle-ci risque de vous suivre durant des années. L’enjeu en vaut-il la chandelle ?

Là n’est pas tout. Si vous postez une vidéo litigieuse, dans le meilleur des cas, votre compte sera banni. Dans le pire, vous pourriez subir une sanction pénale ou financière.

Quelques exemples :

.                 Disney a mis fin à sa collaboration avec le très populaire PewDiePie et Youtube a annulé la diffusion de sa série suite à une vidéo antisémite.

.                 Un couple de britanniques, Mike et Heather Martin se sont plu à poster des vidéos dans lesquelles ils accusaient à tort leurs enfants. Les services sociaux en sont venus à leur retirer la garde de leurs enfants.

.                 Un motard qui filmait allègrement ses excès de vitesse, a vu les gendarmes débarquer au domicile et a été condamné par justice.

Personne ne peut espérer devenir un Youtubeur respecté à long terme s’il échoue à respecter les principes énoncés ici.

7 De l’importance d’être constant

Grâce à YoutTube les deux compères de la Chanson du dimanche ont gagné un "super pouvoir d'achat". 

Quelle que soit le thème de votre chaîne, il est important de définir un rythme de publication régulier : toutes les semaines, tous les 15 jours, tous les premiers lundi de chaque mois ?

Vers les débuts français de YouTube, un groupe français a testé la chose avec un succès immense, et le modèle a été répété avec bonheur depuis par de nombreux YouTubeurs. Le groupe s’intitulait La Chanson du Dimanche. Ses deux membres, Alexandre et Clément avaient pris le pari de poster une nouvelle chanson tous les dimanches. La toute première chanson a été mise en ligne le 18 février 2007. Et soudain, à partir du 21 octobre 2007, un buzz énorme s’est déclenché autour de la chanson ‘Petit cheminot’ mise en ligne alors que la France connaissait une grève des transports (il faut surfer sur l’actualité de façon décalée !). À partir de là tout a changé pour le duo, comme en témoigne Alexandre Castagnetti :

« Par la suite, le rythme de croisière a été d'environ 200 000 vues par semaine. Et comme les compteurs tournent toujours, nous avons plusieurs chansons qui ont dépassé les six millions de vues. »

« Nous étions sans doute parmi les premiers à proposer un tel rendez-vous sur Internet. Et les rendez-vous, on sait bien que c'est ce qui rend la vie excitante... Entre un artiste sur Internet et un public qui commente spontanément, c'est génial pour apprendre à se connaître et à développer une complicité. »

De fait, la Chanson du Dimanche a connu un succès qui a largement dépassé YouTube, et le groupe a pu donner dans toute la France des concerts affichant salle comble. Le groupe s’est finalement séparé en 2012, ses deux membres souhaitant poursuivre d’autres activités. En tout cas, son exemple a permis de démontrer l’efficacité de la régularité de publication ! 

8 Où trouver la suite ?

Devenir YouTubeur de Daniel Ichbiah, 84 pages,  8,9 €,  est édité par Omaké books

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